Avec 4 défaites en 6 matchs, les Timberwolves avaient pourtant entamé la saison régulière de la meilleure des manières. Un bon moyen pour faire comprendre à l'Ouest leur volonté d'accrocher les playoffs. Oui, mais voilà, après quasiment une demi-saison, Minnesota s'en sort bien mal avec un très amer 12-29 de bilan et reste sur neuf défaites dont une face aux Sixers et deux caisses de 25 points face à Cleveland et Detroit. Cette mauvaise chute, dont il faudra se relever très rapidement, trouve cependant ses causes dans de nombreux changements au sein de l'effectif. Premièrement, la multiplication d'essais de Sam Mitchell, l'entraîneur de la franchise.
La chose la plus compliquée à gérer pour moi cette année, avec notre effectif, si jeune et sans shooteurs ou parce que ces jeunes ne sont pas encore devenus de bons shooteurs, c’est quels systèmes puis-je utiliser ? Je suis constamment en train de modifier notre attaque, en essayant de savoir ce que je peux faire pour qu’on rentre des paniers.
Le problème qu'on décèle chez Mitchell, c'est son manque de vision au niveau de l'effectif de Minny. En effet, le potentiel de son effectif est impressionnant tant il est diverse, avec un cadre de vestiaire en la personne de Kevin Garnett, et des jeunes (beaucoup) destinés à un très bel avenir, tels LaVine, Towns, Wiggins ou encore Muhammad. Cette mixité est très intéressante mais ne semble pas fonctionner. De plus il fait trop appel aux young players en délaissant ces cadres qui apporteraient sûrement beaucoup de tranquillité sur le parquet.
La migration de Zach LaVine du poste 2 à 1 s'est également révélée beaucoup plus difficile que prévue. Le jeune loup, qui à royalement remporté le Dunk Contest du All-Star Game la saison dernière vit très mal son changement de poste d'un arrière uniquement scorer à un poste de meneur de jeu aux très grandes responsabilités. Pour attaquer le chantier LaVine, Mitchell s'est largement inspiré du travail de polissage effectué par Gregg Popovitch sur Tony Parker lors de son année de rookie en 2001. Cependant, les évènements ne prennent pas la tournure souhaitée et la tâche s'est avérée assez délicate.
Chaque meneur digne de ce nom, surtout lorsqu'ils apprennent leur poste, doivent endurer des choses. Ce sont des douleurs de croissance. Je dis tout le temps à Zach que lorsqu'il aura traversé cela, il sera un bien meilleur joueur parce qu'il pourra braver le feu. Il va être mis à l'épreuve et testé. Tout le monde croit que l’attaque, c’est facile à apprendre. Mais il faut avoir des réflexes. Dans le cas de Zach, je l’ai sorti l’autre soir face à Philadelphie car il n’a pas touché le ballon sur trois possessions d’affilée. Et c’est notre meneur, hein ! Il marchait sur le terrain. Mais il ne sait pas se démarquer. Kyrie Irving sait faire ça naturellement. Mais parce que c’est devenu un réflexe pour lui.
Sam Mitchell reste néanmoins relativement dur avec son néo-poste 1, qui ressent une compréhensible frustration.
Ce n'est pas fun. Quelques fois c'est injuste mais c'est le coach et je suis le joueur. Il faut faire avec. Vous ne pouvez rien y faire à part bien jouer sur le terrain. Je m'exprime sur le terrain, et c'est le seul moyen de pouvoir gagner le respect. - Zach LaVine
Ce soir, les jeunes pousses du Minnesota s'opposeront aux Suns de Phoenix, qui les précèdent en 13ème position de l'Ouest. Sur une série de 3 défaites consécutives, ils tenteront, eux aussi, de mettre un terme à la mauvaise passe actuelle. Un match qui rassurera grandement le vainqueur, et qui plongera le perdant encore plus profondément dans le doute.