Dans une NBA de plus en plus ouverte à l'international et aux prospects européens, Milos Teodosic a souvent fait figure d'exception. Joueur addulé en Europe, le Serbe a été courtisé à de maintes reprises pour venir faire admirer ses caviars et ses éclairs de génies. Il a toujours refusé de rejoindre la grande ligue afin de continuer à régner sur le vieux continent. Grand bien lui fut quand on voit le CV du bonhomme. MVP de l'Euroleague lors de la saison 2009/2010 avec l'Olympiakos, il ne remportera finalement la plus prestigieuse des compétitions européennes qu'en 2016 avec le CSKA Moscou, aux côtés de Nando de Colo. Sa relative bonne saison chez les Clippers, malheureusement endeuillé de quelques aléas sur le plan individuel et collectif, a fait resurgir chez le magicien une certaine amertume. C'est le journal local OC Register qui nous délivre les impressions du principal intéressé :
" Je suis heureux d'être ici et je pense que j'ai pris la bonne décision de venir ici. C'est la meilleure ligue du monde avec les meilleurs joueurs. Je crois que je suis arrivé un peu tard. J'ai 30 ou 31 ans, alors j'aurai aimé venir lorsque j'avais 25 ou 26 ans pour venir travailler mon corps et mon jeu. Au moins j'y suis allé. Si je ne l'avais pas fait, je l'aurai regretter."
Un goût amer dans les propos du Serbe. Dans une saison où Milos aura alterné le chaud et le froid, il contaste que l'adaptation n'est pas aussi simple arrivé à la trentaine que s'il avait fait le choix de tenter le coup plus tôt. Hypé à l'idée de pouvoir apercevoir Milos Teodosic évoluer aux côtés de montres athlétiques comme Blake Griffin et DeAndre Jordan, une blessure au pied viendra perturber les premiers pas du "Serbian Magician". Revenu au cours du mois de décembre, Milos Teodosic effectue des statistiques honnêtes pour un "rookie" à base de 9.4 points et 5 assists en 25 minutes de jeu. Dans son cas, on n'avait aucun doute sur le fait que Milos pourrait contribuer offensivement tant la palette du garçon est complète. Dans son cas, c'est la défense qui posait des interrogations et c'est dans ce sens qu'il aurait souhaité rejoindre la NBA auparavant :
" Je pense que c'est mieux pour un Européen de venir à 23 ou 24 ans, c'est le moment parfait, tu as le temps de t'adapter et de travailler sur tes qualités physiques. Il y a beaucoup d’Européens qui jouent bien, parce qu’on a compris que notre façon de jouer devait changer. On doit aussi travailler sur notre physique. Avant, les Européens étaient fins. Maintenant, ils arrivent plus costauds. C’est la grande différence selon moi."
On ne peut qu'être d'accord avec les propos du meneur des Clippers. Si un retour en arrière était possible, on aurait rêvé pouvoir comtempler Milos évoluer en NBA sous son prime. Mais au lieu de ressasser ce remord présent chez de nombreux observateurs de la balle orange, profitons du moment et de Milos Teodosic distribuant des offrandes sous une tunique NBA.