Neuf, c’est le nombre de rencontres de la franchise floridienne qui se sont terminées par un seul point d’écart cette saison. Sur ces neuf duels hyper serrés, Goran Dragic et ses coéquipiers en ont remporté six, soit le plus gros total dans l’histoire de la franchise sur une saison et of course le meilleur bilan dans cette catégorie au sein de la ligue, cette année.
Au moment d’aborder les playoffs, pour lesquels le Heat tente d’obtenir la meilleure place possible dans la hiérarchie de la conférence Est, joueurs et staff s’accordent à dire que c’est une force pour leur équipe d’avoir disputé et remporté autant de matchs serrés (au total 25 rencontres du Heat se sont soldées par un écart de 5 points ou moins). Habitués de ces situations où il faut avoir les nerfs solides, les Floridiens ont de nouveau démontré qu’ils savaient les gérer, lundi soir, en s’imposant face à Denver (149-141), en survivant à deux prolongations. Mais, au final, est-ce vraiment une force de devoir toujours se battre jusqu’à la dernière seconde, quand d’autres équipes plient les rencontres bien avant leur terme et peuvent faire reposer leurs joueurs majeurs ? Contre qui le Heat a-t-il connu des fins de matchs serrées ? Qu’en est-il des duels avec ses adversaires probables en playoffs ?
- Pas d’inquiétudes au niveau des temps de jeu
En ce qui concerne l’état physique des joueurs du Heat, en dehors des problèmes de blessures d’Hassan Whiteside qui n’a disputé que 47 matchs cette saison, il n’y a pas vraiment d’inquiétudes à avoir. L’avantage des Floridiens, c'est d’avoir une bonne profondeur de banc et des minutes bien gérées par Erik Spoelstra. Ainsi, Josh Richardson, le joueur qui dispose du plus grand temps de jeu, joue en moyenne 33 minutes par match. Il est suivi de près par Goran Dragic qui reste sur le parquet en moyenne près de 32 minutes. Derrière ces deux joueurs, ils sont 7 à disposer d’un temps de jeu entre 20 et 30 minutes.
- En réussite face aux « gros bras » de l’Est
Jetons, à présent, un coup d’œil sur les 9 rencontres qui se sont terminées sur le plus petit des écarts. Car c’est bien beau de gagner les matchs serrés, mais si c’est pour le faire face à des équipes de bas de tableau, tout de suite ça a beaucoup moins de valeur. En ce qui concerne le Heat, le tableau de chasse est plutôt intéressant : les Floridiens ont ainsi gagné à Boston (90-89), à Toronto sur le même score, à Charlotte (106-105), à Los Angeles face aux Lakers (92-91) et à domicile contre Philly (102-101). Sur les six victoires, trois ont été obtenues face à des possibles adversaires en playoffs, et surtout, deux sur le parquet des deux leaders de la conférence. De bon augure pour les phases finales ! Au niveau des défaites, Miami s’est incliné à Denver, Sacramento et New Orleans, soit trois déplacements à l’Ouest, un peu moins importants dans l'optique de la postseason.
Si on élargit l’analyse aux 25 matchs qui se sont soldés par un score de 5 points ou moins, le bilan face aux équipes « playoffables » est un peu moins flamboyant avec 7 victoires pour 6 défaites. Plus gênant, face aux équipes de bas de tableau, le Heat s’est imposé 7 fois dans les matchs serrés et a connu 5 défaites, ceci explique en partie le classement des Floridiens qui pourrait être bien meilleur sans ces nombreuses défaites face aux teams plus faibles. Car en plus de ces revers dans les matchs serrés, ils ont perdu plus largement contre des formations qui ne visent rien d’autre qu’un bon pick lors de la prochaine draft (défaites notamment contre Orlando, New York, Atlanta…)
- Tout le monde sauf Cleveland
L’avantage c’est que ces petites équipes ne seront plus là en playoffs et face aux cadors de l’Est le Heat affiche des bilans plutôt positifs. En dehors de Cleveland qui s’est imposé par deux fois (108-97 et 91-89), les voyants sont au vert face aux Celtics (2-1) et aux Pacers (2-1) et à l'orange avec les Raptors (1-1) qu’ils affronteront lors du dernier match de la saison régulière (le 11/04). Une opposition qui ne devrait pas donner beaucoup d’enseignements… Avant cela, Dwyane Wade et ses coéquipiers rencontreront une dernière fois les Pacers (le 25/03) et les Cavs deux jours plus tard (le 27/03) pour tenter à la fois de garder l’avantage psychologique qu’ils ont sur les uns, et de se redonner confiance face aux autres.
Finalement, avec une profondeur de banc intéressante, un danger qui peut venir de n’importe où, une expérience des fins de matchs serrées face aux cadors de la conférence et un D-Wade qui peut prendre les choses en mains dans les instants décisifs, le Heat pourrait faire figure d’épouvantail lors du premier tour des playoffs. A l’heure actuelle, ce sont les Celtics qui croiseraient la route des hommes de coach Spo’, mais tout peut encore bouger dans une conférence où seulement trois victoires séparent le 7ème Miami du 3ème … Cleveland.