- LA saison 2020-2021
Quelle déception... Après une saison 2019-2020 pleine de folie, de surprises et ponctuée par une finale dans la bulle d'Orlando, tout le monde attendait logiquement de nouvelles prouesses de la part du Heat de Miami. Cependant, il en fût autrement. Premièrement, le petit été qu'a induit la bulle (70 jours entre les finales et la reprise) a fait beaucoup de mal au Heat. De nombreuses blessures, des absences COVID et plus globalement un gros manque dans la recherche du rythme passé a amené le Heat à finir à la sixième place à l'Est. Et malgré cela, tout n'était pas si terrible. Jimmy Butler a encore réalisé une très belle saison, tout comme l'inusable Bam Adebayo qui a longtemps concouru dans la course au défenseur de l'année ou encore Duncan Robinson qui a confirmé toutes les qualités aux shoots qu'on lui avait observé depuis quelques mois. Malheureusement, beaucoup de facteurs se sont aussi tournés dans le négatif. Goran Dragic n'a été que l'ombre de ce qu'il était dans la bulle, Kendrick Nunn a eu beaucoup de mal à se remettre du COVID, l'équipe n'a jamais développé une attaque digne de ce nom ainsi qu'une capacité à prendre des rebonds correcte et le risque pris en allant chercher Victor Oladipo n'a pas payé sur le court terme, l'arrière se blessant au bout de quatre matchs. Une saison régulière frustrante donc, tant Miami n'a jamais pu trouver son rythme et montré ce dont l'équipe était capable.
Les derniers matchs très moyens ont ensuite amené l'équipe à devoir affronter des Bucks revanchards au premier tour. Contrairement à l'année précédente où Miami avait parfaitement dominé les leaders de l'Est, les Bucks avaient cette fois une troisième option bien plus forte et détruisant la défense possible de Miami. Ainsi, les futurs champions n'ont fait qu'une bouchée du Heat, malgré un premier match où les Floridiens auraient pu (du ?) l'emporter en prolongation. Mais Giannis Antetokounmpo était bien trop fort et la saison déjà décevante du Heat s'est terminée par un sweep bien représentatif du travail qu'il restait à accomplir... pour mieux rebondir !
- Les mouvements de l'été
Arrivées : Kyle Lowry, PJ Tucker, Markieff Morris, Caleb Martin (TW), Marcus Garrett (TW)
Départs : Goran Dragic (Toronto), Precious Achiuwa (Toronto), Andre Iguodala (Golden State), Trevor Ariza (Los Angeles Lakers), Kendrick Nunn (Los Angeles Lakers), Nemanja Bjelica (Golden State)
- L'effectif
Meneurs : Kyle Lowry, Gabe Vincent, Marcus Garrett (TW)
Arrières : Duncan Robinson, Tyler Herro, Victor Oladipo
Ailiers : Jimmy Butler, Max Strus, Caleb Martin (TW)
Ailiers-forts : PJ Tucker, Markieff Morris, KZ Okpala
Pivots : Bam Adebayo, Dewayne Dedmon, Omer Yurtseven, Udonis Haslem
- LE 5 majeur
PG : Kyle Lowry SG : Duncan Robinson SF : Jimmy Butler PF : PJ Tucker C : Bam Adebayo
Peu de doutes sur les joueurs qui composeront le cinq de départ du côté de la Floride du Sud cette année. Nouvel arrivé, Kyle Lowry prendra la mène en remplacement de Goran Dragic et/ou Kendrick Nunn. L'ancien Raptor apportera son expérience, sa polyvalence offensive et surtout défensive et permettra d'alterner à la création pour soulager Bam et Jimmy Butler dans ce domaine. On espère désormais que les blessures le laisseront un peu tranquille car son importance dans l'efffectif sera fondamentale dès le début de saison. De plus, son impact "off-ball" reste un atout considérable et encore trop sous-estimé. A l'aile, pas de changements par rapport à l'année dernière avec les présences de Duncan Robinson, le shooteur fou, et Jimmy Butler. Le premier, prolongé cet été, aura fort à faire dans une équipe assez faible sur le shoot extérieure et s'il arrive à garder son niveau fou de ces 24 derniers mois, Miami n'en sortira que plus grand, d'autant qu'il commence à développer une certaine polyvalence. Jimmy Butler est quant à lui évidemment titulaire à l'aile. Auteur d'une saison fantastique malgré des résultats collectifs déçevants, Jimmy aura l'esprit libre grâce à son extension au max signée cet été. Le niveau sportif et sa polyvalence des deux côtés du terrain n'est plus à prouver et nul doute qu'il faudra compter sur ce grand leader cette saison. Au poste de pivot, c'est le dernier "lock" de ce cinq majeur avec l'inévitable Bam Adebayo. Monstre en défense (top 5 au DPOY), point fondamental de l'attaque de Spoelstra et surtout futur et présent du Heat, Bam est le pivot titulaire de l'équipe. La seule question se pose encore sur le poste 4. Aux dernières nouvelles, PJ Tucker devrait prendre la place de starter mais en fonction du niveau de chacun au cours de la saison, Markieff Morris pourra tout à fait récupérer ce rôle s'il parvient à être plus performant que l'ancien Buck. Quoi qu'il en soit sur ce dernier point, cela développe un 5 majeur très équilibré, très polyvalent et tout simplement très fort dans de nombreux domaines.
- le banc
Le banc est un des points faibles de l'équipe tant la profondeur est inquiétante. Si Tyler Herro est la rotation principale sur les postes 1 et 2 en attendant le retour d'Oladipo, le niveau s'affaisse considérablement ensuite: Gabe Vincent, Max Strus et les two-way contrats que sont Martin et Garrett... c'est assez inquiétant si l'un des starters venait à se blesser. Heureusement, la rotation est un peu plus simple à l'intérieur avec Markieff Morris qui prendra le temps de jeu laissé par PJ Tucker et bien évidemment Dewayne Dedmon, qui sort d'une excellente demi-saison l'an dernier. En plus de ces deux joueurs, KZ Okpala pourra servir sur des séquences défensives et sa potentielle progression offensive lui permettra peut-être d'avoir un peu plus de minutes que l'année dernière, où sont jeu était encore bien trop naïf. En cas de besoin au poste 5, Udonis Haslem et surtout Omer Yurtseven, qui a montré d'excellentes choses cet été, pourront subvenir à certains besoins. Malgré tout, les choix du front office et du propriétaire de ne pas payer la taxe et de garder Oladipo et Haslem imposent une rotation bien trop serrée en saison régulière et le banc devra absolument monter son niveau pour que Miami puisse résister à la sortie des titulaires.
- le joueur à suivre
Avec ce qui a été développé ci-dessus, le joueur à suivre n'est autre que Tyler Herro. Auteur d'une saison assez décevante même si meilleure que la majorité des gens peuvent le penser, le jeune récemment devenu papa va devoir prouver tout son talent et surtout tout son caractère. Avec le champ libre en sortie de banc et de grosses responsabilités en tant que général de la 2nd unit, il a le champ libre pour montrer ce dont il est capable et ce que ce premier vrai été à pouvoir travailler lui a apporté. Cette année, le Heat attend de lui qu'il prenne mieux soin du ballon et surtout qu'il gagne en efficacité. Les défenses ont su s'adapter et beaucoup mieux le contenir étant donné son manque d'explosivité encore présente sur son premier pas, notamment. Désormais, il faudra qu'il confirme sur sa capacité à rentrer ses shoots extérieurs, peu importe la difficulté du choix de tir et qu'il améliore aussi son efficacité décevante sur la ligne pour un joueur de ce style. Quoi qu'il en soit, les attentes sont présentes et l'été a semblé être bénéfique pour le jeune arrière qui sera scruté pour ce qui semble être son ultime chance du côté du Heat.
- Les forces
- La défense : Avec un cinq majeur composé de Lowry, Butler, Adebayo et Tucker, comment ne pas avoir peur d'affronter de tels monstres défensifs ? Si le 5 de départ n'est pas classé dans les 5 meilleures défenses de la ligue, cela sera une déception. Mais nul doute que le Heat sera au rendez-vous et ce sans compter le retour futur de Oladipo.
- Le coaching staff : Miami est un habitué de cette force, mais tant que Erik Spoelstra sera là, le coaching sera toujours un point fort du Heat, notamment quand débutera la post-season.
- Le cinq majeur : Peu d'équipes possèdent un cinq majeur aussi fort que celui du Heat et si le banc pose question, nul doute que le starting five fera le travail.
- La division : Cela peut paraître stupide comme force, mais jouer quatre fois Orlando, Washington, Charlotte et Atlanta est plus simple que d'affronter tous les cadors de la grande ligue.
- La résilience et le côté "tête de c**s" : Oui c'est une qualité quand on est joueurs de basket professionnel et qu'il faut s'arracher tous les soirs pour aller chercher des matchs qui se jouent sur une ou deux possessions et ça, Miami saura parfaitement le faire.
- les faiblesses
- L'attaque : Si la défense est un point fort, l'attaque est une des grandes questions du Heat de cette saison. Faiblesse actuelle, en fonction de l'impact de Lowry et son développement, l'attaque pourra changer de catégorie au cours de l'année.
- La profondeur d'effectif : Comme développé plus haut, le manque d'une vraie rotation à 12 joueurs sera un point faible. Au moins jusqu'au retour de Victor Oladipo.
- Le shoot extérieur : Vraie question quand à la capacité du Heat à rentrer des shoots extérieurs quand tes deux meilleurs joueurs n'en sont pas capables. Le rôle de Duncan Robinson notamment sera ainsi fondamental mais quand l'arrière/ailier aura des soirées sans, le match sera compliqué pour le Heat.
- Les blessures : On le sait, Miami travaille toujours très dur au camp d'entrainement et en matchs et donc, comme pour toutes les autres équipes, les blessures sont possibles. Sauf qu'avec des leaders à 32 ans et 35 ans (et donc excepté Bam), le risque est multiplié. D'autant que Tyler Herro et Victor Oladipo ne sont pas toujours présents non plus.
- Les rebonds : Grand point faible du Heat vu le manque de taille, les rebonds seront une nouvelle fois une grande faiblesse cette année. A eux de trouver une solution pour limiter la casse dans le domaine.
- L'avis de la redaction
Globalement, l'équipe voit le Heat derrière le trio de tête à l'Est. Quatrième ou cinquième, telle est la question mais une cinquième place paraît le plus logique tant quelques questions subsistent.
- le prono
Cinquième à l'Est, 48 victoires.