- Miami, la force tranquille
Le Heat sera donc la seule équipe de la cuvée 2014 à terminer le premier tour des playoffs sans perdre un match. Malgré un état d'esprit irréprochable, Charlotte, privée cette nuit d'Al Jefferson touché à la voûte plantaire, n'a jamais été en mesure de résoudre l'équation imposée par des Floridiens plus expérimentés et s'incline sur un score de 109 à 98. Après avoir manifesté leur soutien aux joueurs des Clippers, les coéquipiers de Dwyane Wade (15 points) ont connu quelques difficultés à rentrer dans le match. La faute à une maladresse inhabituelle et à un Kemba Walker très tranchant avec 29 points, 5 rebonds, 5 passes et 3 contres. Gary Neal (16 pts) est venu apporter quelques shoots précieux en première mi-temps pour permettre aux Bobcats de pointer en tête à la pause (54-52).
Mais dans le sillage de LeBron James, diaboliquement efficace dans cette série, le Heat a pris les choses en main et a signé un énorme run en fin de troisième quart temps. Au buzzer, Norris Cole (13 pts, 4 pds), sortait un énorme missile dans le corner pour donner 13 unités d'avance à Miami. La messe était dite. Le King rayonne avec ses 31 points, 8 rebonds, 9 passes et 3 interceptions. Il est bien secondé par Chris Bosh, auteur de 17 pions et 8 rebonds. Le 4-0 infligé à la franchise de Michael Jordan ne reflète pas l'adversité imposée par les Cats. Pour double champion en titre, il faudra se méfier du manque de rythme.
- Indiana peut commencer à prier
A voir la mine déconfite de Larry Bird, les Pacers ne vont pas bien. Pas bien du tout. Après s'être rassurés en récupérant l'avantage du terrain lors du Game 4, les troupes de Frank Vogel ont une nouvelle fois connu des trous d'air plus qu'inquiétants et Atlanta ne s'est pas fait prier pour en profiter (107-97). Indiana est maintenant condamné à l'exploit. En effet, la franchise n'a jamais remporté une série de playoffs en étant menée 3-2. Si Paul George n'a pas à rougir de sa prestation, ponctuée par 26 points, 12 rebonds, 6 passes et 6 interceptions, ce n'est pas le cas de ses coéquipiers. Roy Hibbert joue les fantômes mieux que personne. En 12 minutes, le pivot n'a pris aucun rebond ni marqué aucun point.
Dans le deuxième quart, la confrontation a même tourné à l'humiliation. Mike Scott (17 pts) s'est mis à enfiler les trois-points comme des perles. Shelvin Mack a lui-aussi joué comme dans du beurre et termine même meilleur marqueur des siens avec 20 unités et 5 passes. Si le banc des Hawks commence à s'y mettre, on ne voit pas comment les Pacers peuvent s'en sortir. Car Paul Millsap, sans briller, reste un poison à l'intérieur (18 pts, 8 rbs). Le sursaut des pensionnaires de la Bankers Life Fieldhouse a bien eu lieu. Avec 30 points de retard dans le troisième quart, c'était quand même la moindre des choses. Quoiqu'il en soit, ce réveil s'est révélé bien trop tardif. Atlanta possède maintenant deux opportunités de finir le travail.
- Les Spurs malmenés mais les Spurs soulagés
San Antonio joue avec les émotions de Gregg Popovich. Auteurs d'un sweep sur les Mavericks en saison régulière, les Spurs galèrent nettement plus dans cette série de playoffs. Ce fut le cas aussi dans ce match, remporté à l'arraché (93-89) dans l'American Airlines Center. Grâce à un deuxième quart temps à sens unique, San Antonio a pris le large. Mais porté par son public, Dallas n'a pas tardé à réagir dans le sillage de ses deux leaders maladroits, Monta Ellis et Dirk Nowitzki, respectivement auteurs de 20 et 19 unités. L'ex-Spurs Dejuan Blair (12 pts, 11 rbs) a aussi causé quelques tourments à son ancienne équipe.
A 87 partout, et moins d'une minute à jouer, il fallait sortir une grande action pour marquer les esprits. Et c'est Boris Diaw qui s'en est chargé. D'un magnifique shoot derrière l'arc, Babac, du reste impérial avec 17 points, 4 rebonds et 4 passes, a rassuré les siens. Manu Ginobili, auteur de 23 points et 5 passes, a fini le boulot sur la ligne réparatrice. Avec 14 et 10 points, Duncan et Parker n'ont pas sorti le match de l'année mais San Antonio peut toujours compter sur son banc. Cette nuit, ce sont d'ailleurs les backups qui ont fait la différence. Les Spurs récupèrent l'avantage du terrain et se donnent un peu de baume au cœur avec cette victoire.