Le deal de Gordon Hayward à Charlotte s'est transformé en soap opera. Dans un premier temps, les Hornets voulaient couper Nicolas Batum pour faire de la place financièrement dans leur salary cap. Puis, les Celtics sont revenus à la charge puis monter un sign-ad-trade, afin de ne pas perdre Hayward sans contrepartie. Le contrat de Batum pouvait alors servir à équilibrer la balance. Mais, au final, le sign-and-trade se fera sans le Français. Boston envoie, donc, Hayward et deux second tours de draft 2023 et 2024 et reçoit en échange un autre second tour de draft et un trade exception de 27,9 millions. Une somme record pour ce type d'exception que Boston peut utiliser pendant un an pour recruter. Dans le même temps, Charlotte a fait savoir que le contrat de Nicolas Batum serait bien stretché. Les Hornets étalent son salaire sur trois ans ce qui représente 9 millions jusqu'en 2023. Là encore, il s'agit d'un record pour une stretch provision.
Depuis l'arrivée de James Borrego à la tête des Hornets, le Tricolore n'est fait plus vraiment partie des rotations. La dernière fois que Batman a été vu sur un parquet, c'était lors du NBA Paris Game en janvier. Ses statistiques l'an dernier sont aux antipodes de sa production en carrière : 3.6 points à 34,6% aux tirs, 4.5 rebonds et 3.0 passes en 22 minutes de temps de jeu. Sacrifié pour faire de la place aux jeunes, Batum est enfin libéré de sa prison dorée à Charlotte. Dans deux jours, il sera de nouveau free agent et libre de signer où bon lui semble. Plusieurs pistes avaient été évoquées (Milwaukee, Utah, Toronto, Golden State), mais le Français aurait déjà choisi de rejoindre les Clippers. Le roster californien ne compte actuellement que 12 joueurs sous contrat garanti. Tyronn Lue accueille un joueur capable de dépanner sur plusieurs postes avec des qualités de playmaking et de défense qui seront les bienvenues en sortie de banc.