Mené 2-1 après avoir perdu l'avantage du terrain lors du premier match de la série, les Rockets arrivaient à l'Oracle Arena avec la pression. Ils devaient réussir l'exploit de s'imposer chez les Warriors qui restent sur un record all time de 16 victoires d'affilées à domicile. De plus, les Rockets n'ont jamais réussi à gagner là bas en playoffs avec 0 victoire pour 7 défaites. De quoi être pessimiste pour le début de match ? Pas pour les hommes de Mike D'Antoni.
Andre Iguodala blessé et forfait pour ce game 4, Steve Kerr décide d'aligner Kevon Looney au poste 5 afin d'apporter de la taille à l'intérieur. Choix obligatoire mais choix payant puisque les Warriors débutent bien la rencontre. Stephen Curry et Kevin Durant débutent déjà leur spectacle, profitant des petites erreurs et des retards dans la défense adverse afin de s'offrir des trois points moins contestés et de l'autre côté du terrain, toujours sous la direction du capitaine Draymond Green, la défense est plus que performante et Houston rate des choses bien trop faciles pour espérer être devant au tableau d'affichage. Immédiatement, Houston se prend un 12-0 et D'Antoni est obligé de rappeler les siens afin de leur expliquer que le match a commencé. Cela va permettre de les réveiller pour enfin les voir marquer des points et rentrer dans cette partie. Cependant, le mal est déjà fait et au bout de douze minutes, les texans sont menés (28-19).
Le second quart sera un peu plus compliqué pour les locaux. Offensivement c'est plus difficile, les tirs rentrent moins et si Green réussi à tenir un peu derrière, la force de frappe des Rockets commence à trouver ses aises et les tirs extérieurs à rentrer. Automatiquement, l'écart commence à être comblé d'autant que Klay Thompson se fait mal au genou. Pour ponctuer le tout, James Harden explose les locaux avec un dunk monstrueux sur Draymond Green et Chris Paul sort enfin de sa petite boite pour scorer et lancer un 12-0, permettant aux visiteurs de se retrouver devant à la pause (53-46).
Comme toujours, le troisième quart est le terrain de jeu des Warriors. Et comme souvent, cela trotte dans la tête de chaque adversaire une fois les portes de l'Oracle Arena franchies. Si jusqu'à ce troisième quart, c'était pas folichon offensivement, les Warriors vont comme toujours passer un cap mentalement et complètement débloquer leur situation. Le double MVP enchaine les paniers derrière l'arc, de n'importe quel endroit, pendant que Houston balbutie son basket de l'autre côté du terrain, laissant les Warriors faire ce qu'ils font de mieux, devenir incandescent. Avec 11 points de suite, Stephen Curry marque en totalité autant que les Rockets sur ce quart temps et cela permet aux Warriors de quasiment définitivement remporter la partie, ayant de nouveau dix points d'avance (80-70).
Toute la saison, lorsque Golden State menait d'un tel écart, ils étaient complètement injouable et pour réussir à remonter ce déficit, il fallait se lever tôt. Et pourtant, rentrant dans ce dernier quart temps avec 12 points de retard à la suite d'un poster monstrueux de Shaun Livingtson, les Rockets ne lâchent pas le morceau. Chris Paul, en leader qu'il est, débute immédatemment un 15-2 afin de faire recoller les siens. Que ce soit défensivement ou offensivement, Golden State ne sait plus comment jouer et perd ce qui fait de cette équipe la meilleure du monde. Sentant les problèmes arriver, Curry tente bien de faire recoller les siens mais les role players des Rockets rentrent leurs shoots et Houston arrive dans le money time avec deux points d'avance, 94-92. James Harden prend donc le ballon pour donner définitivement la victoire aux siens, mais prend un step-back à trois points qui ne rentre pas et donne la balle aux Warriors. Surprenamment, ces derniers ne prennent pas temps mort et lancent un sytème très brouillon qui finira par un tir complètement raté de Klay Thompson qui envoie un airball alors qu'il était bien défendu. Houston s'impose ... sauf que, les arbitres ont vu une faute de dernière minute et rajoutent du temps au chrono, donnant deux lancers à CP3. Ce dernier en rate un et rentre l'autre, Steve Kerr prend (enfin) son temps mort et sur la dernière attaque du match, Stephen Curry ne trouve finalement que du cercle, permettant aux Rockets de s'imposer 95-92 et de récupérer l'avantage du terrain.
Avec seulement 12 points en derniers quart temps et des passages défensifs bien trop irréguliers, les Warriors ne peuvent s'en prendre qu'à eux même car ils sont tombés sur des Rockets opportunistes, dur dans le jeu et qui n'ont rien lâchés, méritant cette victoire. Désormais, il faudra quoi qu'il arrive revenir jouer un game 6 à l'Oracle Arena. Statistiquement parlant, c'est Stephen Curry qui termine meilleur marqueur des locaux avec 28 points, bien suivi par Kevin Durant et ses 27 unités et 12 rebonds. Draymond n'inscrit que 11 points mais est pas loin du triple double avec 13 rebonds et 8 passes. En face, le duo Chris Paul/James Harden a été dingue avec respectivement 27 et 30 points tandis qu'à côté d'eux, Clint Capella et PJ Tucker ont récupéré 13 et 16 rebonds, de quoi apporter un rôle déterminant dans cette victoire plus qu'importante.
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