5 Finales et 3 Titres de Champion sur la décennie, les Warriors sont bien l'équipe des années 2010 d'un point de vue purement sportif. Un jeu - le small ball - souvent copié mais rarement égalé, des joueurs emblématiques comme porte-étendards de la franchise, un marketing habilement géré, Golden State remporte logiquement le titre honorifique d'Equipe de la Décennie tous sports US confondus de la part du Sport Business Journal. De franchise moribonde dans les années 2000, les Warriors ont complètement changé leur image au cours des 10 dernières années en développant une culture de la gagne.
Un succès qui se traduit pour un boom économique évident. De 200 employés début 2000, l'organisation compte désormais plus de 500 personnes qui travaillent à plein temps pour le rayonnement des Dubs. Sur les six dernières saisons, les Warriors ont multiplié par 1000% leurs revenus, ont été en tête des ventes merchandising quatre années consécutives et ont enchaîné 355 matches d'affilée à guichets fermés à domicile. Située près de la Silicon Valley, la franchise a toujours été en avance également sur l'utilisation des nouvelles technologies dans le sport, notamment avec l'utilisation de caméras pour surveiller le mouvement des joueurs durant un match et en extraire des données. Le Chase Center, nouvelle enceinte des Warriors depuis cette saison, est lui-même un bijou technologique avec le plus grand nombre de leds présents dans une salle de basket. Celui qui résume le mieux ce changement de mentalité c'est Rick Welts, le président et chief operating officer des Warriors :
Tout le monde en NBA considérait cette franchise comme un géant endormi. Ce que je savais en tant qu'observateur, c'était que tous les ingrédients étaient présents pour que cette franchise soit l'une des plus grandes dans la Ligue. Vous ne trouverez pas cette combinaison de choses ailleurs hormis à New York et peut-être Los Angeles. Mais, nous n'avions jamais été en mesure d'assembler cela pour avoir un succès à la fois sur le terrain et en dehors. Nous avions une culture de la lose dans les vestiaires et dans le reste de l'organisation, mais tout le monde se sentait bien. La saison se terminait mi-avril, tout le monde avait de super vacances d'été, recevait une augmentation et revenait la saison suivante. Nous avons vraiment dû renverser cette situation.