L’Oracle Arena se parait des décorations dorées des NBA Finals pour la cinquième année de suite. Une cinquième année marquée par l’absence de deux stars coté californien. Kevin Durant toujours blessé au mollet, c'est Klay Thompson qui s’est ajouté à la liste des inactifs malgré un bras de fer avec ses médecins pour fouler le parquet.
Pas de prises de risques, Steve Kerr laisse les clés du camion à Steph Curry. Le Chef, toujours en quête du titre de MVP des Finales, va beaucoup tenter dans cette rencontre. La Baie d’Oakland vibre sous les flèches lancées par le double MVP qui terminera à 47 points (record en playoffs), 8 rebonds et 7 passes. Les jeux rapides se multiplient en début de match sans toutefois être efficace. La faute a des Raptors très bien préparés. L’absence du deuxième Splash Bro’ permet à Nick Nurse de limiter ses stratégies défensives et de mieux cadrer le repli défensif de ses joueurs.
Cette solution s’avère efficace. Si Steph Curry enchaine les gros shoots longue distance et l’agressivité qu’on lui connait en pénétration, on ne sent pas cet élan collectif, caractéristique des Warriors, qui leur permet de rouler sur la concurrence. DeMarcus Cousins est davantage limité que pour son retour à Toronto, 4 points à 1/7 et 3 rebonds en 17 minutes, Boogie ne parvient pas à prendre le dessus sur la raquette torontoise. Malgré quelques bons passages en fin de première mi temps, Andrew Bogut pèse lui aussi beaucoup moins, 6 points (3/4 aux tirs) et 7 rebonds. Orphelin de leur dernière pièce Kevon Looney, Golden State est en position de faiblesse à l’intérieur lors de ces Finales. La stratégie défensive de Toronto se referme pour ne laisser l’avantage à leurs hôtes que 17 petites secondes en début de match. Épouses et petites amies des Canadiens.
Les Raptors ont su élever leur niveau de jeu pour remplir le plus rapidement possible leur part du contrat, remporter un match à l’Oracle Arena. L’ancien Spur Danny Green montre la voie dans le premier QT. 9 points (18 au total) et une réussite retrouvée, 6/10 derrière l’arc. Toute l’équipe s’est alors soudée pour accomplir l’objectif. Pascal Siakam a mis le feu en première mi-temps, 18 unités avant de transmettre le relais à Kawhi Leonard et Kyle Lowry. The Klaw laisse le jeu venir à lui, sans forcer, il score 30 pions à 52% de réussite et ajoute 7 rebonds et 6 assists, 2 interceptions et 2 blocks, son 13ème match à 30+ pts dans cette campagne de playoffs. À ses côtés, Kyle Lowry rend une copie très propre, 23 points, 9 caviars et 4 rebonds. Le meneur joue juste tout au long de la rencontre, exploitant le moindre oublie défensif. Enfin, face à un secteur intérieur californien défaillant, la paire espagnole des Raptors se régale. Serge Ibaka réactive le mode « Ibloka » avec 6 contres, plus gros total pour un joueur en sortie de banc dans l’histoire des Finales. Marc Gasol constitue toujours un important point de fixation partout sur le terrain, 17 points, 7 rebonds et 4 passes pour l’ancien Grizz.
Nick Nurse a livré un véritable récital cette nuit face à Steve Kerr. Cette victoire 123 à 109 est la plus prolifique depuis que le multiple champion a pris les rênes des Warriors en 2014. Aucune équipe n’a autant scoré lors d’un match des Finales NBA à l’Oracle. La performance est donc unique, c’est le niveau minimum requis pour venir à bout d’une bête, même blessée, comme Golden State. Les Raptors seront donc à nouveau en mesure de faire rugir le Jurassik Park. Pour célébrer le titre ou non, réponse après le Game 4 dans la nuit de vendredi à samedi à 3h du matin.
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