Faites attention lorsque vous traversez le Brooklyn Bridge en ce moment, vous pourriez bien y trouver un ticket de loto gagnant. Les semaines passent et tout va pour le mieux chez les Nets. L’équipe gagne, et elle vient de recevoir d’excellentes nouvelles chez son infirmerie. Leur jeune star montante, Caris LeVert pourrait bientôt être à la disposition de Kenny Atkinson. Souvenez-vous, c’est le 13 novembre dernier que ce dernier avait attristé la planète basket. En déplacement à Minneapolis chez les Timberwolves, LeVert s’était brisé la cheville en essayant d’aller contrer Josh Okogie sur une contre-attaque anodine. Les images étaient terribles, et personne n’imaginait le revoir cette saison. Mais un presque-miracle est arrivé, et l’ailier bondissant des Nets a évité le pire sur cette chute, la fracture. Il s’en sortait avec une ‘’simple’’ luxation et les estimations des médecins diagnostiquaient une absence de 2 à 3 mois. En reprenant l’entraînement en cette fin-Janvier, il est donc dans les clous. Kenny Atkinson, le coach des Nets, reste lui très prudent au micro de Brian Lewis du New-York Post.
Je ne vais pas spéculer sur son retour. Je ne veux pas vous donner une information puis finalement avoir tort. C’est la dernière chose que je souhaite. Je n’ai aucune annonce spécifique à faire. Il progresse bien. Je sais qu’il a eu un super entraînement vendredi. Il n’a juste pas eu de contacts. Il n’a effectué aucun 5 contre 5.
Alors pourquoi autant de retenue à propos du retour de LeVert ? Pour rappel, il s’était imposé comme le leader offensif de son équipe lors des 14 premiers matchs, en marquants 18.4 points par match en moyenne. Certes, mais l’équipe a dû se débrouiller sans lui et ils ont grandement réussi cette mission bien difficile. Alors que le bilan en sa présence était négatif (6-8), ils n’ont eu cesse de progresser en développant un jeu intéressant pour arriver à un bilan de 19 victoires et 15 défaites en son absence. Le pire, c’est que ces chiffres s’améliorent de jour en jour. Depuis début décembre, les Nets sont lancés dans une série assez folle de 17 victoires lors des 22 derniers matchs. Quelque chose d’inimaginable lorsque la blessure de LeVert est arrivée.
La raison de ce succès, c’est avant tout l’explosion d’un effectif bien huilé où tout le monde s’en tient à son rôle avec justesse. Spencer Dinwiddie, Joe Harris, Rondae Hollis-Jefferson, Rodions Kurucs ou encore Jarrett Allen sont tous des joueurs polyvalents très rarement mauvais. Mais au-delà de ce groupe, un homme a littéralement explosé, il s’agit de D’Angelo Russell. Avec 19 points et 6 passes de moyenne, il réalise la meilleure saison de sa carrière. Au-delà des chiffres, c’est surtout son leadership qui est à souligner. Dès la perte de LeVert, il a récupéré le rôle d’arme offensive numéro 1 à la perfection jusqu’à emmener les Nets vers des victoires plus nombreuses. Ses récentes performances et son adresse exceptionnelle à 3 points (24 tirs primés lors des 4 derniers matchs) lui ont même permis d’être élu joueur de la semaine à l’Est devant Kyrie Irving. Alors pourquoi toucher à une équipe qui gagne ? C’est sans doute le raisonnement qui pousse Kenny Atkinson à prendre son temps avec le corps de Caris LeVert. Les Nets sont sur une pente ascendante spectaculaire et il ne faudrait surtout pas enrayer la mécanique. Bien qu’il soit déjà intégré, le faire revenir dans la rotation demanderait une certaine adaptation à ses coéquipiers. Alors tant que les Nets s’accrochent à la 6ème place de l’Est, aucun risque ne sera pris. Après une blessure aussi sérieuse, c’est sans doute la meilleure chose à faire.
D’autant plus que Brooklyn aura besoin de lui pour la fin de la saison régulière. Engagés dans la course aux playoffs, la franchise new-yorkaise devrait se battre jusqu’au bout pour obtenir l’une des 3 dernières places qualificatives derrière le Big 5. Mais ce sera tout sauf évident. Les 13 derniers matchs au programme seront d’une violence inouïe. Cela commencera à mi-mars par un rodeo road-trip à l’ouest effrayant. Pendant 12 jours, les Nets vont respectivement se déplacer chez le Thunder, le Jazz, les Clippers, les Kings, les Lakers et les Blazers. S’il leur reste de l’espoir après ça, ils termineront la saison en compagnie des 5 meilleures équipes de la conférence Est face à Philadelphie, Boston, Milwaukee, Toronto, Milwaukee une seconde fois et Indiana pour finir. Enfin, le dernier match de la saison face au Heat pourrait avoir des allures de match décisif…