La seconde année du meneur français Outre-Atlantique a été un long chemin de croix. Dans une franchise en complète transition, Frank Ntilikina n’a guère eu l’occasion de briller. Entre des pépins physiques en fin de saison et un manque clair de hiérarchie au sein du roster, l’ex Strasbourgeois a navigué à vue : 5.7 points, 2.0 rebonds et 2.8 assists en 21 minutes de temps de jeu. Choisi très jeune lors de la draft 2017, Frank reste encore un projet sur le long terme pour la NBA. A seulement 20 ans, il a encore beaucoup à apprendre et n’a pas bénéficié d’un environnement propice pour cela à sa décharge : manque de vétérans dans le vestiaire, logique sportive tournée vers la reconstruction… Interrogés par le journaliste Chris Iseman, le président des Knicks Steve Mills et son general manager Scott Perry sont formels sur le potentiel de Ntilikina. Pour le GM, le Français possède déjà des aptitudes défensives rares, mais doit affûter son arsenal offensif :
Il a montré sur ses deux premières saisons qu’il allait pouvoir défendre à un haut niveau. Etre un défenseur élite non seulement sur le plan individuel, mais aussi collectivement. C’est une chose de grande valeur. Je pense que la seule chose sur laquelle il veut travailler et sur laquelle nous voulons qu’il travaille c’est de continuer à améliorer son shoot dans le périmètre. Etre capable de rentrer des tirs ouverts à trois points. C’est de cela que son jeu a besoin. Et je pense qu’il va s’entraîner cet été à fond là-dessus.
Avec 28,7% d’adresse derrière l’arc et un pourcentage global de 33,7% aux tirs, l’avenir de Frank dépendra de sa capacité à devenir une menace crédible à mi-distance. Son rôle et sa place sur le parquet seront conditionnés par ses performances offensives, dans une équipe qui ne manque pas de croqueurs : plus de 1400 shoots tentés en cumulé par les rookies Kevin Knox et Allonzo Trier. Estampillé meneur lors de sa draft, Ntilikina a pas mal vadrouillé cette saison entre le poste un (66% de son temps de jeu) et le poste deux (34%). La présence des point guards Emmanuel Mudiay et Dennis Smith Jr condamne peut être le Frenchie à se décaler dans le rôle d’arrière. C'est en tous cas sur sa polyvalence que Steve Mills compte miser :
Coach Fizdale l’a beaucoup évoqué, nous souhaitons évolué dans un basket sans réelle position. En ce qui le concerne, il peut défendre sur plusieurs postes. Nous voulons que cette polyvalence qu’il nous apporte, nous donne un avantage. Quand nous nous sommes parlé pour l’entretien de fin de saison, il m’a paru être ce gars qui croit en lui, qui veut continuer à s’améliorer et travailler et faire tout ce qui est en son pouvoir pour devenir un très bon joueur.