- Charlotte Hornets 96 – 80 Miami Heat (1-2)
Quatorze longues années d'attente pour goûter à nouveau cette de saveur de victoire. Depuis 2002, la franchise de Charlotte n’avait plus remporté le moindre match de play offs. Entre traversée du désert et reconstruction solide, Michael Jordan et Steve Clifford ont bâti une équipe très solide dotée d’une âme forte. Après deux matchs, le Heat marchait sur son adversaire, la réussite longue distance des Floridiens ne laissait aucune marge de manœuvre aux coéquipiers de Kemba Walker. Cette nuit, Miami a du composer sans cette adresse et les Hornets ont pu s’exprimer, tout dard dehors.
Même après le parfait 4/4 à trois-points de Luol Deng dans le premier quart, Charlotte est resté au contact grâce à sa taille. La titularisation Frank Kaminsky aux côtés d’Al Jefferson va apporter une densité nouvelle et gênera la progression de Miami. La doublette Walker – Jeremy Lin ne laisse pas respirer les arrières et pour la première fois de la série, les frelons prennent véritablement les reines… Pour ne jamais les lâcher. Un tonitruant 18-0 avant le dernier quart sera le juge de paix de la rencontre. Le rookie Kaminsky en sera un des principaux artisans, si ce n’est le principal. Pendant ce run, il marque 9 de ses 15 points sans laisser de miettes à ses opposants. Le Heat est éteint, la victoire revient en Caroline du Nord. Lin aura lui aussi pesé sur la rencontre avec 18 points, un de plus que Walker. Malgré un pourcentage aux tirs loin d’être parfait, Charlotte a compensé avec la justesse de son jeu en ne perdant que quatre ballons en 48 minutes.
L’orgueil a suffit pour prolonger le combat mais suffira-t-il pour remporter cette série ? Cela paraît peu probable.
- Portland Trail Blazers 96 – 88 Los Angeles Clippers (1-2)
Les Blazers se devaient de redresser la tête après deux lourdes défaites. L’air de l’Oregon a remis en place la machine qui a impressionné durant la saison régulière. Dans un match à grande intensité mais à faible scoring, aucun point n’était offert et il fallait empiler les exploits pour s’échapper. Une guerre à distance s’est installée entre Chris Paul et Jamal Crawford d’un côté et le traditionnel duo Damian Lilliard – CJ McCollum de l'autre. Mason Plumlee est aussi sorti de sa boite pour déstabiliser la défense et les plans de Doc Rivers. Le cadet de la fratrie, en effectuant à merveille le travail de l’ombre, a illuminé le jeu de ses coéquipiers. Avec 21 rebonds et 9 passes, il a limité l’impact défensif de Deandre Jordan en l’éloignant du cercle et offert des tirs faciles aux deux arrières stars de son équipe. La récente meilleure progression de la Ligue a fait honneur à son statut avec 27 points, complétés par les 32 de Lilliard. Chris Paul et ses 26 points, 9 passes n’a rien pu faire pour inverser le momentum.
Les Blazers reviennent à une victoire et la série semble enfin s’équilibrer. Ils vont toutefois devoir maintenir ce haut niveau d’intensité s'ils veulent titiller la grosse armada californienne.
- Indiana Pacers 100 – 83 Toronto Raptors (2-2)
Les Pacers étaient au pied du mur cette nuit. En remportant ce match, Toronto avait la possibilité de conclure dans sa salle surchauffée en temps normal, vulcanisée avec un tel enjeu. Frank Vogel l’avait bien compris. Son discours a su mobiliser tous ses joueurs et dès les premières minutes, Indiana prenait à la gorge les Dinos. Malgré un Paul George peu inspiré, 19 points à 6/16, 4 rebonds et 2 passes. Le reste de l’équipe à su palier ce léger manque au tableau d’affichage. George Hill, d’abord, a pris ses responsabilités avec 22 points (9/11) et aucune balle perdue en 31 minutes. Ian Mahinmi, ensuite, a été le détonateur pour faire exploser des Raptors très peu menaçants offensivement. Auteur d’un match complet, 22 points, 10 rebonds et 5 passes, le français s’est sublimé dans les dernières minutes pour contenir le retour des hommes Dwane Casey. Indiana revient à 2-2 dans une série toujours plus ouverte et indécise.
- Dallas Mavericks 108 – 119 Oklahoma City Thunder (1-3)
Cette série sent la poudre et un petit rien pourrait facilement faire monter la température. Pas favoris face à OKC, les Mavs sont rapidement amputés de leur meneur, Deron Williams, qui se blesse dès les premières secondes de jeu. Le Thunder en profite pour mettre la main sur le match avec son jeu de transition qui fait tourner en bourrique la défense de Dallas. Quinze points d’avance après douze minutes et des solutions qui semblent introuvables pour Rick Carlisle. C’est alors que Salah Mejri va réveille tout l’American Airlines Center. Le tunisien va enchainer deux énormes contres conclus en contre attaque par ses coéquipiers. La tension monte d’un cran quand le banc d’Oklahoma garde la gonfle après une sortie de balle en faveur des Texans. Les arbitres parviennent à garder le contrôle à coup de techniques mais l’ambiance est ultra chaude entre les joueurs. Le basket reprend ses droits et le Thunder sa marche en avant grâce à Enes Kanter. En sixième homme, il livre une copie parfaite avec 28 points à 12/13 aux tirs (!) en seulement 25 minutes. Son impact fait mal aux Mavericks qui s’en remettent à leur vieux sage, Dirk Nowitzki encore auteur de 27 points et 8 rebonds. Mais la rudesse et l’intensité du jeu d’OKC a raison d’un effectif trop peu armé pour résister. Le match 4 à Oklahoma promet d’être électrique après le mauvais geste de Kevin Durant (19 points) qui littéralement arraché la tête de Justin Anderson à 50 secondes du terme. Cela lui a d’ailleurs valu une exclusion pour faute flagrante II mais ne devrait selon toute vraisemblance ne pas recevoir de suspension.