Les points communs entre les Hawks et les Clippers dans le cadre d'une revente sont presque identiques, mais les retombés économiques ne seront pas tout à fait les mêmes.
Les deux franchises ont été victimes de propos xénophobes par leur propriétaire, et cela a entraîné un changement à la tête de la franchise, soit par le départ forcé (Donald Sterling) soit une démission pure et simple (Bruce Levenson). Si les Clippers ont été rachetés pour 2 milliards de dollars, après des poursuites judiciaires à la limite du ridicule, les Hawks seraient évalués à "seulement" 700 millions de dollars d'après le professeur Patrick Rishe, spécialiste de l'économie du sport.
La différence tient dans l'attraction de la franchise, de son équipe, et de l'émoi suscité par ses affaires nauséabondes. Les Clippers ont longtemps dû vivre avec un Sterling à la limite de la légalité, mais la direction de la ligue a également joué sur ce fil pour condamner le propriétaire raciste sur des enregistrements illégaux. Etant la première grosse affaire de ce genre de l'ère moderne de la NBA, les célébrités, les anciennes gloires et différents groupes d'investisseurs ont été annoncés pour reprendre en main le voisin des Lakers.
De plus, Los Angeles est une ville très attractive, avec un Staples Center qui reste parmi les salles les mieux remplies de l'année. Ces deux ingrédients ont fait exploser les enchères et à pousser Steve Ballmer, en quête d'une franchise NBA depuis le départ des Sonics de Seattle, a lâché un chèque de 2 milliards de dollars pour s'offrir l'autre franchise de L.A.
Les Hawks de leurs côtés sont aussi victimes de propos racistes. Si le propriétaire a préféré ne pas s'expliquer, son General Manager, Danny Ferry, coupable d'avoir refusé Luol Deng parce qu'il avait encore un peu d'africain en lui, est toujours en place et la ligue n'a pas l'intention de le sanctionner. Les Hawks ont pris les choses en main en interne et compte bien lui faire payer ses paroles, qu'il tente de justifier par rapport au fait que bon nombres de personnes, dans la franchise d'Atlanta, partage ce genre de commentaire. L'émotion ne va pas tarder à faire monter les enchères, et cela a peut-être commencé avec les rumeurs autour de la star des années 80 des Hawks, Dominique Wilkins.
Mais les Hawks ne vivent pas dans un environnement propice pour le public. Comme nous l'avons vu cet été, dans les dossiers sur les arènes de la NBA, Atlanta a dû mal à rassembler, mais son terrain de jeu, la Philips Arena, est un des stades les plus modernes de la ligue. Ainsi, le professeur en business du sport estime que les Hawks peuvent facilement se vendre pour 700 millions de dollars, ce qui est largement au-dessus des quelque 550 millions de billets pour les Bucks cet été.
Le Pr. Rishe explique également dans son analyse qu'il ne serait pas étonnant que des franchises NBA viennent à se créer du côté de Seattle, l'ancien rêve de Ballmer, et une autre d côté de Las Vegas, là où les paris sportifs sont autorisés, un axe de réflexion pour Adam Silver. Cependant, Rishe n'a pas précisé s'il s'agissait d'une ligue à 32 franchises où d'une simple délocalisation. On attend de savoir ce que vont décider les dirigeants qui restent à la barre des Hawks.