L’attente a été longue pour les fans des Sixers, mais ils y sont. Après cinq ans de défaites, de process, Philadelphie a retrouvé les playoffs NBA avec en plus l’avantage du terrain sur le premier tour. Avant le match, l’atmosphère autour du Wells Fargo Center laissait présager que l’on aurait le droit à l’atmosphère des grands soirs. Brett Brown était d’ailleurs impatient de voir ce que ça allait donner.
C’est une salle légitimement pleine d’ambiance. Cette salle va exploser ce soir. Ça va être une ambiance incroyablement forte. Forte et fière. C’est le côté de Philly que l’on veut et il y toute a une gratitude que nous avons envers eux. Finalement, on y est et les fans ont de quoi être fiers avec nous. On est impatients de jouer devant eux.
Pourtant, avec une équipe aussi jeune, il fallait s’attendre à ce que l’équipe passe par des moments difficiles en début de match car la pression du public et des médias n’a rien à voir par rapport à la saison régulière. Les jeunes Sixers vivent depuis six mois une formation à grande vitesse et ce premier match de playoffs devant son public allait être une étape de plus.
J’ai dit à mon équipe : « Chacun d’entre vous allez en apprendre plus à propos de vous-même que n’importe quel coach ou n’importe quelle expérience ne vous ont déjà enseigné. Les playoffs NBA, c’est le meilleur professeur que vous n’ayez jamais eu. »
A l’image de Ben Simmons (5 balles perdues en première mi-temps), les Sixers ont finalement voulu trop en faire. Trop de précipitation dans les mouvements, dans les prises de décisions et c’est toute l’équipe qui a voulu jouer à un rythme différent de celui qui lui avait permis de gagner 16 matchs de suite en fin de saison. A l’inverse, le Heat a parfaitement misé sur son expérience à chaque action de la première mi-temps pour prendre 4 points d’avance à la pause. Mais au retour des vestiaires, les joueurs de Philadelphie ont tout simplement joué leur basket et ont su enflammer encore un peu plus leur public. Avec une seule balle perdue sur toute la deuxième mi-temps, Phialdelphie a roulé sur Miami sans que ces derniers n’arrivent à les faire douter mentalement.
Au début du match, vous ressentez quelque chose. Pour moi il n’y a qu’une seule salle, et c’est ma 17ème saison au sein de la NBA, qui fait aussi bien. Chez Golden State, ça fait vraiment beaucoup de bruit. Les fans de Philadelphie, au-delà de l’aspect sonore, du volume, c’est de la pleine passion. Vous le voyez. (…) Quelle formidable opportunité pour nous de pouvoir leur rendre ce qu’ils nous ont donné. Ils ont été fantastiques.
Dans une ville tellement habituée à la défaite ces dernières années, le succès dans tous les sports majeurs cette saison donne une pression supplémentaire aux joueurs. Et pourtant, les Sixers en sont maintenant à 26 victoires pour 1 défaite depuis Noël (seule défaite contre Indiana). L’impact du public sur cette équipe est incroyable et encore plus ce soir d’après JJ Redick.
Le public m’a donné des frissons. C’est un match, ça fait 1-0 dans la série, mais en tant que joueur de basket, vous rêvez de ce genre de moments, quand vous êtes dans la deuxième mi-temps d’un match de playoffs et que votre équipe fait des runs, vous faites des stops en défense et vous mettez des trois points. Et le public te donne de l’énergie, te pousse… C’était génial.
Match 2 de cette série toujours à Philadelphie dans la nuit de lundi à mardi. A Philadelphie, la série de playoffs NHL (hockey) contre l'ennemi Pittsburgh servira à patienter, mais inutile de dire que les fans sont déjà prêts à remettre le feu dans le Wells Fargo Center demain.
Propos recueillis par Sébastien Hervé à Philadelphie.