Après un petit coup de mou début novembre, les Hornets ont bien redressé la barre avec 4 victoires consécutives. Sur ce run, Charlotte a notamment fait tomber à domicile le leader de la Conférence Ouest, les Warriors, et celui de l'Est, Washington. Assez maladroit sur ces quatre succès - 14.0 points à 34.4% aux tirs - Lamelo Ball a, en revanche, pesé dans tous les autres compartiments du jeu avec 9.8 rebonds, 9.0 passes et 3.0 interceptions. Pas forcément une surprise pour son coach James Borrego, hormis sa présence au rebond :
J'ai vu ses interceptions en regardant les vidéos pré-draft. Il en faisait beaucoup en coupant les lignes de passes. C'est son instinct, donc ça ne m'a pas surpris. Mais, au niveau du rebond, particulièrement lorsqu'il les prend dans le trafic au milieu des 7 Footers, je n'avais pas vu cela dans les vidéos. Je m'étais aperçu de ses qualités à la passe et je savais qu'il pourrait reproduire cela. Ses 14 assists (contre Washington), cela ne m'a pas autant surpris que ses 17 rebonds l'autre soir. Pour un meneur, on ne voit pas ça très souvent. Je ne me rappelle pas le dernier meneur qui a pris 17 rebonds. Cela a été la plus grande surprise pour moi.
Afin de maximiser encore son potentiel en tant que meneur, Borrego visionne énormément de vidéo avec son poulain. Le but, travailler encore sur son decision making, pour gommer progressivement ses erreurs :
Tout est une question de prise de décision. Je lui demande : "Que vois-tu ici ? Quelles sont tes lectures là ? Que penses-tu de ce jeu offensivement ou défensivement ?". Il s'agit de sa responsabilité. Je lui dit quand il adopte la bonne position et quand il en a une mauvaise. Je lui montre des points positifs et je lui montre ses axes de progression. Mais, ce ne sont pas tous des domaines qui me préoccupent. J'aime lui montrer autant de positif que de négatif.
Le but du coach des Hornets n'est pas de brider son jeune chef d'orchestre, mais plutôt de l'aider à trouver le juste milieu entre ses instincts naturels de scoreurs et les moments, où il doit faire tourner l'équipe. Le talent de Lamelo Ball est indéniable et sa marge de progression encore énorme dans sa gestion du jeu :
Ensuite, je me positionne en tant que coach et je me sens bien. Il y a des moments où vous ne pouvez pas en faire trop. C'est quelque chose que j'ai appris. Je me souviens avoir vu Manu Ginobili faire la même chose avec Pop. Parfois, vous vous arrachez les cheveux et dans la minute suivante, il sort l'action pour gagner le match. C'est donc un équilibre et je pense que Melo, lui, comprend le temps, le score et la situation. Je lui fais confiance en ce moment. Beaucoup de nos conversations se produisent durant le match. S'il en fait trop ou s'il se jette trop dans les prises à deux, ça peut être un problème. Il y aura des cas tout au long des matchs, où il va essayer de jouer seul. Et je suis d'accord avec ça. Mais, cela ne doit pas arriver au mauvais moment. C'est cet équilibre que je dois trouver avec lui. Encore une fois, je regarderai des vidéos avec lui. Nous examinerons sa prise de décision avec le ballon et sans le ballon. Cela se résume vraiment à sa prise de décision. Et je peux le voir y penser à chaque fois que son instinct lui dit de jouer tout seul. Mais je vois une amélioration de sa part. C'est important. Tant qu'il en est conscient, il ne fera que s'améliorer dans ce domaine à l'avenir.