On continue notre série avec la lutte pour le podium de l'Est. La semaine qui vient de s'écouler a créée quelques écarts, et le classement a formé quelques groupes. Un trio est aujourd'hui en lice pour cette 3ème place...
Hier, on abordait le cas des Celtics et de leur sérenité presque inébranlable. Aujourd'hui, on s'interesse au cas totalement opposé des Cavs. Cleveland a décidemment du mal à repartir de l'avant depuis son titre en 2016. Cette année, les rebondissement se comptent par dizaines. Dès le début de l'année, les Cavs ont du faire face au départ précipité de Kyrie Irving. Les solutions de remplacement se nommaient alors Derrick Rose et Isaiah Thomas. Comme l'aveu d'une erreur de management, les deux hommes sont déjà partis. Ils n'ont jamais réussi à se faire une place dans le groupe si fermé de Cleveland. Si LeBron James a apprécié jouer avec Kyrie Irving, il n'a pas retrouvé cette entente avec Isaiah Thomas. Lors de la trade deadline, le front-office des Cavs se devait alors de faire bouger les choses. Les Woj-Bombs se sont alors enchainées. Cleveland a remercié Isaiah Thomas, Dwyane Wade, Jae Crowder, Channing Frye, Derrick Rose et Iman Shumpert. Le besoin de dynamiter un effectif qui n'avançait plus était présent, les actes l'ont confirmé. En retour, Cleveland a reçu Jordan Clarkson, Larry Nance Jr, Rodney Hood et George Hill. Les nouveaux font leur preuves, sans être géniaux, mais permettent à Cleveland de rester sur le podium. Alors que penser de ces Cavs ? Le titre de 2016 fait maintenant partie du passé, et l'équipe de James également. Le talent du King suffit pour maintenir l'équipe à flot, mais pas assez pour suivre le rythme de Boston et Toronto. LeBron James ne faiblit pas, et il reste le meilleur joueur de la ligue. Les playoffs seront l'occasion de voir si, avec des Cavs au plus mal, James peut gagner seul. Il aura besoin de soutien, mais il est le seul à pouvoir battre une conférence seul. Si les Cavs ne vont pas en finale, considérez le départ de LeBron James cet été acté...
Avec 37 victoires et 28 défaites, les Wizards comptent une victoire de moins que les Cavs. La situation de Washington est également mitigée. Malgré une 4ème place l'an dernier, ils avaient prouvés qu'ils étaient l'une des meilleures équipes de la ligue, grâce à un gros collectif. Cette année cependant, les promesses de l'an dernier peinent à se mettre en place. Le principal problème c'est probablement John Wall, et son corps défaillant. On n'a plus aperçu le meneur de Kentucky depuis mi-janvier, et le temps paraît long. Son genou devrait le laisser tranquille prochainement. Fort heureusement pour Washington, Bradley Beal a prit les rennes. Il est le meilleur scoreur de l'équipe à 23 points par match. Beal n'hésite plus, il assume son nouveau statut, et son rôle de co-franchise player. Interrogé par Inside Basket à ce sujet lors du All Star Game, il avait ''le sentiment que nous sommes tout les deux des franchise player.''. La tête haute, Beal maitient donc les Wizards dans une lutte aux playoffs tendue. La 4ème place de l'an dernier avait laissé à Boston l'avantage du terrain lors du match 7, fatal pour Washington. Cet effectif connaît donc l'importance de chaque victoire jusqu'à mi-avril. L'effectif, la voilà la grande qualité de Washington. Au-delà de leurs 2 leaders, les Wizards possèdent 3 autres joueurs à plus de 10 points par match. Sur les ailes, Otto Porter Jr et Kelly Oubre Jr font un travail énorme et confirment tout leur potentiel. Avec respectivement 15 et 12 points par match, ils sont les facteurs X des Wizards. Leur défense est à saluer tout particulièrement. A l'interieur, Markieff Morris et Marcin Gortat font le boulot, mais leur production est insuffisante. Face aux meilleurs intérieurs de la ligue, ils sont souvent en difficulté. Le banc des Wizars est (comme celui de Toronto) l'un des meilleurs de la ligue. Tim Frazier, Tomas Satoransky, Jodie Meeks, Mike Scott et Ian Mahinmi apportent tous entre 5 et 10 points chaque nuit. Cet apport est indispensable pour la réussite de toute l'équipe. Mais quelle réussite ? Les playoffs seront décisives dans la capitale. Il faudra faire mieux que l'an dernier, mais avec une adversité plus forte, il faudra se battre. En playoffs, Kelly Oubre savait y faire avec les Celtics...
Indiana, c'est le vent de fraicheur de la saison ! Quelle surprise de retrouver aujourd'hui les Pacers accrochés à cette 5ème place, avec 37 victoires, à égalité avec les Wizards. Personne ne voyait les Pacers réussir cette saison. La perte de Paul George était lourde, et on pouvait facilement prévoir quelques années de galère. En Mars, il n'en est rien. Les Pacers ont cru en leur équipe depuis le 17 Octobre, et leur succès est mérité, plus que jamais. Dans un premier temps, on avait beaucoup parlé du départ de Paul George, très peu de la monnaie d'échange. Pourtant Victor Oladipo et Domantas Sabonis ont su prouver leur valeur. Loin des projecteurs, Nate McMillan a construit son effectif autour d'Oladipo, et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette décision est une réussite. Oladipo est en train de réaliser une saison monumentale. Du haut de ses 25 ans, il mène un groupe très jeune vers les playoffs, et la course au podium. C'était pourtant inespéré, mais Vickie l'a fait. Dans quelques mois, Oladipo en profitera aussi pour gagner le trophée de Most Improved Player. Avec 24 points par match, personne ne lui contestera. Il est très bien entouré. L'autre surprise du groupe, c'est Bojan Bogdanovic, à ne pas confondre avec Bogdan. Avec 14 points par match, il apporte un scoring sûr aux Pacers. Chaque soir, il sera présent et apportera autant offensivement, que défensivement. Les Pacers s'imposent aussi grâce à une raquette très sous-estimée. Myles Turner, Thaddeus Young et Domantas Sabonis tournent à 3 avec une complémentarité exceptionnelle. Ensemble, ils combinent 37 points et 21 rebonds par match. Sous-estimés, c'est le terme qui qualifie le mieux les Pacers en 2018. Attention à Indiana, leur fougue et leur collectif peuvent les mener loin, alors pourquoi pas le podium de l'Est ?
Bon week-end à tous ! Demain, on terminera cette série avec les derniers spots qualificatifs à l'Est. Notre dernier rendez-vous de la semaine !