Alors que les Rockets et les Warriors dominent la conférence Ouest assez largement, une course au podium s'est mise en place derrière. Les San Antonio Spurs ont occupé cette place pendant l'intégralité de la saison, mais ce n'est plus le cas en ce début Mars. Focus sur les 5 équipes qui vont se battre pour obtenir la meilleure place possible dans la jungle de l'Ouest.
Avec 38 victoires et 26 défaites, les Blazers sont la bonne surprise de ce début d'année 2018. Portés par le duo composé de Damian Lilliard et C.J McCollum, les Blazers ont trouvé un nouvel état d'esprit. Sans complexes, ils jouent libérés et ont enfin trouvé leur tempo, celui qui les emmene aujourd'hui sur le podium de la conférence Ouest. Dame Dolla a lui enfin reçu la reconaissance qu'il désirait tant, puisqu'il a retrouvé les joies du All Star Game. En même temps, à 26 points par match, et 6 passes, on peut même considérer qu'il ne bénéficie pas d'une hype suffisante tant ses chiffres sont impressionnants. L'aide de McCollum est essentielle, ils constituent sans doute l'une des meilleures paire de guards de la ligue. Le vrai plus chez Portland cette année, c'est Jusuf Nurkic. Arrivé de Denver (où il était dans l'ombre de Nikola Jokic), Nurkic s'est enfin épanoui dans son basket, et ça se ressent sur le parquet. Il forme un trio inattendu avec Lilliard et McCollum, diablement efficace. Il tourne à 14 points pour 8 rebonds, des stats excellentes pour un joueur de son calibre. Il a apporté à Portland un équilibre, indispensable au succès. La suite à Portland sera déterminante, et les playoffs vont juger de leur avenir. Pour l'heure un mois de Mars tendu les attend, avec la réceptions du Thunder, des Warriors, des Cavaliers, ou encore des Rockets. Il faudra être solide.
Les jours passent, et les doutes s'additionnent à San Antonio. Comment aborder le cas des Spurs, sans évoquer Kawhi Leonard ? La star de l'équipe n'a joué que 9 matchs au sein de l'équipe de Gregg Popovich. Le pire, c'est sans doute l'incertitude constante qui traîne autour de son cas. On apprend d'abord qu'il ne reviendra pas cette saison, puis que le retour est imminent et au final.. on en sait rien. Son retour en Décembre avait suscité de l'espoir, mais ce fut de courte durée. Sans doute trop précipité, l'espoir avait tourné en rechute. Nul ne sait à quelle fin de saison s'attendre pour Kawhi. On parle de Leonard, mais quid de l'équipe ? C'est l'avantage de cette affaire, personne ne parle du sportif. L'équipe tourne grâce à Pop, mais (sur le papier) ce n'est guère impressionnant. On le sait, l'équipe est vieillissante, et ce ne sont pas Manu Ginobili, Pau Gasol, Tony Parker ou LaMarcus Aldridge qui vont construire l'avenir. Heureusement, leur coach historique est grand, et il développe avec brio Dejounte Murray, Davis Bertans, ou encore Kyle Anderson. L'avenir des Spurs est donc flou. 5ème avec 37 victoires et 27 défaites, ils seront en playoffs. Mais pourquoi ? La concurrence est rude, et le coaching de Popovich ne suffira peut-être plus. En imaginant leur adversaire du premier tour, on peut aussi penser à une élimination d'entrée. Tout cela dépendra aussi du cas Kawhi Leonard. Affaire à suivre, mais les années passent, et le plan de San Antonio devient de plus en plus bancal.
L'équipe du MVP en titre Russell Westbrook, réalise, tout comme les Spurs, une saison en demi-teinte. 7ème avec 37 victoires et 28 défaites, il y'a deux façons d'analyser la saison d'OKC. C'est là la fameuse vision du verre à moitié vide, ou à moitié plein. Du côté vide, de nombreux défauts sont à noter. L'entente du trio Russell Westbrook, Paul George et Carmelo Anthony n'est pas idéale. Ils travaillent leur jeu, mais tout n'est pas parfait. Les espoirs peuvent cependant être permis puisque des progrès sont à noter, en quelques mois seulement. Mais le Thunder continue de se chercher, et leur jeu reste perfectible. Du côté plein, on peut surtout retenir les grandes performances de cette équipe dans les grands matchs. Face aux Warriors ou face aux Rockets, ils ont su prouver l'ampleur de leur talent. Les grands joueurs qui constituent l'équipe peuvent avoir des problèmes d'entente, ils restent des grands joueurs. Dans les moments importants, ils savent répondre présent. La bonne surprise se trouve peut-être dans l'éclosion de Steven Adams. Le Néo-Zélandais tourne à 14 points de moyenne, pour 9 rebonds, des statistiques aussi impressionantes que son gabarit. Elles sont d'avantages preuve de sa grande implication sur le parquet, lorsque le barbu doit coexister avec les 3 croqueurs de ballons qui constituent le big three du Thunder. Avant de penser playoffs, il faudra donc finir fort à OKC. L'équipe est menacée, et la défaite de Dimanche face aux Blazers les a fait chuter à la 7ème place. Pour l'instant, ils rencontreraient donc les Warriors, dès le premier tour. L'équipe de Russell Westbrook saurait répondre présent mais, les Warriors pourraient s'avérer être une marche trop haute. L'équipe sera suivie, et tout les yeux seront braqués sur le Thunder, avant des playoffs qui s'annoncent bouillants.
La première saison des Timberwolves nouvelle génération se passe bien. Comme avec les Spurs, le passé de la franchise est important afin de juger leur présent. Ici, le passé des Wolves est tout sauf glorieux. Après avoir passé 18 ans sans playoffs, la ville de Minneapolis est enfin arrivée aux portes des playoffs. Grâce à un process patient, et un coup de poker gagnant, les Wolves ressortent les crocs. L'arrivée de Jimmy Butler a véritablement changé les choses. L'arrière est devenu le leader d'une équipe jeune et ambitieuse. Avec 22 points, 5 rebonds et 5 passes de moyenne, son apport est incontestable. Son apport est peut-être même indispensable. Le problème ici, c'est qu'il s'est blessé. Le menisque s'est déchiré, et il va manquer à l'équipe dans cette fin de saison régulière. Jimmy Butler devrait revenir pour les playoffs, mais son état de forme devra être à la hauteur de l'évenement. C'est désormais aux 2 piliers du projet des Wolves, Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins, de se défoncer pour maintenir les Wolves au très haut niveau. KAT vit la meilleure saison de sa carrière est son potentiel apparaît encore comme énorme. C'est Andrew Wiggins qui s'est un petit peu effacé cette année. L'arrivée de Butler a pris avec elle certain tickets de shoot. La victime, c'est donc Wiggins. Son niveau reste excellent, avec 18 points par match, mais nous pouvons être déçus tant les attentes autour de lui étaient grandes. Depuis la blessure de Butler, il n'a pas fait de match en dessous des 20 points, un signe d'espoir donc. Avec 38 victoires et 28 défaites, les Wolves peuvent, à l'image des 4 autres équipes du jour, finir 3ème comme 7ème. Mais attention, sans Jimmy Butler, la fin de saison s'annonce compliquée. Il faudra absolument éviter une dégringolade au classement.
Le dernier candidat au podium, c'est les Pelicans. C'était une phrase inpensable à écrire il y'a plus d'1 mois. Le choc de la blessure de DeMarcus Cousins avait mit toute la Louisiane en PLS. On imaginait le pire pour les Pelicans, mais leur fin de saison se transforme finalement en conte de fée. Le lendemain de l'annonce de cette blessure, Anthony Davis balançait à Cousins qu'il allait prendre les choses en main sur Twitter. Il n'a pas menti. Son mois de Février est phénoménal, tout simplement. Sur ce mois, Davis a affiché une moyenne de 35 points et 13 rebonds par match. Ce sont des stats de MVP. Les Pelicans sont aujourd'hui 4ème à l'Ouest, avec 36 victoires et 26 défaites. Anthony Davis (et son monosourcil) est aujourd'hui le plus sérieux rival de James Harden pour le trophée. S'il continue sur ce rythme jusqu'aux playoffs, et qu'il mène les Pelicans sur le podium, ce sera dur de le considérer comme un simple second. Jrue Holiday fait aussi très bien oublier l'absence de Cousins. Avec ses 20 points quotidien, il pousse toute l'équipe vers le haut avec une superbe organisation du jeu. Les Pelicans restent sur une série de 8 victoires consécutives. La blessure de Cousins a instauré une dynamique de résistance, de combativité, et de groupe d'une intensité rare. Une statistique le montre, les Pelicans ont remporté 7 vitoires en prolongations cette année. Lorsque le match est chaud, l'équipe reste soudée, et va remporter un match coûte que coûte, sous la domination d'Anthony Davis. Avec Davis à ce niveau, les Pelicans sont forts, très forts, et ils seront l'un des candidats les plus sérieux au podium.
Vous l'avez constaté, cette lutte à la 3ème place est extrêmement incertaine. D'une semaine à l'autre, les classements changent complètement. La dynamique actuelle voit les Pelicans et les Blazers favoris, mais le mois de Mars sera long. Demain, 18h, on abordera la course à la 8ème place, qui voit lutter 3 équipes. Rendez-vous demain pour le troisième épisode de notre série consacrée à la course aux playoffs !
La course aux playoffs : Le duel Warriors/Rockets (1/6)
La course aux playoffs : Qui décrochera la 8eme place à l'Ouest ? (3/6)