La saison des Rockets est en train de s'animer. En plus des deux récents succès de l'équipe, les fans ont eu la surprise de découvrir que John Wall avait rencontré le board de la franchise, pour indiquer sa volonté de rejouer pour Houston dans un futur proche, selon Adrian Wojnarowski. C'est une vraie surprise, car les deux parties avaient convenu en début de saison que le meneur, cinq fois all-star, devait rester inactif toute la saison pour préserver son corps, et ne pas faire baisser sa valeur sur le marché en vue d'un éventuel trade.
Mais voilà, aucune porte de sortie ne semble se profiler pour Wall. Si quelques pistes ont été évoquées (notamment Miami récemment), cela impliquait nécessairement un buyout. Or, ce n'est bien entendu pas une solution satisfaisante pour la franchise, qui ne récupérerait rien en échange, ni pour le joueur, qui devrait probablement faire une croix sur plusieurs dizaines de millions d'euros. En effet, John Wall possède une "player option" à 47.4 millions de dollars pour la saison prochaine, et il n'a jamais été question qu'il renonce à cette montagne de billets verts.
Mais les choses pourraient changer, puisque les discussions autour du retour de Wall vont continuer dans les heures et les jours à venir. On se pose la question du réel intérêt du retour du meneur. Si effectivement il souhaite encadrer les jeunes pousses de Houston, notamment le prometteur backcourt Jalen Green - Kevin Porter Jr, il pourrait donner à sa franchise une raisonde souhaiter le conserver, même si à plus de millions la saison, ça fait cher le mentor. De plus, ils disposent déjà d'un backup sur le poste de meneur, en la personne de D.J Augustin. Un buyout est toujours évoqué, mais comme expliqué précedement, John Wall n'a jamais fait la démarche de proposer cette alternative à son équipe, quitte à laisser de l'argent sur la table pour retrouver sa liberté.
Pour ainsi dire, cette initiative de John Wall ressemble beaucoup à la première manche d'une partie de poker menteur entre lui et la franchise. Même s'ils continuent à lui chercher une porte de sortie, les Rockets pourraient se montrer résignés à payer l'intégralité du salaire de Wall jusqu'en 2023. Il est le seul gros salaire d'une franchise en dessous de la "luxury tax", et nul doute que Houston souhaiterait récupérer quelque chose en échange. Le temps presse pour John Wall, qui à 31 ans, pourrait rendre bien des services chez un contender. Mais s'il souhaite garnir son palmarès, il lui faudra jouer, et pas aux Rockets. Un buyout reste toutefois l'issue la plus probable, car il est peu probable qu'une franchise ose bousculer son effectif pour récupérer le deuxième plus gros salaire de la ligue, sans garanties sur son niveau actuel. En ce sens, 25 minutes par soir sur le parquet pourraient aider Wall, les Rockets et les franchises intéressées à se décider pour de bon.