Il ne fait aucun doute que cette saison le meilleur rookie se nomme Joel Embiid. Le pivot de 22 ans au niveau de All-Star a redonné de l'espoir aux fans des Sixers en dominant la ligue à son poste en tournant en moyenne à 20,2 points, 7,2 rebonds et 2,5 contres en 25,4 minutes par match. Le seul point noir dans ses statistiques n'est finalement que son nombre de matchs joués : 31, pour 24 matchs ratés.
Des moyennes hallucinantes pour un rookie, mais son corps va prendre un peu plus de temps que les autres pour s'habituer à la NBA comme en témoigne sa récente blessure au genou qui devrait logiquement l'éloigner des terrains pour le reste de la saison. Cette nouvelle va t-elle pour autant lui coûter coûter le titre de l'année ? Pas si sûr...
Lorsqu'on se penche sur l'histoire du titre de ROY il semblerait qu'il ait malgré tout une chance de décrocher le trophée en fin de saison.
En effet avec 50 matchs joués lors de la saison 1985-86, Patrick Ewing est le joueur a avoir remporté ce trophée en jouant le moins de matchs. Cette saison-là il affichait des moyennes proches de celles de Embiid avec 20 points, 9 rebonds et 2,1 contres par rencontre.
Vous me direz alors qu'aucun autre rookie ne lui arrivait à la cheville, mais le dauphin de la légende des Knicks en 1986 était Xavier McDaniel, qui a quant à lui joué 82 matchs soit la totalité de la saison. Ses moyennes ? 17,1 points et 8 rebonds.
L'écart entre les statistiques des deux joueurs cités précédemment est loin d'être flagrant, mais le nombre de matchs joués lui l'est. Cependant la NBA lui avait quand même attribué le titre, alors pourquoi cela ne se reproduirait pas ?
Le pivot Camerounais n'a même pas joué la moitié de la saison, mais il existe cependant un énorme fossé entre lui et ses poursuivants.
Après Embiid les rookies à s'être le plus démarqué sont Dario Saric, son coéquipier, et Malcolm Brogdon, le steal de la dernière cuvée.
Saric et Brogdon n'ont raté aucun match de la saison et tournent en moyenne à 11,3 points et 6,2 rebonds pour le premier contre 9,7 points et 4,6 passes pour le second.
Rookie du mois de novembre, décembre et janvier dans la Conférence Est, Joel Embiid pourrait d'ores et déjà avoir convaincu ses électeurs de le nommer rookie de l'année.
En réalité nous n'avons pas besoin de plus de 31 matchs pour déterminer quel est le meilleur rookie cette saison. Son impact sur le terrain est tellement supérieur à celui des autres rookies qu'il semblerait absurde de voter pour quelqu'un d'autre.
Joel Embiid est-il encore favori pour être élu meilleur rookie de l'année ? Personnellement j'en suis convaincu, mais pour le moment une seule chose est sûre : la décision finale fera couler beaucoup d'encre.