Et si le calvaire de Joakim Noah prenait fin ce soir ? Après trois saisons gachées par les blessures, les contres performances et autres suspensions, le joueur français voit enfin le bout du tunnel. Si il s'était imposé comme l'un des meilleurs pivots de la ligue en 2014 avec le titre de Meilleur Défenseur de l'année et une place dans les deux cinq majeurs (All-NBA first team et All-Defensive first team) son statut a dégringolé depuis, au point de devenir presque indésirable. Il faut dire que pour son retour dans sa ville natale de New-York, le pivot a su négocier finement et ainsi obtenir un très joli contrat de 72 millions sur quatre ans (merci Phil Jackson). Le problème étant qu'il n'a pas été en mesure de le justifier avec seulement 46 matchs joués et surtout des statistiques bien tristes (5 pts, 8.8 rbds et 2 pds) au regard de son talent. Pire encore, il est suspendu 20 matchs après avoir été contrôlé positif à un produit interdit par la ligue. Bref, une saison à vite oublier pour le joueur comme pour les fans des Knicks (31v-51d).
Et ironie de l'histoire, c'est face à Cleveland, la dernière équipe qu'il a affronté le 4 Février dernier, qu'il fait son retour ce soir. Mais il explique avoir appris de cette suspension :
Ca m'a aidé à mettre de l'ordre dans ma vie. À me concentrer sur ce qui compte vraiment. J'ai toujours le sentiment que j'ai une superbe opportunité de jouer à la maison. Et on m'en a privé a cause d'une mauvaise décision. J'ai vraiment appris de cette expérience. Je suis heureux d'être de retour, et de pouvoir faire ce que j'aime.
Si il semble revenir plein de bonnes intentions et que son coach Jeff Hornacek loue ses efforts à l'entraînement, Jooks va devoir batailler dur pour se faire une place dans la rotation. Il le dit lui-même, cette équipe a un sacré potentiel :
Je pense qu'ils jouent dur. Je pense que cette équipe devrait exciter les New-Yorkais. Le futur est vraiment radieux. C'est une équipe qui va travailler dur tous les soirs. Il y a évidemment du chemin à parcourir pour continuer à progresser, mais c'est excitant de faire partie de cette équipe.
Surtout cette équipe semble avoir trouvé une certaine alchimie, notamment depuis que Frank Ntilikina a pris la place de meneur titulaire. Et après un début de saison encourageant, tant sur le style de jeu que sur l'état d'esprit, les Knicks pointent à la 4ème place de la Conférence Est (à égalité avec Toronto et Washington) avec un bilan de 7 victoires et 5 défaites. La question qui se pose alors est comment intégrer Noah à ce collectif sans casser la dynamique positive ? Il y a en effet embouteillage dans la raquette (Enes Kanter, Kyle O'Quinn, Willy Hernangomez font déjà partie de l'effectif) et même le pivot espagnol, qui était censé incarner le futur de la franchise, ne joue pas ou très peu avec 9 minutes de moyenne. On peut donc penser que Noah est le premier sur la liste des transferts mais son énorme salaire va poser problème pour trouver une franchise avec qui monter un trade, et négocier un buy-out ne serait pas une bonne affaire pour les Knicks. Ainsi Hornacek va sûrement devoir trouver une place pour le pivot français. Mais au regard du profil de Kristaps Porzingis, qui fait un début de saison de franchise player, il apparaît qu'un Joakim Noah au top de sa forme est le parfait complément du joueur Letton. A eux deux ils peuvent former une raquette très efficace que ce soit en attaque ou en défense. Alors, quelle place pour l'ex international français, titulaire en puissance ou simple tourneur de serviettes de luxe ?
Pour rappel, c'est Mindaugas Kuzminkas, l'ailier Lituanien qui été coupé par la franchise. On parle d'un buy-out, à 3 millions d'euros, tandis ce que le joueur serait lui sur les tablettes de 3 franchises : les Bulls, les Lakers et le Heat. Le joueur quand à lui choisira en fonction du rôle qui va lui être proposé :
Je pense que les trois prochaines années seront les meilleures de ma carrière. [...] J'aimerai juste jouer.