Prototype par excellence du joueur qui s'est construit par le travail, Jimmy Butler, reste une exception dans la ligue. Alors que toutes les plus grandes superstars ont choisi de s'associer durant l'été, le natif du Texas a pris le contre-pied en rejoignant le Heat, seul. Admirateur de Pat Riley, " Moi puissance 10 " selon lui, Butler a privilégié le cadre ainsi que la culture d'équipe dans le choix de sa destination pour les cinq prochaines années.
L'organisation me laisse être moi-même. De A à Z. Et ils adorent ça. Coach Pat ? C'est moi puissance 10. Il va droit au but, peut importe la façon dont il le dit. Mais tu comprends ce qu'il essaye de dire. Et tu sais qu'il essaye de t'aider. Et tu sais aussi que ce qu'il veut, c'est gagner.
Une critique à peine voilée envers ses ex-coéquipiers de Philly. À la question de savoir si aux Sixers, tout le monde avait la même mentalité que lui, et surtout la même éthique de travail, sa réponse est du Jimmy Butler dans le texte :
Non, mais tout le monde ne fait pas ce que je fait. Tout le monde ne travaille pas autant. C'est juste comme ça. Je l'ai appris au cours des années. Est-ce que c'est mal ? Non. Ça ne l'est pas.
Une petite pique consensuelle, qui rappelle à tout le monde, Timberwolwes inclus, que Butler reste un individu à part, et que ce qu'il obtient c'est grâce au travail. Le joueur de Miami enchaîne avec son explication personnelle :
Mais est-ce que tout le monde joue pour le titre ? Ou pour l'argent, les voitures, la célébrité ? Il y a tellement d'autres choses qui poussent les gens à jouer au basket. Tu peux juste te retrouver dans une équipe talentueuse et faire les playoffs. Ça ne veut pas dire que tu veux être champion.
A présent seul vrai patron d'une équipe jeune, dans une franchise qu'il a spécialement choisi, Jimmy Butler doit prouver qu'il peut être un homme sur qui repose une organisation. Et pour le moment cela se passe plutôt bien en Floride, puisque le Heat pointe actuellement à la deuxième place de la Conférence Est, à égalité avec Boston et Toronto. Plus encore c'est le collectif qui impressionne avec six joueurs à minimum 10 points, et le troisième meilleure défensive rating de toute la NBA. Un début de saison qui déjoue donc les pronostics, l'histoire de Jimmy Butler.