C’est une intersaison glissante qui s’annonce du côté de Houston. La déception domine après cette campagne de playoffs encore manquée. L’objectif de battre les Warriors sur 7 matchs s’est encore avéré être un échec et c’est bien la bande à Stephen Curry que l’on retrouvera en finale NBA pour la cinquième saison consécutive. Alors forcément, les Rockets cherchent des réponses à cet échec et par ricochet, des responsables. C’est ainsi, quand un projet ne fonctionne pas (ou perd de la vitesse comme c’est le cas ici) il faut couper des têtes pour repartir de l’avant. Ce processus a déjà commencé.
Les premières victimes des changements nécessaires à Houston sont les assistants de Mike D’Antoni. En quelques semaines et depuis l’élimination face aux Warriors, ce sont déjà 5 d’entre eux qui ont quitté le navire, ou plutôt la fusée. Le premier n’est pas licencié, mais il manquera tout de même aux Rockets. Il s’agit de Jeff Bzedlik, le monsieur défense de l’équipe. C’est à lui qu’on devait les rotations atypiques des Texans dans ce domaine, de P.J Tucker au poste de pivot en passant par la défense de zone sur certaines séquences. Bzedlik part à la retraite, et meurt avec ses idées à défaut d’avoir stoppé l’attaque de Golden State. Les assistants Roy Rodgers, Mitch Vanya, John Cho et Irv Roland l’accompagnent et reçoivent eux un licenciement en bonne et due forme. Rodgers était aussi un cerveau de la défense, Cho était l’analyste vidéo, et Roland était un homme très proche de Chris Paul, P.J Tucker et James Harden jusqu’à devenir le coach personnel de ce dernier. Des départs anecdotiques au premier abord qui pourraient donc peser sur l’avenir des Rockets et leur capacité à se maintenir au sommet de la conférence Ouest.
Ces départs ne sont pas les seules craintes à soulever pour la bande à Harden. En effet, de nombreux articles font état d’une véritable cassure entre Chris Paul et James Harden, à la suite de l’élimination face aux Warriors. Quelques minutes après la fin du match 6, le ton serait monté entre les deux franchise player de l’équipe. Le point sensible de cette embrouille dont il est difficile de connaître la gravité serait les isolations extrêmement nombreuses offertes à James Harden. L’ancien meneur des Clippers aurait du mal à accepter son nouveau rôle à Houston, où il est clairement relégué à des tâches secondaires devant s’effacer lorsque Harden le souhaite. C’est aussi ce qu’a voulu mettre en place D’Antoni, une offre sur un plateau des pleins pouvoirs assumée à James Harden. Malheureusement, ce système a ses limites ce qui a eu le don d’énerver Chris Paul. Peut-être qu’une réflexion sur ce point sera à mener, pour offrir aux Rockets un second souffle.
En attendant, l’intersaison s’annonce difficile à négocier pour les Rockets et il faudra combler les manques autant que possible. Déjà, il faudra recruter un tout nouveau staff pour accompagner un Mike D’Antoni qui garde visiblement la confiance de ses dirigeants. Ensuite, c’est toute la rotation et plus spécifiquement le 5 mineur de l’équipe qu’il faudra repenser. L’ossature (James Harden, Chris Paul, P.J Tucker, Clint Capela, Eric Gordon) restera sauf surprise la même, mais il faut maintenant renforcer ce 5. Danuel House, Kenneth Faried, Austin Rivers, Iman Shumpert et Gerald Green seront tous agents libres cet été et il sera dur de les conserver en intégralité. Sans aucune flexibilité salariale, il faudra investir malin à coup de contrats minimum pour du vétéran en quête de bague tout sauf assurée, un vrai chantier. C’est maintenant qu’on remercie Chris Paul et son salaire à 40 millions ?