Borderline All Star en 2018-19, Tobias Harris jouait le meilleur basket de sa carrière chez les Clippers. Bombardé chef de meute d'une équipe revancharde par Doc Rivers, l'ailier tournait à 20.9 points à 43,4% longue distance, 7.9 rebonds et 2.7 passes. Des statistiques bien ronflantes qui ont séduites les Sixers pour le rapatrier à Philadelphie. La franchise a même dégaîner un contrat max l'été dernier de 180 millions sur 5 ans. Depuis cette prolongation, Harris s'est montré un brin décevant, notamment au niveau de ses pourcentages aux tirs. Peu impactant dans le jeu, il n'a jamais trouvé ses marques sous les ordres de Brett Brown. L'arrivée cette intersaison de Doc Rivers a changé la donne. En retrouvant son ancien coach, Harris est de nouveau responsabilisé dans le collectif. Signe de cette embellie, le joueur des Sixers vient d'être élu joueur de la semaine en cumulant 23.3 points à 57,1% aux tirs, 9.7 rebonds et 4.0 passes. Un honneur qu'il n'avait plus reçu depuis novembre 2018, justement avec le Doc à ses côtés. Après la dernière victoire contre Charlotte, Harris s'est exprimé sur la nouvelle mentalité qui anime le groupe :
Je pense que plus que c'est Doc qui tire de tout le groupe. Je suis le genre de joueur dont le jeu peut s'aligner selon ce que les entraîneurs me demandent. Ce qu'il demande à cette équipe, c'est de jouer juste : faire bouger le ballon, avoir confiance les uns en les autres, utiliser ses coéquipiers pour être vraiment un groupe collectif. La mentalité et l'attitude de faire tout ce nous pouvons pour les autres, de faire la bonne passe, nous fait passer d'une bonne équipe à une excellente équipe. Cette mentalité est bonne pour mon jeu personnel, ça m'aide à être dans un bon flow et à mieux jouer.
La méthode Doc Rivers semble pour l'instant porter ses fruits. Philadelphie est en tête de toute la Ligue avec un bilan de 6 victoires pour 1 seule défaite. En responsabilisant l'équipe toute entière, chacun apporte son écot. Une nouveauté par rapport à l'an dernier, où le collectif n'a jamais été à la hauteur des espérances. Pour Harris, cet excellent début de saison est à mettre au crédit du Doc :
Ce style de jeu est un succès pour moi. Cela avait déjà été un succès à Los Angeles avec Doc. Mais, je serai égoïste de dire "Hey, c'est ce que Doc fait pour moi". Il faut dire plutôt "C'est ce que Doc fait pour toute l'équipe". Cela nous oblige à jouer un style de basket idéal et de gagner des matches comme il sait le faire.