Cette semaine, Duel de génération compare deux meneurs de jeu. Chris Paul et les Clippers réalisent un beau début de saison, est-ce enfin l'année de Lob City ? CP3 est régulièrement cité parmi les meilleurs joueurs du monde mais n'a jamais été au sommet. C'est un peu comme Gary Payton à son époque, toujours excellent mais jamais dans le camp des vainqueurs avec Seattle. Après avoir comparé Shawn Kemp et Blake Griffin, on se lance dans un nouveau duel Sonics-Clippers. Sylvain défendra cette fois Chris Paul tandis que David lui fera tête avec Gary Payton.
- Round 1 : Apport Offensif
David : Après avoir été en High School à Oakland, Gary Payton a fait ses armes en NCAA avec Oregon State. Durant ses quatre années de fac, il collectionne les titres individuelles, jusqu'à faire la cover de Sports Illustrated en 90. Avec 18.1pts, 7.8pds, 2.7ints et 4.0 rebonds de moyenne, il y a de quoi mettre le meneur au sommet du championnat universitaire. A la fin de son cursus, Gary se présente à la draft 1990.
Avec le second pick, les Supersonics de Seattle sélectionnent alors Gary Payton. Les Nets venaient d'appeler Derrick Coleman en première position, suivent plus loin Dennis Scott, Tyrone Hill, Jayson Williams, Toni Kukoc, Antonio Davis ou encore Cedric Ceballos. Seattle ne le sait peut-être pas encore mais ils ont clairement pêché le plus gros poisson de cette draft. Ils mettent la main sur un meneur d'1m93, polyvalent et efficace des deux côtés du terrain.
Après deux premières années plutôt modestes dans l'état de Washington, Payton se fait petit à petit une place dans la ligue. Avec son aîné Shawn Kemp, ils forment un duo incroyable et le meneur envoie régulièrement l'intérieur en orbite pour des alley oops de folie. Le Sonic Boom est né et ce duo va squatter les Top Tens pendant des années. Payton entame une série de dix saisons à près de 20pts de moyenne et s'affirme alors comme une valeur sûre en attaque. Celui qui deviendra le meilleur meneur défensif de l'histoire savait aussi attaquer. Les fans l'adorent, son jeu tout en hargne est efficace... mais pas assez pour décrocher un titre malgré une finale NBA jouée en 1996. Cette saison-là, Seattle signe son meilleur bilan (64-18) mais s'écrase contre la meilleure équipe de tous les temps (désolé les Warriors 2016) ; les Bulls (72-10) de Michael Jordan et Scottie Pippen. Kemp parti en 1997, les Sonics ne font plus le poids, Seattle attendra encore jusqu'en 2003 pour échanger Gary contre Ray Allen. Direction les Bucks où le meneur ne jouera que 28 matchs pour 19.6pts de moyenne.
Durant l'été 2003, Payton tente un coup de poker pour enfin décrocher le titre. Il signe avec Karl Malone chez les Lakers de Kobe Bryant, Shaquille O'Neal et Phil Jackson. L.A veut renouer avec la victoire et offrir aux deux All-Stars leurs premières bagues. On connaît la suite, Larry Brow, Detroit et les Wallace mettent fin aux espoirs de Malone en finale NBA. Suite à ce désastre, les Lakers échangent Payton et Rick Fox vers Boston contre Chris Mihm, Jumaine Jones et Chucky Atkins... du menu fretin. Gary est titulaire lors de ses 77 matchs sous les couleurs des Celtics mais il sait qu'il n'aura pas sa bague là-bas. Il signe alors un dernier contrat à 37 ans avec le Heat. A Miami, aux cotés de Dwyane Wade, Shaquille O'Neal, Antoine Walker, Alonzo Mourning et Jason Williams, il fait partie de l'équipe championne en 2006. Gary aura bataillé jusqu'au bout mais s'offre enfin un titre et son apport n'aura pas été anecdotique. Williams est titulaire la majeure partie de la saison à la mène mais Gary est un remplaçant inestimable qui apporte son leadership et son expérience avec la Second Unit.
Sylvain : Dès le plus jeune âge, Chris Paul se distingue par son excellence, le genre premier de la classe dans tous les domaines : président du conseil de lycée pendant trois ans, capitaine de l'équipe de foot us puis de basket. Chris brille et se sent déjà l'âme d'un leader. Sa force, c'est son cocon parental, une famille unie qui a l'esprit de compétition et qui n'a pas peur de mouiller le maillot comme dans l'émission "Family Feud" l'équivalent du jeu "Une famile en or" aux States. D'ailleurs, sa première prouesse sur les parquets, il la dédie à son grand-parent, son meilleur ami comme il aime à l'appeler : lors de son année senior au lycée, il score 61 points. En fin de match, il rate intentionnellement un lancer franc et demande à sortir sur le banc. 61... comme l'âge de son grand-père policier quand il fut tué par des malfrats. Avec une moyenne de 30.8 points, 9.5 passes et 6.0 interceptions en fin de lycée, il intègre l'Université de Wake Forest, celle de Tim Duncan ou Muggsy Bogues notamment. Dès son année freshman, il est titularisé et endosse le rôle de chef d'orchestre. Elu Rookie of the Year de la Conférence ACC, il ne restera que deux saisons en NCAA. Avec un profil NBA Ready, il se présente à la draft 2005. A une époque où les big men trustent les premiers choix, il est sélectionné en 4ème position par New Orleans, le first pick revenant à Andrew Bogut.
Au sein de la toute jeune franchise des Hornets, Paul prend d'emblée les clés du camion. Second scoreur de l'équipe derrière David West, il finit leader aux passes et steals et permet à la Nouvelle-Orléans de faire un bond de 20 victoires supplémentaires. Logiquement élu rookie de l'année, la courbe de progression de CP3 est impressionnante. En 2008, il dépasse la barre fatidique des 20 points (21.1) et mène la danse en NBA dans les catégories assists (11.6) et steals (2.7), surpassant les spécialistes de l'époque, respectivement Steve Nash et Ron Artest. Invité pour la première fois au All Star Game, il échoue de peu dans la course au MVP revenant à Kobe Bryant. Cette saison-là, les Hornets réalisent leur meilleure performance en playoffs en échouant au second tour face aux Spurs. A partir de là, le niveau de NOLA va stagner. Même aidé par l'arrivée du shooteur Peja Stojakovic, New Orleans ne dépasse plus le premier tour. Paul accumule les petits problèmes physiques et décide en 2011 de ne pas prolonger son contrat avec la franchise qui se termine la saison suivante. Les Hornets se mettent alors en quête d'un échange afin d'obtenir une compensation idéale.
Un trade est monté avec les Rockets et les Lakers. CP3 va rejoindre la Cité des Anges en compagnie de Kobe Bryant pour jouer le titre ! Mais, plusieurs propriétaires font pression sur David Stern pour éviter la création de cette Super Team. Le commissionnaire de la NBA, alors détenteur de la franchise des Hornets, annule l'échange. Une décision qui fait couler beaucoup d'encre et qui aurait changé le visage de la NBA actuelle. Quelques jours plus tard, Paul rejoint finalement Los Angeles... chez les Clippers, en échange d'Eric Gordon et Chris Kaman. Malgré l'éclosion de Blake Griffin, les californiens se morphondent à la 13ème place de la Conférence. L'arrivée de CP3 va tout changer. Second scoreur de l'équipe, Paul transforme l'attaque des Clippers et parvient à les envoyer au second tour des playoffs. Son duo avec Griffin fait des étincelles et squatte les highlights NBA, Lob City est née. Le public californien découvre une nouvelle ère du showtime avec Paul à la baguette en lieu et place de Magic Johnson. Le meneur enchaîne trois saisons consécutives à plus de 19 points et 10 passes entre 2013 et 2016. Les Clippers deviennent des outsiders sérieux dans la jungle de la Conférence Ouest mais atteignent leurs limites en playoffs en butant irrémédiablement au second tour. A 31 ans passés, le temps presse désormais pour CP3. Victime d'une fracture du poignet lors de la dernière campagne, le All Star est plus que jamais revanchard cette saison.
Résultats : 1-0 pour Chris Paul qui commence bien ce duel. Le Clipper a été efficace au scoring dès son arrivée en NBA. A ses débuts, Gary Payton était timide avec moins de 10pts durant ses deux premières saisons. De plus, l'impact en attaque de CP3 et ses passes millimétrées est juste vital pour ses coéquipiers.
- Round 2 : Polyvalence et Leadership
David : On l'a vu plus haut, Gary Payton est un excellent attaquant, c'est pourtant en défense qu'il est le plus efficace. Son sens du placement et sa mobilité en ont fait une plaie pour les scoreurs adverses. Il collait tellement l'attaquant à sa charge qu'on la surnommé The Glove, car il était proche du joueur comme l'est un gant d'une main. Sa dextérité associée à ses mains sûres ont permis à Gary d'être un intercepteur hors-pairs. Il volait 1.8 ballons par matchs en carrière et termine la saison 1995-96 avec 2.9stls de moyenne, premier dans la catégorie bien entendu. Le meneur a également réussi 17 triples-doubles dans sa carrière.
En plus d'être un métronome en attaque comme en défense, Gary était un exemple pour ses coéquipiers. Il jouait dur chaque match et a donné de la voix dans chaque équipe où il a joué. Surtout, il ramène Seattle en finale contre les Bulls en 1996 !
Sylvain : Chris Paul est le meneur passeur par excellence. Avec six saisons à plus de 10 caviars par match, il est déjà le 11ème All Time et peut lorgner sur le Top 5 en fin de carrière en franchissant la barre mythique des 10.000 assists. En bon chef d'orchestre, il connaître précisément la zone de confort de ses coéquipiers et les met en position idéale pour réciter leurs gammes. De Blake Griffin et DeAndre Jordan sur pick'n'roll à J.J. Redick en décalage à 3 points, CP3 pense d'abord aux autres avant de scorer. Ses shoots, il les sélectionne à bon escient avec un pourcentage excellent pour un meneur (47,2% en carrière). Grâce à sa puissance athlétique en dépit de sa petite taille (1m83), il est un excellent rebondeur avec déjà 13 triple double réalisés.
Maestro de l'attaque des Californiens, il est aussi la clé de voûte de la défense. Féroce et tenace sur l'homme, il est régulièrement nommé dans les meilleurs cinq défensifs de la Ligue. Sa vision du jeu excellente lui permet de voler quantité de ballons. En terminant à six reprises meilleur intercepteur de la Ligue, il détient le record all-time de ce trophée. L'impact positif de CP3 des deux côtés du parquet le conduit à être un leader naturel pour l'équipe. Un rôle qu'il affectionne et qui lui colle à la peau.
Résultats : 2-0 pour CP3. Chris est meilleur passeur et rebondeur que Gary. Le Sonic est meilleur défenseur mais Paul n'est pas un manche non plus dans ce domaine.
- Round 3 : Distinctions personnelles
David : Gary Payton a glané un paquet de distinctions en NCAA. S'il n'en a pas eu autant en NBA, il a tout de même participé 3 fois aux finales NBA avec Seattle, Los Angeles et Miami. La troisième aura été la bonne puisqu'il obtient enfin son titre pour quitter le "club des sans bagues" de Charles Barkley et Karl Malone entre autres. Il décroche deux autres trophées collectifs avec Team USA. Il obtient les médailles d'or en 1996 à Atlanta puis en 2000 à Sydney.
Individuellement, Gary est tout aussi énorme. Il est élu Defensive Player Of the Year durant la saison 1995-96, c'est un des rares arrières à obtenir ce trophée... le seul meneur. Il est d'ailleurs recordman de sélection dans la All-NBA Defensive First Team. Il partage ce record avec Kobe Bryant, Michael Jordan et Kevin Garnett, tous 9 fois honorés.
Payton n'a jamais eu de grosses blessures et a joué jusque 38 ans. Cela lui permet d'être classé 9ème All-Time au nombre de matchs joués et 7ème en terme de minutes passées sur les parquets. Il est également 7ème passeur All-Time avec 8966 assists et 3ème intercepteur de l'histoire avec 2445 steals.
Sylvain : Franchise player dès son arrivée dans la Ligue, Paul s’est forgé un palmarès individuel digne d’un Hall Famer : Rookie of the Year en 2006, 9 sélections au All Star Game et le titre de MVP du match des étoiles en 2013, 4 nominations dans la All-NBA First Team, 2 dans la Second Team et 1 dans la Third Team, et pour finir 7 apparitions dans les All-NBA Defensive Team (dont 5 dans la First Team). Le meneur floridien possède également d’autres titres dans ses catégories préférées, les steals et les assists : 4 fois meilleur passeur de la Ligue et 7 fois meilleur intercepteur. Il détient d’ailleurs le record du plus grand nombre de matchs consécutifs avec au moins une interception (108).
Considéré comme l’un des meilleurs meneurs de la Ligue, Chris Paul ne brille pas, en revanche, par son palmarès collectif : aucune finale de conférence à se mettre sous la dent malgré huit campagnes de playoffs avec Nola et les Clippers. CP3 doit absolument franchir un palier cette saison avec Lob City pour abandonner sa réputation de joueur maudit, que ses deux médailles d’or olympiques acquises à Pékin et Londres, n’efface pas complètement.
Résultats : 2-1, Gary Payton revient dans la course. Avec Team USA, les deux meneurs sont à égalité. Mais le titre de DPOY et la bague de Gary font la différence... il a également joué trois fois les finales NBA.
- Round 4 : La technique
David : Techniquement, Payton est au dessus du lot. Excellent dribbleur, il compense son shoot moyen avec des moves précis et rapides et un physique irréprochable. Il n'hésite pas à jouer des coudes pour aller marquer en drive ou en dunk dans la raquette.
Son Q.I basket est énorme, autant en défense qu'en attaque. Il analyse le jeu à grande vitesse et est un excellent passeur avec 6.8pds en carrière dont quelques saisons à près de 10pds. Il avait d'ailleurs promis à Malone qu'il le servirait aussi bien que John Stockton quand The Mailman et The Glove se sont retrouvés à L.A. Payton s'est d'ailleurs mieux accommodé à l'attaque en triangle que l'ancien du Jazz souvent blessé. Après avoir été LA star avec Seattle, Payton a globalement trouvé sa place partout... Que ce soit pour une demi saison à Milwaukee, pour jouer le lieutenant à L.A, la star déchue à Boston ou une dernière danse à Miami, Gary a su s'adapter partout !
Sylvain : Excellent manieur de ballon, Paul possède les fondamentaux du poste un. Plus à l'aise sur jeu placé, ses accélérations et changements de dribble créent des brèches dans les défenses. Quasi imbattable en un contre un à son poste, ses pénétrations provoquent la plupart du temps des prises à deux... un régal pour CP3 qui n'a plus qu'à trouver son coéquipier ainsi libéré. Son centre de gravité très bas lui garantit une conduite de balle sécurisée. Le Clipper ne perd que très peu de ballons pour un meneur et possède un des meilleurs ratios assists/turnovers : second l'an passé en NBA avec 3,8 passes pour un balle perdue. Quant à son shoot, il est l'un des plus sûr de la Ligue chez les arrières. La saison passée, Paul shootait à 52,7% dans la zone midrange, soit le leader en NBA dans ce domaine. Élégant et efficace, la vista de Chris Paul a permis aux Hornets puis aux Clippers d'accéder systématiquement aux playoffs.
Résultats : 2-2, Égalisation pour Gary Payton. Paul est un génie offensif dans sa gestion de l'attaque et un excellent défenseur. Mais techniquement, malgré un moins bon shoot, Payton est encore un cran au dessus. Que ce soit en attaque ou en défense, The Glove avait toujours les bons mouvements au bon moment.
- Round 5 : Impact sur le basket et vie extra-sportive
David : Une grande gueule comme celle de Gary Payton, c'est ce qu'il manque à la NBA actuelle. Un trashtalker comme on n'en fait plus... et ça n'était pas que de la gueule avec Payton. Chien de garde attitré de Jordan pendant les finales 96, il est l'un des rares à avoir posé des problèmes à sa majesté. Il a également contribué, avec Kemp et Dennis Johnson, à faire des Supersonics l'équipe légendaire qu'elle est aujourd'hui et dont beaucoup de fans souhaitent le retour. Seattle à l'époque de Kemp et Payton, c'est Lob City avant l'heure !
Le jeune meneur qui apparaissait brièvement sans être crédité en 1992 dans Les blancs ne savent pas sauter est aujourd'hui un Hall of Famer... qui a même été introduit par John Stockton, une autre légende à ce poste, la boucle est bouclée !
Sylvain : Respecté par tous dans le microcosme de la NBA, CP3 est né pour être un leader. Porte-voix de sa promo au lycée, il est quelques années plus tard, le président du syndicats des joueurs. Il a notamment obtenu la création d'une caisse d'assurance maladie pour les anciens joueurs de la Ligue. Extrêmement sollicité en dehors des parquets, CP3 fait partie du showbiz depuis son arrivée à L.A. Il côtoie les plus grandes stars de la musique et du cinéma et s'est même permis le luxe d'être élu dans le Top 50 des Most Beautiful People par la presse américaine. Cette présence médiatique ne l'empêche pas d'être un père attentionné et d'emmener avec lui Chris Paul Junior croiser le fer avec les plus grandes stars de la NBA, de Grant Hill à Kobe Bryant.
Résultats : 3-2 pour Gary Payton qui revient de loin dans ce duel. Hall of famer et vestige d'une NBA bien plus mouvementée, Gary est encore présent dans les esprits de tous les trentenaires fans de basket. Il représente la fougue du jeu des années 90's et la nostalgie des supporters des Supersonics. Paul est bien parti pour intégrer également un jour le Hall of Fame mais pour le moment, son aîné est juste au dessus.
Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
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