- 10 – Javale McGee
Les stats : 6.1 points (65,2%), 3.2 rebonds, 0.9 block en 10 minutes par match
Le salaire : 980.000 $
Quelle revanche s'est accordé le pitre de la Ligue ! Souffre douleur favori du Shaq, Javale McGee s'est racheté une réputation au sein du collectif huilé des Warriors. Utilisé à bon escient par Steve Kerr sur de courtes séquences, il a apporté sa verticalité et des courses vers le cercle, le seul intérieur du roster à pouvoir faire cela. Son énergie en sortie banc a été fortement apprécié dans la Baie, même sur de brefs instants compte tenu de ses problèmes d'asthme. Ramenées sur 36 minutes, ses stats prennent carrément des allures de All Star : 23.0 points, 12 rebonds et 3.3 blocks ! Javale a prouvé qu'il était plus qu'un simple gadget et va pouvoir tester le marché cet été avec une crédibilité toute neuve. Signé au salaire minimum cette saison, il devrait recevoir quelques offres plus alléchantes... au risque de retomber dans ses travers dans des environnements moins épanouissants.
- 9 – Alex Len
Les stats : 8.0 points (49,7%), 6.6 rebonds, 1.3 block en 20 minutes par match
Le salaire : 4.823.000 $
Dès le mois de février, les Suns ont décidé de tester Alex Len en tant que pivot titulaire. En laissant Tyson Chandler volontairement sur le banc, la franchise a voulu voir de quoi était capable l'ukrainien dans un rôle de starter. Ses statistiques post All Star Game (9.0 points et 7.0 rebonds) témoignent qu’il n’y a pas eu le déclic attendu. Le pivot montre des flashs de talent par intermittence mais garde des lacunes sévères en attaque, notamment au niveau de son efficacité aux shoots, indigne d’un big man. Il affiche le pire plus/minus (-5.2 points) et Offensive Rating de Phoenix (99.4 points), si on laisse Brandon Knight de côté. Sauf surprise, la franchise ne devrait pas se presser pour re-signer Len. L’ukrainien dispose d’une qualifying offer de 4.200.000 $ et les Suns peuvent matcher les différentes offres, mais au-delà des 12 millions, cela semble irraisonnable.
- 8 – Marreese Speights
Les stats : 8.7 points (44,5%), 4.5 rebonds, 0.5 block en 16 minutes par match
Le salaire : 1.400.000 $
Même avec un temps de jeu réduit, Marreese Speights a apporté son écot offensivement en sortie de banc chez les Clippers. En scorant plus de la moitié de ses points en dehors de la raquette, l’ex Warrior est le complément idéal de DeAndre Jordan qui officie uniquement dans la peinture. Marreese aurait pu repartir pour une autre saison à L.A. avec plus de 2 millions en poche. Mais, il a choisi une nouvelle fois de tester le marché et faire monnayer son expérience. Son avenir aux Clippers dépendra en grande partie des choix de Chris Paul, Blake Griffin et JJ Redick, les trois principaux free agents du roster. Beaucoup de choses risquent de changer à Lob City et Speights n’est clairement pas la priorité de la franchise.
- 7 – Dewayne Dedmon
Les stats : 5.1 points (62,2%), 6.5 rebonds, 0.8 block en 18 minutes par match
Le salaire : 2.900.000 $
Arrivé l’été dernier dans l’indifférence totale après la retraite de Tim Duncan, Dewayne Dedmon n’a pas mis longtemps à faire son trou dans le Texas. Au milieu des Pau Gasol et LaMarcus Aldridge jugés très soft, la dureté et la combativité de Dedmon ont détonné. Troisième rebondeur des Spurs en seulement 18 minutes de temps de jeu, l’intérieur s’est fait une spécialité des tâches défensives ingrates. San Antonio manque de cols bleus dans son genre et aurait tout intérêt à le prolonger. Dedmon dispose d’une player option à 3 millions mais peut prétendre à trois fois plus. Le hic, c’est que les Spurs ont sept joueurs à re-signer avec un cap space d'environ 19 millions et caressent l’espoir d’attirer Chris Paul. Un avenir dans le Texas, donc, en suspens pour Dedmon.
- 6 – Zaza Pachulia
Les stats : 6.1 points (53,4%), 5.9 rebonds, 1.9 passe en 18 minutes par match
Le salaire : 2.900.000 $
Fraîchement couronné avec les Warriors, Zaza Pachulia n'a de titulaire que le titre. Dès que Golden State prend sa formation small ball, le bûcheron georgien reste sur le banc. Dire qu'il est dispensable ou interchangeable chez les champions en titre n'est pas exagéré. Si Zaza ne se montre pas trop gourmand, les Warriors pourraient lui renouveler leur confiance. Son expérience et sa faculté à encaisser les coups tout en les rendant a rendu quelques services aux Dubs. Beaucoup de vétérans prêts à faire des sacrifices financiers pour obtenir une bague vont venir frapper à la porte des Warriors. Mais, Steve Kerr apprécie la dureté de Pachulia. Si le georgien laisse de côté ses prétentions financières, il repartira pour un back-to-back.
- 5 – Nene Hilario
Les stats : 9.1 points (61,7%), 4.2 rebonds, 1 passe en 18 minutes par match
Le salaire : 2.900.000 $
Signé pour une bouchée de pain compte tenu de l'inflation, Nene Hilario a fait plus que remplir son rôle aux Rockets. Habitué à évoluer au poste 4 chez les Wizards, le brésilien s'est mué en pivot dans le run and gun de Mike d'Antoni. Moins vertical et plus lent que Clint Capela, Nene a, en revanche, apporté la viande nécessaire dans la raquette texane. Un des rares Rockets à amener de la dissuasion en défense. Houston a encaissé 106.4 points sur 100 possessions cette saison. Un chiffre qui tombe à 102.8 lorsque Nene est sur le parquet. Offensivement, on se rappelle ses 28 points en playoffs contre le Thunder à 12/12 aux tirs. Seul bémol, un physique en lambeaux qui l'a empêché de participer à plus de 70 matchs depuis 2011. A 35 ans, le brésilien peut encore rendre quelques services mais ne peut plus prétendre à un gros salaire sur plusieurs années. Un contrat d'un an aux alentours des 3 millions avec une saison en option semble le plus crédible.
- 4 – Kelly Olynyk
Les stats : 9.0 points (51,2%), 4.8 rebonds, 2 passes en 21 minutes par match
Le salaire : 3.100.000 $
La free agency de Boston devrait être une des plus complexes cet été. Danny Ainge doit gérer le cas des trois intérieurs, Amir Johnson, Tyler Zeller et Kelly Olynyk, tous agents libres. Pas sûr que chacun trouve son bonheur. Le plus pour le canadien reste sa capacité à jouer au large : 37% derrière l'arc depuis son arrivée dans la Ligue. Sa prestation héroïque dans le Game 7 contre les Wizards est encore dans les esprits. Transformé en Larry Bird le temps d'une soirée, Olynyk a scoré 26 points et qualifié les siens pour la finale de conférence. Toutefois, il n'est pas le joueur qui permettra aux C's de passer un cap. Il reste un bon élément de complément et un facteur X en sortie de banc. Restricted free agent, Danny Ainge pourrait attendre de voir les offres reçues par Olynyk et les matcher si nécessaire. L'autre idée serait de renoncer au contrat du canadien et récupérer du cap pour signer un plus gros free agent.
- 3 – Mason Plumlee
Les stats : 10.4 points (53,6%), 7.5 rebonds, 3.5 passes en 27 minutes par match
Le salaire : 2.330.000 $
Arrivé en échange de Jusuf Nurkic mi février, Mason Plumlee n'a pas révolutionné le jeu des Nuggets. Évoluant dans le même registre que Nikola Jokic, avec beaucoup moins de talent, Denver est face à un dilemme le concernant : conserver l'ex intérieur de Portland pour une continuité dans leur jeu lorsque Jokic est sur le banc ou, au contraire, s'orienter vers un profil de pivot plus défensif, complémentaire de leur star. Plumlee est agent restreint, par conséquent, les Nuggets peuvent attendre de voir l'évolution du marché pour, au final, matcher les offres. Excellent passeur, bon finisseur près du cercle, il devrait intéresser quelques franchises. Le front office a récemment déclaré que Plumlee faisait partie de leur projet... oui mais à quel prix ?
- 2 – Greg Monroe
Les stats : 11.7 points (53,3%), 6.6 rebonds, 2.2 passes en 23 minutes par match
Le salaire : 17.145.000 $
Dans les rumeurs de trade depuis la saison dernière, Greg Monroe est bel et bien resté dans le Wisconsin. Signé avec un gros contrat en 2015, il ne s'est jamais vraiment adapté au jeu des Bucks. Son profil reste un gros problème dans la NBA actuelle : un big man à l'ancienne, pas capable de shooter au large pour écarter les défenses et à l'inverse un rempart plus que friable en défense. Deux facteurs qui jouent contre lui maintenant. Jason Kidd a eu l'intelligence d'en faire un joker offensif en sortie de banc. Car près du cercle, l'ex intérieur de Detroit peut faire des ravages. Sa prestation en playoffs contre les Raptors en est la preuve. Monroe dispose d'une player option à 17,9 millions la prochaine saison. Un prix qui semble adapté à sa valeur désormais.
- 1 – Nerlens Noel
Les stats : 8.7 points (59,5%), 5.8 rebonds, 1 block en 21 minutes par match
Le salaire : 4.385.000 $
Le prorio des Mavs, Mark Cuban, l'a clamé dès la fin de la saison régulière : Nerlens Noel est la priorité de Dallas cet été. Le pivot a une qualifying offer de 4,2 millions pour la prochaine saison. Une paille par rapport à ce qu'il peut prétendre. Noel reste assez frustre en attaque mais un top player en défense. Il possède le meilleur Defensif Rating des Mavericks (101.6 points) juste derrière Salah Mejri. Une tour de contrôle devenue très utile dans la NBA moderne. Mais, devant le manque de pivot de talent sur cette free agency, il sera l'une des cibles privilégiées du marché. L'offre de base pour l'ex Sixers se situe aux alentours des 15 millions, mais plusieurs franchises seraient disposées à faire une offre de 100 millions sur 4 ans pour le big man. L'avantage pour Mark Cuban c'est que Noel est agent restreint et les texans disposent en plus des bird rights leur permettant de dépasser le cap. Après avoir cassé leur tirelire pour Harrison Barnes l'été dernier, les Mavs récidiveront-ils en juillet pour Nerlens Noel ?
Au rayon des bonnes affaires, on peut également noter le pivot de Detroit, Aron Baynes. Plus adroit aux lancers qu’Andre Drummond, l’australien a souvent fini les matchs des Pistons où sa combativité en défense est appréciée. Il dispose d’une player option de 6,5 millions mais peut prétendre à plus. Cristiano Felicio des Bulls et Willie Reed du Heat peuvent être des bons compléments sur un banc à un prix tout à fait correct. Quant aux franchises les plus téméraires, elles peuvent toujours miser sur le fantôme de Roy Hibbert ou les restes d’Andrew Bogut et Tiago Splitter.