Cela devait être l'un des bons coups de la trade deadline. En quittant le Magic, où il était l'un des cadres de l'équipe depuis plusieurs saisons, Evan Fournier était attendu chez les Celtics pour redynamiser l'attaque. Malheureusement, rien ne s'est déroulé comme prévu. Fin mars, le Français a vu sa toute première apparition sous le maillot vert repoussé à cause d'un faux test positif. Vavane a ensuite joué quatre matchs avec Boston : les deux premiers ont été difficile au niveau de l'adresse (3/16 aux tirs) avant qu'il ne redresse la barre (13/22 sur les deux rencontres suivantes). Alors que son acclimatation à sa nouvelle équipe semblait lancé, Fournier attrape pour de bon, cette fois, le virus du Covid. Isolement, combat contre les symptômes, le Tricolore passe en tout trois semaines en dehors des parquets. Revenu en jeu le 23 avril, il ne semble pas encore remis à 100% physiquement de la maladie sur les cinq matches suivants : 4.6 points à 21,6% aux tirs et 19% longue distance.
Tout semblait aller trop vite pour moi et c’est encore le cas. Certaines choses s'améliorent, mais parfois, j’ai vraiment du mal à me concentrer. Mes yeux ont du mal à se focaliser sur une seule chose. Ma perception de la profondeur est vraiment mauvaise actuellement. Mais, j’ai vu une spécialiste et elle m’a donné quelques exercices pratiques. J’espère que ça va améliorer les choses. C’est déjà un peu mieux. Je dois continuer à travailler. Je ne peux pas faire l’impasse sur les matches ou les trainings parce que je ne me sens pas bien mentalement. Si mon corps est opérationnel, je dois jouer.
Dans la dernière défaite contre les Trailblazers, Vavane est enfin apparu sous son meilleur jour : 21 points à 8/10 aux tirs, 5 rebonds, 3 assists et 2 interceptions. Une embellie, mais son combat contre les symptômes résiduels est loin d'être terminé, affirme-t-il :
Pour être honnête, je me suis senti vraiment bizarre. Je souhaitais pas forcément en parler parce que je me suis dit que ça n'allait pas m’aider. Mais le truc, c’est que j’ai comme une sorte de commotion cérébrale. Ça va un peu mieux désormais, mais j’étais gêné par les fortes lumières. Ma vue était floue. Avec ce virus, les médecins, comme tout le monde, ne savent pas tout. C’est relativement nouveau. Apparemment, un tiers des gens atteints par le Covid ont les mêmes symptômes que moi. Je ne suis pas un cas isolé. Certaines personnes vont perdre le goût et l’odorat, moi c’est la vision qui est altérée.