Si les saisons se suivent et se ressemblent depuis 2012 pour les fans du Magic, un début de saison en fanfare avant de couler au classement pour finir dans les bas fonds du classement et ne même pas lutter pour un spot en post season, cette année apporte déja plus de couleurs. En effet à seulement huit matchs de la fin de la saison régulière, l'équipe pointe à la 9ème place de la Conférence Est juste derrière le Heat. Mais plus que le classement pur, c'est l'écart entre Orlando, 9ème donc, et Détroit 6ème, qui peut faire saliver les supporters. Avec un bilan de 36 victoires pour 38 défaites, les Floridiens n'ont qu'une seule victoire de retard sur les Pistons. Et intercalées entre ces deux franchises, on trouve les Nets et le Heat avec un bilan respectif de 38 W-37 D pour les New-Yorkais et 36 W-37D pour la franchise de Dwyane Wade. Une sacrée bataille qui s'annonce donc pour savoir qui sera aux Maldives début Avril.
Mais si l'on se concentre sur l'état de forme, c'est bien le Magic qui tient la corde. Avec cinq victoires sur les cinq derniers matchs, tous à domicile, un record de franchise soit-dit en passant, les hommes de Steve Clifford montrent clairement les crocs. Si les trois premières de la série paraissaient à leur portée, (Cleveland, Atlanta et les Pelicans), ce sont surtout les deux récentes victoires, face aux Grizzlies et surtout Philadelphie cette nuit, qui peuvent faire espérer toute la ville. Car même si les Sixers ne sont pas en grande forme actuellement et jouaient sans leur chef d'orchestre Ben Simmons, leur coller 119 points et les limiter à moins de 100 (98), reste une belle performance. Car si le duo Vucevic-Fournier tourne à plein régime en ce moment, encore 52 points cumulés pour eux hier soir, c'est surtout par la défense que le Magic impose son rythme. Avec seulement 97.8 points de moyenne encaissés sur la série, les jeunes floridiens semblent avoir compris le message de leur entraîneur, apôtre d'une défense étouffante. Ils sont d'ailleurs classés 5ème dans toute la NBA cette saison, avec 106.2 points accordés. On a également l'impression que le groupe à mûri et lâche beaucoup moins facilement les fins de matchs serrés, à l'image de la victoire face à Memphis après avoir compté jusqu'à 14 points de retard à l'entame du dernier quart-temps. Surtout Steve Clifford a semble-t-il trouvé son cinq majeur, le même depuis 27 rencontres. Enfin notre frenchy national se révèle être le tueur qu'il manquait au Magic, capable de planter de gros tirs quand c'est nécessaire et que l'oxygène se raréfie. Cette saison Fournier et d'ailleurs le 2ème joueur le plus clutch à 3-points dans les 30 dernières secondes d'un match, derrière Bradley Beal, avec un joli 6/9. Sans compter l'arrivée de Michael Carter-Williams, véritable talisman de l'équipe, qui n'a pas encore perdu cette saison, certes depuis 10 jours.
Et toutes ces bonnes intentions se traduisent dans les résultats, car plus que jamais Orlando est dans la course à un strapontin pour les playoffs. Cette semaine sera d'ailleurs sûrement décisif pour l'avenir de la saison avec trois déplacements à Miami la nuit prochaine, à Détroit le 29 et à Indiana le 31. Ce sont surtout les deux premières rencontres qui risquent d'être décisives face à deux concurrents directs. Dès cette nuit, Orlando devrait déjà commencer à y voir plus clair dans cette série de matchs qui compteront double. Car si le Magic parvient à finir la semaine dans le Top 8, les 5 dernières rencontres devraient leur permettre de grapiller des victoires avec des confrontations face aux Knicks, aux Hawks ou encore face aux Hornets pour le dernier match de saison régulière. L'équipe ne joue "plus que" deux gros, les Celtics et les Raptors, et aucune franchise de la Conférence Ouest. C'est d'ailleurs Orlando qui a vraisemblablement le meilleur calendrier de toutes ces franchises à la lutte.
Quoi qu'il arrive, cette saison ne sera pas à jeter du côté de la Floride, au contraire des précédentes. C'est agréable de voir que la franchise se reconstruit peu à peu après le désert provoqué par le départ de Dwight Howard. L'équipe reste jeune et à de gros potentiels dans ses rangs, à l'image de Mo Bamba ou Jonathan Isaac, les deux freaks du Magic, et peut donc envisager un futur plutôt éclairci. Mais une qualification en playoffs dès cette saison pourrait encore accélerer le processus, tant le jeu passé la saison régulière est différent, et l'expérience engrangée démultipliée.