Sélectionné à la 39ème position de la draft 1960 par les Philadelphie Warriors, Al Attles n'aura connu qu'une seule franchise au cours de sa très longue carrière. Meneur de jeu aux côtés de la légende Wilt Chamberlain, il déménage avec le reste de l'équipe dans la Baie de San Francisco en 1962. Pendant onze saisons, il incarne les valeurs de guerrier, chères à la franchise. En 711 matchs sous l'uniforme des Warriors, il cumule 8.9 points, 3.5 rebonds et 3.5 passes en 25 minutes de temps de jeu. Mais, son aura ne se limite pas aux parquets. Nommé entraîneur adjoint dès 1968, il prend le relais du coach George Lee lorsque celui-ci se fait licencier début 1970. Une double casquette d'entraîneur-joueur qu'il conserve pendant deux saisons.
A sa retraite sportive, il reste sur le banc de Golden State pour devenir l'un des premiers coachs afro-américains de la ligue. Une véritable légende dans la Baie qui dirige l'équipe pendant quatorze saisons, avec comme point d'orgue le titre de champion en 1975. Une bague remportée contre Washington avec Rick Barry en fer de lance. Son bilan de 557 victoires pour 518 défaites reste le plus victorieux au sein des Warriors, même si Steve Kerr s'approche de ce record avec 519 succès. Après sa carrière dans le coaching, Al Attles est resté dans l'organisation en tant que general manager puis ambassadeur de la franchise. Une présence dans la Baie qui s'étale sur plus de 60 ans ! Les Warriors ont bien entendu réagi après son décès via un communiqué de presse :
Alvin Attles n'incarnait pas seulement ce que signifiait être un guerrier, il était Mr Warrior. Son style de jeu tenace lui a valu le surnom affectueux de The Destroyer sur le parquet, mais c'est son caractère doux, sa grâce et son humilité en dehors du terrain qui ont servi de phare à l'organisation pendant plus de six décennies. En tant que joueur, entraîneur, directeur général, ambassadeur et surtout en tant que personne, Alvin a établi les normes de professionnalisme que nous nous efforçons tous d’atteindre. Il laisse derrière lui un profond héritage dans le monde du basket et dans la communauté de la Baie de San Francisco.