Il fallait s'y attendre dans les dernières heures de la Trade Deadline. Danny Granger a dû quitter le navire des Pacers où il avait excellé, et rejoindre les Sixers. Mais vexé de ce transfert, Danny Granger a obtenu son buy-out pour rejoindre dans la foulée, une formation déjà équipée pour le titre NBA, à savoir les Clippers.
En prévision des blessures de J.J Redick ou de Jamal Crawford, Granger sera un facteur X à exploiter à l'arrière et sur les ailes, en soutien de Matt Barnes, et depuis son arrivée, Granger ne donne que des signes positifs.
Lors de la série de onze victoires des siens, Granger est devenu, en l'absence de Crawford, le sixième homme de luxe de Doc Rivers. En seulement 17 minutes de jeu par rencontre, Granger tourne à 8,9 points (43%) et 2,9 rebonds. Pour comparer, Matt Barnes est à 9,3 points (55%), 4,8 rebonds et 2,9 passes en 31 minutes de jeu.
Il a eu de grands éclats comme face aux Warriors la semaine passée, où il a planté 18 points (7/11, 2/4 à 3pts), 6 rebonds en 24 minutes. Doc Rivers, qui compte une belle armada de snipers, veut y aller en douceur avec son nouveau joueur, mais l'idée de le voir dans le cinq de départ n'est pas si bête comme il le fait savoir dans USA Today :
"Il nous apporte quelque chose en plus. Par sa taille, nous avons la possibilité de jouer au poste bas avec un joueur supplémentaire. La clé de la réussite avec Danny c'est de savoir à quelle vitesse nous pouvons l'acclimater, à quelle vitesse il peut assimiler les systèmes et si le fait bien. Il est encore de retour de blessure, par conséquent, même s'il est clairement de retour, il a encore besoin de plus de temps pour être à 100%."
Même si Granger a tout fait pour quitter Philly, ce n'est pas l'ancien All-Star qui a débarqué aux Clippers, mais un joueur qui a encore du talent et qui veut jouer :
"Tout le monde rêverait de jouer comme le font les Clippers. A ce stade de ma carrière, je ne vais rien exiger. Je m'adapterai au rôle que me donnera Doc Rivers. Je veux juste jouer, prendre du plaisir, prendre des tirs à 3pts et envoyer les alley-oops mes coéquipiers."
De l'autre côté, les Pacers ont certes pu se soulager du lourd contrat de Granger, mais derrière le bas blesse. Evan Turner, qui devait faire oublier Granger sur le banc est très loin des attentes d'Indiana. Après douze matchs sous ses nouvelles couleurs, Turner n'est qu'à 8,5pts (44%), 3,3rbds et 2,1rbds en 23 minutes de jeu.
Comme Granger, Turner a rejoint une équipe qui joue beaucoup sur le périmètre, avec une solidité intérieure reconnue. Mais l'ancien Sixer est très irrégulier et il a une responsabilité certaine dans la série de quatre défaites des Pacers au début de ce mois, notamment sur le plan de la défense où il était largué, et ensuite sur le plan offensif où il n'a pris ses responsabilités. Contrairement aux Clippers, les Pacers n'ont pas encore déterminé la marge de progression de Turner, ni le rôle qu'il avait dans le groupe.
Pour le moment, les Clippers ont fait la bonne opération avec Granger, puisque l'ailier est encore en pleine adaptation, mais il montre des signes de régularité, une bonne adresse et sa marge de progression est encore grande. Il a encore une poignée de matchs pour ravir la place de Matt Barnes, mais pour cela, il devra faire des efforts au passing, et sur le pressing défensif. Mais pour le moment, les Clippers annoncent qu'ils sont prêts à en découdre pendant les playoffs, et son banc aussi.