Bilan 2018-2019 : Dallas Mavericks, l'héritier se nomme Luka Doncic

• La prédiction du début de saison

Le nombre de victoires était presque là mais la densité de la Conférence Ouest et le relâchement des Mavericks en fin de saison m'ont couté un pronostic quasi parfait.

• l'effectif 2018-2019

Meneur : Dennis Smith, JJ Barea, Jalen Brunson, Devin Harris, Trey Burke

Arrière : Wesley Matthews, Tim Hardaway Jr, Courtney Lee, Ryan Broekhoff

Ailier : Luka Doncic, Dorian Finney Smith, Justin Jackson

Ailier-fort : Harrison Barnes, Kristaps Porzingis, Maxi Kleber, Kostas Antetokounmpo

Pivot : DeAndre Jordan, Dwight Powell, Salah Mejri

• les chiffres de la saison

Bilan : 14ème de la Conférence Ouest, 5ème de la division Sud-Ouest

Attaque : 108.7 pts/match (20ème de la NBA)

Défense : 110.1 pts encaissés/match (18ème de la NBA)

Meilleur marqueur : Luka Doncic avec 21.2 points par match

Meilleur rebondeur : Luka Doncic avec 7.8 rebonds par match

Meilleur passeur : Luka Doncic avec 6 passes par match

Meilleur intercepteur : Luka Doncic avec 1.1 interceptions par match

Meilleur contreur : Maxi Kleber avec 1.1 contres par match

Meilleur pourcentage (au moins 41 matchs joués) : DeAndre Jordan avec 64,4% au tir

• la saison 2018-2019

Parfois, la chance vous tombe dessus. D'un coup, d'un seul, sans prévenir. Dans la majeure partie des cas, la fin d'une ère est souvent suivie d'une période pénible, afin de reconstruire l'avenir et de repartir de l'avant. Dans une année où les Mavericks ont célébré la dernière sortie du meilleur joueur de leur histoire, on a peut-être vu l'éclosion d'un autre joueur générationnel. Dallas ne s'est pas trompé le soir de la draft en effectuant un échange avec les Hawks d'Atlanta pour obtenir Luka Doncic. Dès ses premières minutes en NBA, le prodige Slovène a prouvé à tous ses détracteurs qu'il était un joueur d'un calibre élite, un franchise-player en puissance. Malgré une saison en dent de scie des Mavs, oscillant entre les séries de victoires et de défaites, Luka Doncic a toujours évolué à un haut niveau. Dans une conférence Ouest à l'allure de jungle, Dallas était trop court pour espérer quoi que ce soit. Rien que l'épanouissement de sa jeune star suffisait au bonheur de Mark Cuban. Les Mavericks ne sont pas pour autant restésles mains dans les poches et ont sauté sur l'occasion de pouvoir recruter Kristaps Porzingis. Dallas récupère ainsi un autre jeune au potentiel élevé. Une saison conclue sous forme de roue libre pour une équipe déjà impatiente de pouvoir expérimenter son nouveau duo d'européens la saison prochaine.

• le grand moment de la saison

On le pressentait, on le chuchohait, on le murmurait mais on ne voulait pas y croire. Dirk Nowitzki allait tirer sa réverence à l'issue de la saison 2018-2019. Pour son dernier match, pouvait-on rêver meilleure affiche qu'un derby Texan face aux Spurs. Gavé de ballons, le Wunderkid a retrouvé sa réussite légendaire le temps d'une soirée. Un double-double anecdotique pour une carrière qui ne l'est pas. Il a été un acteur majeur du changement de la manière de jouer en NBA. Son jeu d'extérieur dans un corps d'intérieur notamment avec ce shoot divin et un fade-away complètement indéfendable. L'Allemand a remporté l'un des titres de champion NBA les plus mémorables, le seul à ce jour dans l'histoire des Mavericks. Auf wiedersehen, Dirk.

• le pire moment de la saison

Après le trade de Porzingis, les Mavericks ont cru la saison NBA arrivée à son terme. À partir de cet échange, Dallas a perdu la bagatelle de 17 matchs sur les 21 restants. Un véritable trou d'air s'expliquant par un effectif chamboulé (départ d'Harrison Barnes et Dennis Smith Jr) et un Luka Doncic en baisse de forme. Néanmoins, ce genre de séries avait de quoi irriter. Heureusement, les Mavericks ne devraient plus connaître de pareille mésaventure à l'avenir.

• les points positifs

Certains en doutaient, d'autres l'affirmaient déjà mais Luka Doncic a prouvé sur le terrain. Pour sa première saison NBA, sa 4e année en professionnel, le gamin a démontré qu'il avait l'étoffe d'un franchise-player. Son charisme, son niveau de jeu et sa clutchitude ont d'entrée marqué les esprits. Dans une équipe en reconstruction, le Slovène s'est parfaitement saisi des pleins pouvoirs pour en faire un usage efficace. Dirk Nowitzki a trouvé son digne héritier et peut partir en toute sérénité.

Indépendamment de Doncic, d'autres jeunes de l'effectif se sont révèlés. Dwight Powell a confirmé son statut de role-player ultime par une activité de tous les instants et une certaine consistance dans son jeu. L'autre allemand du groupe, Maxi Kleber, a profité de son temps de jeu pour faire admirer sa valeur tout comme le rookie Jalen Brunson, prometteur malgré un physique restreint.

Enfin, la venue de Porzingis était innattendue mais les circonstances extra-sportives ont contraint les Knicks à échanger leur joueur pour ne pas le laisser partir lors de l'été. Le potentiel est réel, le risque également. Il faudra surveiller l'évolution physique du Letton mais ce duo unique qui se dessine avec Luka Doncic nous laisse rêveur.

• les points négatifs

L'explosion de Luka Doncic a été rendue possible par le fait qu'il était ésseulé ou presque. Tous les ballons tournaient autour de sa personne car aucun de ses coéquipiers n'étaient en mesure de pouvoir créer quelque chose. En dehors de JJ Barea avec la second unit et d'Harrison Barnes pendant la première moitié de saison, le Slovène devait se sentir bien seul. Sa non-compatibilité avec le jeu de Dennis Smith Jr peut laisser place à quelques regrets. Le sophomore n'a pas su évoluer en comparaison à son année rookie et l'arrivée d'un tel porteur de balle à ses côtés a quelque peu absorbé le bondissant meneur.En revanche, Doncic a su faire prospérer d'autres joueurs cités plus haut comme Powell ou Kleber qui étaient merveilleusement servis par le prodige. L'arrivée de Kristaps Porzingis sera un atout de poids si le Letton est capable de retrouver l'entiereté de ses capacités physiques. 

En récupérant Kristaps Porzingis, les Mavericks ont du faire des sacrifices en acceptant certains contrats boulets à l'image de celui de Tim Hardaway Jr. Le temps ne presse pas pour Dallas, l'année prochaine servira avant tout de test pour voir ce que valent ces Mavs avec leur nouveau duo. Mais on a très vite vu certaines équipes se retrouver handicapées par certains contrats.

• le bilan

Malgré une 14e place qui peut sembler décevante au premier abord, la saison des Mavericks peut s'apparenter comme une belle réussite. La confirmation du joyau Doncic, l'arrivée du diamant Porzingis et la trouvaille de quelques pierres précieuses dans le roster vont tenter de compenser la retraite du meilleur joueur de l'histoire de la franchise.

• le top de la saison : LE MEILLEUR DE LUKA DONCIC