- La prédiction en début de saison
42 victoires pour 40 défaites (Notre preview à lire/relire ici)
- L'effectif
Meneurs : Michael Carter-Williams, Greivis Vasquez, Tyler Ennis
Arrières : Khris Middleton, OJ Mayo, Jerryd Bayless
Ailiers : Giannis Antetokounmpo, Chris Copeland, Damien Inglis
Ailiers-fort : Jabari Parker, Johnny O'Bryant
Pivots : Greg Monroe, John Henson, Miles Plumlee
- Les chiffres de la saison
Bilan : 33 victoires, 49 défaites
Classement : 21ème de la NBA, 12ème de la Conférence Est, 5ème de la Central Division
Attaque : 99.0 points marqués par match (25ème de NBA)
Défense : 103.2 points encaissés par match (17ème de NBA)
Meilleur Marqueur : Khris Middleton avec 18.2 points par match
Meilleur Passeur : Michael Carter-Williams avec 5.2 passes par match
Meilleur Rebondeur : Greg Monroe avec 8.8 prises par match
Meilleur Intercepteur : Khris Middleton avec 1.7 interception par match
Meilleur Contreur : John Henson avec 1.9 contre par match
Meilleur Pourcentage : Miles Plumlee avec 60.1% de réussite aux tirs
- La saison régulière
Invité surprise des playoffs 2015, Milwaukee devait poursuivre sur sa lancée avec le développement de ses jeunes pousses et le renfort du très convoité Greg Monroe. Mais, l'année de la confirmation est souvent la plus dure à accomplir. Les Bucks ont, donc, réalisé une saison 2015-16 globalement décevante. Dès l'entame de l'exercice, l'attaque des hommes de Jason Kidd patine, manquant foncièrement d'extérieurs capables d'allumer la mèche à 3 points. Point fort des Bucks en 2015, la défense, elle aussi, est en berne. Greg Monroe laisse entrevoir ses énormes lacunes en terme de protection du cercle. Ainsi, les Bucks pointent à l'avant dernière position au rebond défensif (31.2 par match) laissant de nombreuses secondes chances aux adversaires. La victoire de prestige contre les Warriors début décembre (première franchise à faire tomber les Dubs) donne, certes, un peu de baume au cœur des fans, mais n'efface pas un bilan décevant à mi parcours : 16 victoires – 25 défaites.
Les coups de chaud de Khris Middleton (5 matchs à plus de 30 points cette saison) ramènent bien quelques précieux succès début 2016, mais dès le All Star Break, les Bucks sont hors course pour les playoffs. L'heure est venue, alors, pour Jason Kidd d'expérimenter de nouvelles choses. Le coach ose rembarrer Greg Monroe sur le banc au profit de Miles Plumlee. Autre coup de poker, après les forfaits de Michael Carter-Williams et OJ Mayo, Kidd replace Giannis Antetokounmpo au poste de meneur, une révolution qui s'avère payante. The Greek Freak enchaîne les triple double et affiche des moyennes hallucinantes : 18.4 points, 7.1 rebonds et 7.2 passes en mars et 20.7 points, 9.1 rebonds et 7.1 passes en avril. Ce décalage libère complètement Jabari Parker qui s'éclate à l'aile en compilant plus de 19 unités le dernier mois de la saison. Ces ajustements permettent à Milwaukee de redresser la tête, mais le wagon des playoffs était déjà bien loin.
- Les points positifs
Giannis Antetokounmpo a un talent à l'image de son envergure : démésuré ! Son profil atypique et hyper-polyvalent doit lui permettre de faciliter le jeu des Bucks et non pas de marcher sur les plate-bandes de ses coéquipiers. Un grand pas (c'est peu dire) a été fait depuis que Kidd lui a donné les clés de l'attaque en fin d'année.
Après une année gâchée par une déchirure des ligaments croisés, beaucoup de doutes entouraient Jabari Parker à l'entame de la saison. Quelques semaines de rodage plus tard, le sophomore confirmait son statut de starter indiscutable. Bon finisseur, premier pas rapide, Parker possède toute la gamme de l'attaquant pur. Il finit la saison en boulet de canon avec une pointe à 36 points, son record en carrière.
En progression constante depuis son arrivée dans la Ligue en 2012, Khris Middleton a passé un nouveau cap cette saison. Top scoreur des Bucks, l'arrière longiligne se construit une solide réputation de sniper (40% en carrière). Ses performances derrière l'arc lui ont même valu une invitation dans le gratin des shooteurs lors du concours à 3 points du All Star Game.
- Les points négatifs
Attendu comme le chaînon manquant d'un effectif faiblard dans la peinture, Greg Monroe a déçu le front office des Bucks. A tel point que son transfert est plus que jamais d'actualité. Avec moins d'un contre par match et une moyenne au rebond la plus faible depuis son année rookie, l'ex Piston a joué les passoires en défense.
Depuis son arrivée dans le Wisconsin, Michael Carter-Williams ne s'est toujours pas fondu dans le collectif des Bucks. En tant que meneur, l'ancien Rookie de l'Année 2014 doit être le leader sur le parquet... on en est bien loin ! MCW ne parvient pas à tirer ses coéquipiers vers le haut... des cours du soir sont à prévoir auprès de son coach Jason Kidd.
Sans artilleur longue distance, hormis Middleton, Milwaukee a manqué cruellement de spacing en attaque. Les Bucks ont même le bonnet d'âne de la Ligue au nombre de tirs primés réussis cette saison (440). Un secteur clé dans le jeu moderne qui les a empêché de rivaliser avec les autres prétendants aux playoffs.
- Bilan global
Annoncé comme l'équipe du futur à l'Est, les Bucks sont l'une des déceptions de cette saison écoulée. Le manque d'expérience sur le parquet et dans les vestiaires s'est fait sentir. Depuis les départs conjugués de Zaza Pachulia et Jared Dudley, Milwaukee n'a plus de vétéran capable d'encadrer un roster encore bien vert. Résultat, les daims ont souvent pêché par erreur de jeunesse en fin de match avec 13 défaites concédées par 5 points d'écart ou moins. Le socle défensif, symbole de leur bonne saison dernière, a volé en éclat cette année. Le manque de solidarité sur les aides et l'absence d'un vrai intimidateur dans la raquette ont pénalisé Milwaukee qui passe de la 8ème meilleure défense en 2015 à la 17ème en 2016. Prolongé pour trois ans sur le banc des Bucks, Jason Kidd a la confiance des dirigeants pour concrétiser le projet mis en place. Une année, certes perdue, mais avec un 5 majeur dont le moyenne d'âge est inférieure à 23 ans, Kidd peut se dire que l'avenir lui appartient.