Depuis le début des playoffs dans la bulle d’Orlando, une véritable valse des coachs NBA est en train de se dérouler au fur et à mesure des éliminations ! Le nombre de licenciements est devenu incalculable : Jacque Vaughn (Brooklyn Nets), Jim Boylen (Chicago Bulls), Mike D’Antoni (Houston Rockets), Nate McMillan (Indiana Pacers), Doc Rivers (Los Angeles Clippers), Alvin Gentry (New Orleans Pelicans), Billy Donovan (Oklahoma City Thunder) et Brett Brown (Philadelphia Sixers) ont tous été remerciés ! Une dizaine de bancs en NBA sont désormais disponibles, et les candidats ne manquent pas. Si certaines franchises ont déjà trouvé leurs nouveau leader (Steve Nash à Brooklyn, Tom Thibodeau à New-York, Billy Donovan à Chicago), de nombreux postes restent vacants à l’heure actuelle.
Dans ce contexte, le grand bal des rencontres et entretiens d’embauches made in NBA a débuté. De nombreux candidats habitués de ces discussions depuis quelques années sont à la recherche d’un nouveau challenge à l’image de Tyronn Lue, Mark Jackson ou encore Sam Cassell. Parmi ces messieurs, Becky Hammon est-elle aussi à la recherche d’une première opportunité en tant que coach en cheffe. Cette assistante emblématique de Gregg Popovich a su gravir les échelons au fil des saisons pour s’imposer comme une référence dans son domaine. Son implication chez les Spurs est devenue déterminante, et beaucoup estiment qu’il est temps pour elle d’obtenir son premier contrat de numéro 1 dans une franchise. Cet automne, les opportunités ne manquent pas et on a le sentiment que c’est le moment ou jamais pour elle de saisir cette opportunité. Interrogée à ce sujet lors de sa Coaching Clining qu’elle a offert aux membres du programme Jr NBA Coaches, elle a avoué être activement à la recherche de ce nouveau défi.
J’ai rencontré les Indiana Pacers récemment, et je pense que la place des femmes dans les coaching staffs va plus loin que ma personne. J’essaye d’obtenir un maximum d’entretiens, de m’entraîner à cet exercice, et je pense que l’opportunité va bientôt arriver (pour une femme en NBA).
Pour l’heure, Indiana est donc la seule franchise à avoir ouvert une porte à Becky Hammon, mais il se pourrait bien que d’autres entretiens lui soient offerts dans les semaines à venir. Car au-delà du combat pour l’intégration des femmes dans le monde de la NBA, c’est surtout une question de compétences qui se pose. Becky Hammon a prouvé depuis de nombreuses années qu’elle était on ne peut plus légitime à entraîner en NBA. Validée et adoubée par l’un des plus grands coachs de l’histoire en personne, elle a su montrer qu’elle n’avait rien à envier à ses homologues mascuilins autant sur le plan humain que tactique. Un fait indéniable qu’elle tient à souligner.
Je ne pense pas qu’on puisse m’accuser d’être illégitime. J’ai passé 22 ans dans le monde du Basket, je suis prête depuis un long moment et dès qu’une opportunité se présentera à moi comme le bon endroit et le bon groupe pour utiliser mes capacités, alors vous me verrez entraîner.
Enfin, la signature de Becky Hammon en tant que première femme entraîneur dans l’histoire de la NBA serait un signe très fort de la grande ligue américaine après un été mouvementé sur plan des droits de l’homme Outre-Atlantique. La NBA s’est positionnée sans compromis en faveur du mouvement ‘’Black Lives Matter’’ de façon exemplaire, et serait encore bien inspirée d’appeler à la même demande d’égalité au-delà du sport pour les femmes du monde entier. Aujourd’hui encore, le sexisme est un problème qui hante notre société tout comme le racisme, et la NBA se doit aussi de donner l’exemple dans cette lutte. Pour Becky Hammon, il est l’heure de prendre son envol.
Quand vous regardez autour du monde des femmes leaders dans tous les domaines que ce soit la justice, le médical ou le militaire, les femmes ont leur place dans le monde du basket ! La NBA a été très impliquée dans les combats pour l’égalité et la diversité et la place des femmes dans cette ligue n’est qu’une étape à franchir.