En une semaine, Devin Booker a soulevé des montagnes ! Les 59 points qu’il a marqué face au Jazz hier soir sont un point d’exclamation sur une semaine où il aura fait parler de lui. Tout a commencé Vendredi dernier lors d’une défaite, une de plus, face aux Pistons. Booker a effectué un nouveau bon match (26 points) mais il a de nouveau souffert de ses coéquipiers trop faibles. Alors qu’il était resté discret jusque-là, il semblerait que la situation commence à devenir insupportable, puisqu’il n’hésita pas à insulter l’un de ses coéquipiers en plein match selon le témoignage de plusieurs personnes dans la salle.
Devin Booker's frustration are boiling over.
— Duane Rankin (@DuaneRankin) 22 mars 2019
After De'Anthony Melton once again stepped out of bounds on the catch, Booker turned to Kokoskov and screamed:
"Take his ass out. Put Elie in the game."
Melton is still in the game and dunked on Maker. #Suns down 83-74.
La traduction est simple, il a demandé à son coach de ‘’virer les fesses’’ de De’Anthony Melton pour qu’Elie Okobo obtienne quelques minutes à sa place au poste de meneur. Bonne ambiance. Il faut dire que sous la frustration, Devin Booker a soulevé un point intéressant. Lors de ce match, De’Anthony Melton a comme souvent obtenu 20 minutes au poste, en alternance avec le vétéran Jamal Crawford. Une logique étonnante à laquelle Igor Kokoskov se tient depuis le début de la saison. Pourtant Melton n’a jamais montré un talent supérieur à Okobo, et donner du temps de jeu à Crawford est incohérent pour une équipe qui tanke et construit son futur. Derrière eux, Elie Okobo est forcé à rester mieux en enchaînant les DNP (Did not play) comme ce fut le cas face aux Pistons. Kokoskov n’allait pas obéir à Booker pour des raisons évidentes, mais le message est passé. Alors, Devin Booker a décidé de prendre la parole autrement. Cette fois, c’est publiquement qu’il a publié un message suffisamment ambigu pour créer l’évènement, sur Twitter.
I’m teammates with Jamal Crawford and Jimmer Fredette. That’s wild.
— Devin Booker (@DevinBook) 24 mars 2019
Un message très difficile à interpréter, tant la langue anglaise est complexe. ‘’Wild’’ signifie sauvage au sens littéral, mais nul doute que Booker ne parlait pas de jungle amazonienne ici. Ce mot a énormément d’interprétations possibles, mais on peut penser qu’il exprime de nouveau sa frustration. Il veut sans doute exprimer à ses fans que c’est une situation difficile, tant ces deux hommes n’ont probablement rien à faire en NBA à l’heure actuelle. Visés par le franchise player de leur équipe, Jamal Crawford et Jimmer Fredette ont répondu, chacun à leur façon. Pour le premier, on reste sur Twitter, comme tous les jeunes de 40 ans aiment le faire.
There's always bumps on the road of life. Even if you have to switch lanes, stay at it..
— Jamal Crawford (@JCrossover) 24 mars 2019
On s’égare un peu, mais ce message publié 6 heures après celui de Devin Booker n’est pas anodin. Il exprime que dans la vie, il y a toujours des coups de moins bien, mais qu’il faut toujours avancer même en cas de changement de route. Alors déjà, merci philosophe Crawford. On sent qu’il essaye d’exprimer sa frustration de ne plus avoir le niveau nécessaire pour aider les siens correctement. Les années passent. En ce qui concerne Jimmer Fredette, c’est beaucoup plus insolite. Après 2 apparitions avec les Suns, il a déjà pu profiter d’une popularité incroyable en déplacement à Sacramento et Salt Lake City (Utah) ! Dans ces deux salles, les fans lui ont réservé une standing ovation digne des plus grands pour ce retour inespéré en NBA. Il faut croire que ça lui a donné des ailes car contre Utah… Non, non pas du tout. Au contraire, il s’est montré catastrophique à 1/10 au tir en seulement 15 minutes, il faudrait peut-être redescendre sur terre Monsieur Fredette (et devenir lucide).
Jimmer Fredette got a standing ovation from the Utah crowd 👏 pic.twitter.com/RX5AP12nJk
— SportsCenter (@SportsCenter) 26 mars 2019
Plus que jamais, Devin Booker semble seul au monde sur le bateau des Suns. Dans une nouvelle saison où son équipe va terminer dernière de la conférence Ouest, ses tentatives pour réveiller ses partenaires n’auront pas marché. Alors la nuit dernière, Booker a décidé de se faire justice lui-même pour une performance historique. Contre Utah qui dispose de l’une des meilleures défenses de la NBA, il a marqué 59 points à 19/34 au tir avec 4 passes et 4 rebonds. Le plus impressionnant, c’est que dans le contenu tous ses tirs réussis sont difficiles avec une bonne contestation et des prises à deux multipliées. La superstar des Suns confirme qu’il est une véritable torche humaine, capable de prendre feu à n’importe quel moment. Coïncidence du calendrier, ses 59 points arrivent 2 ans et 1 jour après… Ses 70 points sur les Celtics au TD Garden ! De ce match il n’a conservé que deux coéquipiers (Dragan Bender, T.J Warren) mais le renouvellement de l’effectif a été vain en termes de talent. Autre point commun, c’est une autre défaite. Pour résumer, Booker a un talent monstrueux mais ses coéquipiers sont incapables de le suivre. Pour l’instant, Booker est condamné à rester un soliste. Mais combien de temps va-t-il le supporter ? Nul ne le sait. Les Suns doivent donc mieux l’entourer dès cet été, s’ils ne veulent pas vivre un nouveau cas Anthony Davis ou encore Jimmy Butler.