- La saison 2023-2024
Saison plutôt confidentielle du côté de Salt Lake City. La reconstruction, entreprise à l’intersaison 2022 avec les départs successifs des deux joueurs-clé des dernières années chez le Jazz, à savoir Donovan Mitchell et Rudy Gobert, continue son chemin. Lauri Markkanen, arrivé en février 2023, est au centre du projet et le GM Danny Ainge a construit l’équipe autour de lui. Cependant, la prolongation de Jordan Clarkson semble plomber sa valeur pour un possible trade et l’ancien Hawk John Collins n’a pour l’instant pas eu l’impact escompté.
Le Jazz n’a pas pu prendre part à la course aux Playoffs, ni au Play In malgré quelques bonnes prestations.
L’intersaison a été dédiée à maintenir l’effectif existant en ajoutant des profils de vétérans tels que Patty Mills et Svi Mikhailiuk, deux joueurs titrés en NBA et qui connaissent les Playoffs. Russell Westbrook a par ailleurs été acquis dans un trade avec les Clippers avant d’être aussitôt coupé et de signer pour les Nuggets.
Le Head Coach Will Hardy, qui accompagne la reconstruction du Jazz depuis 2022, a donc du pain sur la planche.
Est-il trop tôt pour espérer voir le Jazz jouer le Play In ?
- Mouvements de l’intersaison
Arrivées : Isaiah Collier (Draft), Drew Eubanks (Phoenix), Kyle Filipowski (Draft), Svi Mikhailiuk (Boston), Patty Mills (Miami), Babacar Sané (Sénégal), Oscar Tshiebwé (Indiana), Cody Williams (Draft)
Départs : Kris Dunn (Clippers), Kenny Lofton Jr.
- L’effectif 2024-2025
Meneurs : Isaiah Collier, Keyonte George, Patty Mills
Arrières : Jordan Clarkson, Johnny Juzang, Collin Sexton, Cody Williams
Ailiers : Svi Mikhailiuk, Babacar Sané, Brice Sensabaugh
Ailiers-forts : John Collins, Taylor Hendricks, Lauri Markkanen, Micah Potter (TW), Oscar Tshiebwé (TW)
Pivots : Drew Eubanks, Kyle Filipowski, Walker Kessler
- Le cinq majeur
PG : Keyonte George
SG : Collin Sexton
SF : Svi Mikhailiuk
PF : Lauri Markkanen
C : John Collins
Le nouveau venu Svi Mikhailiuk sera probablement intronisé dans le 5 majeur afin de pouvoir décaler Markkanen vers un poste 4 plus naturel et proche de là où il évoluait précédemment. Le backcourt George-Sexton sera reconduit afin de pouvoir profiter de Patty Mills en sortie de banc, rôle dans lequel il excelle. John Collins retrouvera son rôle de « petit pivot » pour jouer le pick n roll en attaque et être associé à Markkanen dedans.
- Le banc
L’arrivée de Patty Mills est toujours synonyme de grande amélioration de l’équipe. Le banc mormon se voit renforcé par l’arrivée de l’Australien au poste de meneur. La cohabitation avec Jordan Clarkson est un grand point d’interrogation tant l’américano-philippin était le 6ème homme attitré du Jazz. Il se retrouvera en concurrence avec Mills, ce qui annonce peut-être un futur départ pour l’ex-Laker.
En dehors des deux shooteurs, le banc de Salt lake City est très jeune, avec beaucoup de Rookies et de joueurs avec peu d’expérience. On pense notamment à Cody Williams, drafté en 10ème position et qui réussira à se faire place dans l’effectif en faisant parler ses qualités défensives sur un poste où Sexton et Clarkson ne se font pas vraiment violence.
Au pivot, Walker Kessler permet au Jazz de varier en le faisant entrer en jeu pour de la dissuasion et de la protection de cercle. Ses bonnes mains lui permettent de profiter des quelques ballons qui lui arrivent en attaque.
- Les plus
Pas d’attentes concrètes : Le Jazz continue sa progression depuis le bas du classement après avoir complètement transformé leur effectif. On n’aura donc pas d’attentes immédiates en termes de résultats pour Utah. De plus, étant traditionnellement un petit marché, la franchise n’est que rarement sous le feu des projecteurs, ce qui présente beaucoup d’avantages lorsqu’on est en reconstruction. Néanmoins, les arrivées de Patty Mills et de Svi Mikhailiuk laissent penser que le Front Office souhaite accélerer le développement des jeunes et essayer d’ètre performants rapidement. Wait and see.
L’attaque : Notamment sur les postes 1 et 2, le Jazz a quelques feux follets capables d’enfiler les trois points avec facilité. Dans ce contexte, le Sophomore Keyonte George pourra tirer son épingle du jeu, lui qui possède un profil de gestionnaire. On connaît les capacités de Lauri Markkanen au scoring, tant de loin comme dans la peinture, et John Collins est un très bon finisseur près du cercle avec un tir à 4-5 mètre qui lui permet de varier les options sur pick n roll.
Un effectif plus équilibré : Les arrivées de Mills et Mikhailiuk permettent de stabiliser et de mettre un peu de plomb dans la cervelle d’un effectif de jeunes prometteurs. Mikhailiuk apportera son expérience et sa dureté sur le poste 3 et les qualités de Patty Mills ne sont plus à décrire : même en fin de carrière, il peut encore planter des trois points en série.
- Les moins
Opération reconstruction : Es-tce un moins ? Le Jazz continue le chemin entrepris en 2022 et suit la voie de la reconstruction. Par conséquent, ils ne seront probablement pas compétitifs en 2024-2025. Les mois de novembre et décembre nous diront à quoi ils peuvent aspirer mais il semble que leur objectif principal reste l’éclosion progressive de leurs jeunes joueurs.
Qui pour défendre ? La défense continuera à être le talon d’Achille de la franchise. Si Cody Williams présente de bonnes aptitudes de ce côté, et Mikhailiuk est solide, le reste des joueurs est plus porté sur l’attaque. Dans ces conditions, il semble difficile de pouvoir être compétitifs.
Pas de recrue de renom : Ce n’est pas faire offense à Patty Mills que de dire que son arrivée n’est pas synnyme de qualification automatique en Playoff. Cet été, le Jazz n’a pas réussi (ou voulu) à faire venir un joueur de qualité supérieure pour épauler Markkanen.
- Bilan prévisionnel
Intersaison de continuité pour le Utah Jazz : pas de révolution, pas de noms ronflants mais deux apports intéressants et des jeunes joueurs qui continueront leur progression. Malgré tout, les apports de Clarkson et Collins sont à revoir. Jusqu’à imaginer du mouvement dans l’effectif cet hiver ?
Dans tous les cas, on pense que le Jazz sera encore un peu court pour arriver prétendre au Play In. Cela dépendra finalement beaucoup de leurs concurrents directs mais il y avait 10 victoires d’écart (41 contre 31) entre le Jazz et le 11ème, Houston. La marche semble encore un peu haute dans l’état actuel de l’effectif.