Qui dit fin de saison régulière, dit Playoffs pour les équipes NBA. Mais cela est aussi synonyme de récompenses individuelles qui seront décernées prochainement. A l'occasion de la deuxième soirée de postseason, la ligue a donné les trois finalistes pour chaque trophée.
Sans surprise, le trio final est composé de Giannis Antetokounmpo, Shai Gilgeous-Alexander et Nikola Jokic. Et malgré la formidable saison du joueur des Bucks, le vainqueur sera l'un des deux derniers cités. Dauphin du Serbe en 2024, le guard du Thunder est le favori pour remporter le trophée. Avec plus de 32 points, 6 passes et 5 rebonds, il réalise une meilleure saison que l'an dernier à titre individuel, y compris en termes d'efficacité, tandis que OKC a proposé une des meilleures saisons de l'histoire. Malgré son triple-double de moyenne historique, le pivot, déjà nommé trois fois MVP, semble se diriger vers la deuxième place cette année.
Dyson Daniels va-t-il rejoindre le club des guards qui ont remporté cette distinction ? Draymond Green remportera-t-il son deuxième titre ? Le moment de la consécration pour Evan Mobley ? Quel que soit le vainqueur, l'histoire sera belle. Le joueur des Hawks a offert une saison historique : avec 229 interceptions, il faut remonter à Gary Payton en 1995-96 pour trouver mieux ! Green est quant à lui le pilier de la défense des Warriors, 7e defensive rating de la ligue, et a permis à l'équipe de ne pas sombrer, jusqu'à ce que l'arrivée de Butler change la dynamique de la franchise. Pour Mobley, déjà sur le podium il a deux ans, ce serait une belle récompense, les Cavs étant une nouvelle fois parmi les meilleures défense de la ligue.
Comme pour le MVP, le podium ne faisait pas trop de discussion et les trois hommes attendus sont au rendez-vous. First pick, Zaccharie Risacher est monté en puissance et a proposé une superbe deuxième partie de saison afin de justifier sa place. Titulaire d'une équipe à la lutte pour les Playoffs, le Français a tenu son rang. Surprise de cette saison, Jaylen Wells, drafté au second tour, a fait son trou chez les Grizzlies. 3&D, il a déjà trouvé sa place dans une équipe compétitive et, sans blessure, aurait été titulaire dans une équipe de Playoffs. Enfin, Stephon Castle, le favori semble-t-il. Drafté en 4 par les Spurs, le joueur s'est rapidement imposé chez les Texans et proposa de belles choses, que ce soit en titulaire ou en sortie de banc. San Antonio pourrait bien avoir un back to back Rookie of the Year après le sacre de Wembanyama l'an dernier.
Trois clients qui étaient attendus et où le suspense reste entier : Malik Beasley, Ty Jerome et Payton Pritchard. Le premier avait carte blanche chez les Pistons pour artiller et a proposé une de ses meilleures saisons en carrière. Ses coups de chaud ont à plusieurs reprises sauvé l'équipe, l'aidant à retrouver les Playoffs. Pour le deuxième c'est une résurrection. Potentiel candidat à un autre trophée, le joueur des Cavs a régalé en sortie de banc. A la bataille avec Caris LeVert puis De'Andre Hunter après la trade deadline, il est le 6th Man de Cleveland selon les votants. Comme Beasley, Pritchard pouvait dégainer sans relâche en sortie de banc. Et cela a payé. Maillon essentiel d'une des meilleures équipes de la ligue, le guard des Celtics a un dossier solide.
Une nouvelle fois, on retrouve les Cavs et les Pistons, représentés par Kenny Atkinson et JB Bickerstaff. Le troisième candidat, et pas des moindres : Ime Udoka. Tous ont des arguments à faire valoir. Pour Atkinson, le fait d'avoir pris un effectif similaire à l'an dernier et d'avoir transformé une bonne équipe en une des meilleures de l'histoire. Bickerstaff est pour sa part un acteur majeur dans le renouveau de Detoit. Pire équipe l'an dernier, le coach a transfiguré ce groupe, a triplé le total de victoires et a qualifié l'équipe directement pour les Playoffs. Udoka a pour sa part continué à faire grandir son effectif et l'a fait passer de bonne équipe en construction à adversaire redoutable et deuxième de la conférence Ouest. Tous méritent de repartir avec la distinction.
Ici, on retrouve Dyson Daniels. Déjà nommé pour être DPOY, le joueur des Hawks est passé de remplaçant à titulaire indiscutable en conservant un impact défensif excellent. Parfois en difficulté en attaque à cause de son manque de shoot, cela reste néanmoins une belle progression. Ivica Zubac était déjà fort mais il a passé un cap supplémentaire. En double-double de moyenne pour la première fois de sa carrière, il score plus et gobe davantage de rebonds. Surtout, défensivement, il fut l'ancre des Clippers et acteur majeur de leur belle saison. Enfin, le dernier fait débat. Nommé All Star, Cade Cunningham a passé un cap. Mais est-ce une énorme progression ? Sa ligne statistique était déjà très belle l'an dernier. C'est un premier choix de Draft qui plus est donc attendu. Surtout, ce sont les Pistons qui ont plus progressé que le meneur, qui était mieux entouré et par extension mis en valeur.
Dernier trophée instauré récemment par la NBA, le Clutch Player of the Year n'est pas celui qui passionne les foules. Dans les nommés on retrouve Jalen Brunson, Anthony Edwards et Nikola Jokic. Les critères sont assez flous, difficile de sortir une évidence du lot tant les joueurs qui répondent présent dans les moments décisifs sont nombreux.