Drafté en fin de premier tour 2013 par les Clippers, Reggie Bullock a attendu quatre saisons avant de faire son trou en NBA. En 2015, il complète un package des Suns avec Danny Granger et Marcus Morris et prend la direction de Detroit. Dans un effectif en quête de shooteurs, Bullock va peu à peu s'imposer dans les rotations au point de gagner sa place de titulaire. Un exercice à plus de 11.0 points et 44,5% de réussite longue distance en 2018, Bullock a continué sur sa lancée cette saison pour atteindre 12.1 points en plus de 30 minutes de temps de jeu. Pourtant en février, les Pistons décident de l'envoyer aux Lakers contre le rookie Sviatoslav Mykhailiuk et un second tour de draft 2021. Un choix purement financier : agent libre en juillet, Detroit n'aurait pas eu les finances pour le re-signer et a préféré obtenir une monnaie d'échange plutôt que de tout perdre.
A Los Angeles, Bullock a connu une concurrence plus accrue sur le backcourt. Ses standards au scoring ont légèrement chuté (9.3 points) ainsi que ses pourcentages d'adresse. Pas certain de faire partie du projet Lakers sur le long terme, le shooteur envisagerait un retour dans le Michigan selon James Edwards III de The Athletic. Le journaliste évoque le fait que Bullock appréciait son rôle au sein des Pistons et sa vie personnelle en ville. L'arrière a compris la logique financière qui a poussé la franchise à le trader et ne serait pas opposé à un retour si les caisses le permettent. A 28 ans, Bullock n'a jamais touché plus que ses 2,5 millions actuels et pourrait prétendre au triple sur le marché. Les Pistons ont déjà 113 millions de salaires garantis l'an prochain. Une flexibilité quasiment inexistante, eux, qui souhaitent en plus prolonger Ish Smith. Les seules propositions que pourra faire Detroit pour signer ces deux joueurs sont la mid level exception (9 millions) et la bi-annual exception (3,6 millions). Cela sera-t-il suffisant ? Réponse en juillet.