- 1/ Ben Simmons
PF - 17.4 points à 48.6% aux tirs (0% à trois-points) et 60% aux lancers-francs/9.0 rebonds/7.8 passes/1.8 interceptions/0.8 contre/3.8 ballons perdus
Les Sixers, malgré un tout début de saison catastrophique, se sont bien repris. Ils sont désormais qualifiables pour les playoffs au sein de la Conférence Est et ce, malgré l’absence pour une durée indéterminée de Markelle Fultz, le numéro un de la dernière draft. Pourtant, c’est bien le numéro un de la draft 2016 qui est le leader de cette équipe (avec Joel Embiid). Blessé toute la saison dernière, il montre à tous qu’une année de repos peut constituer une excellente décision. Il comptabilise déjà deux triple-doubles. Malgré sa taille, il joue meneur de jeu. Sa qualité de dribble doublée d’une vision du jeu exceptionnelle pour un joueur de son âge et de son gabarit le rendent performant dans ce rôle dans lequel il s’éclate. Personne ne l’imaginait à ce niveau. Il joue comme un vétéran et s’attire nombre de compliments. Il prend énormément de rebonds. Critiqué en défense en NCAA, il est également intéressant de ce côté du terrain. Sa capacité à marquer en pénétration est séduisante alors qu’il n’a pas de tirs. C’est clairement son point faible. Etre à ce niveau de jeu au bout d’une dizaine de matchs est suffisamment rare pour être souligné.
- 2/ Jayson Tatum
PF – 13.6 points à 48.9% aux tirs dont 47.6% à trois points et 82.7% aux lancers-francs/5.8 rebonds/1.6 passes/0.6 interception/0.8 contre/1.7 ballons perdus
La blessure de Gordon Hayward a définitivement intronisé le jeune numéro trois de la dernière draft dans le cinq majeur de la meilleure équipe de la Ligue. Brad Stevens n’hésite pas à confier des responsabilités aux jeunes joueurs et il le prouve avec son utilisation de Jayson Tatum. L’ailier est convaincant depuis le début de saison, notamment dans sa capacité à s’écarter du cercle avec brio. Encore un peu léger en défense, il profite des systèmes mis en place par son coach pour s’affirmer. Même s’il ne marque pas excessivement, il possède une panoplie offensive complète. Dos au panier, il rappelle Carmelo Anthony. Son tir est soyeux et sa capacité à inscrire des tirs primés est précieuse. Plutôt à l’aise avec son dribble, il va chercher des rebonds malgré un déficit athlétique certain. Il se donne en défense même si ce n’est pas sa qualité première. Son premier mois est très bon. Sa justesse de jeu est essentielle aux résultats de Boston. Au fil des années, il aura encore plus de responsabilités offensives et pourra davantage montrer sa capacité à scorer.
- 3/ Lauri Markannen
SF – 14.5 points à 43.3% aux tirs dont 35.1% à trois points et 82.8% aux lancers-francs/7.8 rebonds/1.5 passes/0.5 interception/0.6 contre/1.4 ballons perdus
Le finlandais est l’une des rares satisfactions dans le marasme des Bulls. Au sein d’une équipe dépeuplée, il est le seul joueur pour lequel les fans vont regarder les matchs. Même s’il a besoin d’un système de jeu cohérent pour s’affirmer, l’intérieur parvient à tirer son épingle du jeu grâce à ses fondamentaux. Il prouve à ses détracteurs que son septième rang lors de la dernière draft n’est pas usurpé (même s’il ne compense clairement pas la perte de Jimmy Butler). Il surfe sur un Euro convaincant pour s’affirme chez les Bulls. Plus athlétique que prévu, il se bat au rebond même s’il peut progresser dans ce domaine. Pas très en vue sur le plan défensif, il devrait tourner très vite autour de la vingtaine de points par match tant sa palette offensive est complète dans une équipe qui ne possède que très peu d’options offensives. Capable de s’écarter du panier pour inscrire des tirs à mi-distance ou derrière la ligne des trois points, il peut encore parfaire sa panoplie de moves ainsi que son jeu dos au panier. Son début de saison est rassurant après des summer leagues en demi-teinte.
- 4/ Kyle Kuzma
SF – 15.2 points à 51.6% aux tirs dont 29.8% à trois points et 81.3 aux lancers-francs/6.8 rebonds/1.3 passes/0.5 interception/0.1 contre/1.8 ballons perdus
C’est LE steal de cette dernière draft. Impressionnant en summer league et dans les matchs de présaison, Luke Walton a profité de la blessure de Larry Nance Jr. pour l’intégrer dans son cinq majeur et ce au détriment de Julius Randle. L’intérieur, resté plusieurs années à la fac, possède un très bon QI basket justifiant sa réussite actuelle. Long, athlétique et doté d’un bon tir, il possède un arsenal offensif complet même s’il rentre trop peu ses tirs primés. A terme, sa marge de progression est bien plus limitée que celle de l’autre rookie des Lakers, Lonzo Ball, mais son début de saison est autrement plus convaincant. Sa capacité à couper vers le cercle est essentielle tout comme son jeu sans ballon. Il a du mal dans les batailles rugueuses de la raquette à s’imposer physiquement. Il possède le profil parfait du bon joueur de devoir sur lequel il va construire sa carrière NBA.
- 5/ Dennis Smith Jr
PG – 14.8 points à 40.2% aux tirs dont 29.8% à trois points et 61.8% aux lancers-francs/3.8 rebonds/4.9 passes/1.0 interception/0.3 contre/3.3 ballons perdus
Selon LeBron James, il aurait dû être choisi plus haut, et notamment par New York. Seul l’avenir nous dira qui de Frank Ntilikina ou Dennis Smith réussira la plus belle carrière mais les deux joueurs ne possèdent clairement pas le même profil. Le meneur, sélectionné par Dallas en neuvième position, est un véritable dragster. Monstre d’explosivité, extrêmement athlétique, sa présence ne peut faire que du bien à l’une des pires équipes de la ligue. En pénétration, dans sa manière de foncer vers le cercle, il rappelle ses illustres aînés Derrick Rose ou Russell Westbrook (à leurs débuts). Néanmoins, il souffre, comme eux, d’un déficit criant dans l’exercice du tir. A mi-distance ou à trois points, il n’est pas une menace efficace. Même aux lancers-francs, il n’est guère en réussite. Capable d’aller chercher quelques rebonds, il doit travailler sa justesse dans le jeu. Cela ne fait qu’une dizaine de matchs qu’il a débuté. Ses dernières performances montrent qu’il s’est déjà nettement amélioré. Sa relation avec Harrison Barnes est plutôt intéressante. Il doit prendre plus soin du ballon et se montrer plus impliqué en défense. C’est un début de carrière prometteur pour lui.
Donovan Mitchell aurait pu briguer sa place tant il s’affirme depuis que Quin Snyder l’a intégré dans son cinq majeur au détriment de Rodney Hood. Présenté comme un monstre défensif lors de la draft, il prouve surtout qu’il possède un jeu offensif pour une équipe en souffrance de ce côté du terrain.