- Los Angeles Clippers : 5 victoires/8 défaites
Le départ de Chris Paul, malgré les contreparties intéressantes obtenues, est difficile à digérer pour les Los Angeles Clippers. Le meneur de jeu était le véritable franchise player de cette équipe. Son absence tend à le démontrer. Pourtant, durant les quatre premières rencontres de la saison régulière, son absence ne s’est pas faite ressentir. Milos Teodosic s’est blessé dès la première rencontre et l’idée de Doc Rivers de l’associer dans le backourt à Patrick Beverley a pris du plomb dans l’aile. Néanmoins, face à des adversaires plus faibles (Lakers, Suns ou Jazz), les joueurs de Los Angeles, portés par un Blake Griffin en mode MVP, ont enchaîné les victoires. Puis, ils se sont inclinés contre les Detroit Pistons sur leur parquet… Suite à cette défaite, ils se sont faits humilier par les Warriors (141/113). Malgré une victoire contre les faibles Mavericks et leur bilan de cinq victoires pour deux défaites, ils viennent de perdre sept rencontres consécutives face à des adversaires de plus haut standing. En perdant coup sur coup Danilo Gallinari puis Patrick Beverley, l’effectif des Clippers s’est considérablement affaibli. Les solutions offensives ne sont pas légions. DeAndre Jordan, bien que toujours très efficace au rebond, ne bénéficie plus des passes de CP3 et inscrit moins de points. Blake Griffin est bien contenu par ses adversaires qui l’ont ciblé comme arme offensive numéro un. Le dernier backourt aligné par Doc Rivers ? Son fils Austin et Sindarius Thornwell. Malgré les excellentes prestations de Lou Williams en sortie de banc, cette équipe est en plein marasme. Ce n’est pas les idées de leur entraîneur qui vont les aider à résoudre leurs problèmes… Il ne parvient pas à endiguer les mauvais résultats de son équipe. Bon meneur d’hommes, il n’a jamais été un fin tacticien et le jeu proposé par son équipe le prouve. Si les blessés ne reviennent pas, la saison risque de se finir rapidement pour Doc Rivers et les Clippers ne verront pas les playoffs.
- Oklahoma City Thunder : 6 victoires/7 défaites
Même si le bilan n’est guère reluisant, il n’est pas si inattendu. Malgré les arrivées durant l’intersaison de Paul George et Carmelo Anthony, le Thunder ne pouvait croire que son Big Three allait fonctionner immédiatement. Pourtant, il existe des points positifs à OKC. Sur quelques séquences, ils ont montré qu’ils possédaient une véritable âme défensive. L’apport de Paul George de ce côté du terrain est indéniable. Andre Roberson et Steven Adams sont connus pour leurs qualités dans ce secteur de jeu tandis qu’Anthony ou Russell Westbrook assurent les minimas. Le banc du Thunder est plutôt performant même si certains, comme Patrick Patterson, doivent montrer plus de choses lors de leur entrée de jeu. Enfin, sur le jeu en transition cette équipe est, par instant, exceptionnelle. Pourtant, la majeure partie du temps, elle ne délivre pas du beau basket. Billy Donovan n’a encore pas trouvé la formule pour faire cohabiter ce trio. Carmelo Anthony, PG13 et Russell Westbrook jouent les uns après les autres mais ne parviennent pas à délivrer une grande performance en commun. Le meneur notamment n’est pas lui-même en ce début de saison. La preuve en est ? Sa fébrilité lors des fins de matchs disputées. Avant leurs deux dernières victoires, ils ont ainsi enchaîné quatre défaites consécutives dont certaines sont inquiétantes. En effet, les joueurs de Billy Donovan ont montré des difficultés dans les derniers quart-temps alors qu’ils possèdent trois menaces offensives d’exception. A l’inverse, le jeu devient encore plus stéréotypé dans ses moments avec un Russell Westbrook actuellement incapable de prendre les bonnes décisions entre jouer pour lui ou trouver ses coéquipiers. Le meneur joue contre-nature et se complique la tâche. En tant que MVP en titre et leader de cette franchise, c’est à lui de prendre les choses en main et de mener les siens vers la victoire. Les deux dernières sorties de Paul George prouvent que ce n’est pas le cas. Néanmoins, si le Thunder parvient à enchaîner plusieurs victoires consécutives, les automatismes pourraient se créer plus facilement. A cet instant, cette équipe fera peur.
- Miami Heat : 6 victoires/7 défaites
Moins décevante que les équipes précédemment citées, les joueurs d’Erik Spoelstra restait sur une dynamique exceptionnelle lors de la deuxième partie de la saison dernière. En réalité, le problème du Heat, c’est que leurs performances sont neutres. L’année dernière, leur collectif s’était magnifié autour du duo composé de Hassan Whiteside et de Goran Dragic. Cette saison, Hassan Whiteside était blessé avant de la commence, avant d’être recadré par Erik Spoelstra lorsqu’il a joué (qui a été jusqu’à ne le laisser que 13 minutes sur le terrain) à plusieurs reprises par son manque d’intensité. Quant à Goran Dragic, alors qu’à 32 ans, il semble atteindre son meilleur niveau, notamment après un Euro remporté par sa Slovénie, au cours duquel il a été élu MVP, il ne pèse que trop peu malgré des statistiques intéressantes. Finalement, les performances du Heat sont fades et sans saveur. Leur identité (défensive) a disparu. Les rotations voulues par Erik Spoelstra sont réduites. La majeure partie du temps, le coach n’utilise que huit ou neuf joueurs. Certes, l’intégration de Kelly Olynyk est plutôt réussie et son entente avec Hassan Whiteside fonctionne. James Johnson est toujours très intéressant dans son rôle de sixième homme mais Justise Winslow peine à revenir de sa blessure. Leur jeu offensif est plutôt bien huilé mais il était possible d’attendre autre chose de cette équipe. Peut-être que la saison dernière n’était qu’un feu de paille ? Il semble pourtant qu’en retrouvant plus d’agressivité, cette franchise possède les atouts nécessaires pour faire partie des six meilleures équipes de cette Conférence Est. A eux de trouver les remèdes nécessaires pour résorber la situation.
- Sacramento Kings : 3 victoires/10 défaites
Vlade Divac avait été encensé lors de la dernière saison. Enfin, les Kings avaient un projet. Le cocktail concocté par le GM de Sacramento était alléchant sur le papier. En sélectionnant le prometteur De’Aaron Fox lors de la draft, mais également l’ailier shooteur Justin Jackson (et Harry Giles) tout en rapatriant Bogdan Bogdanovic, ils complétaient leur effectif déjà jeune et talentueux. En effet, Skal Labissiere, Willie Cauley-Stein ou Buddy Hield les attendait. A leurs côtés, les recrues de l’intersaison possèdent un tel CV que cette équipe paraît en mesure de faire mieux que durant l’ère DeMarcus Cousins. En effet, l’esprit de vainqueur de Zach Randolph, l’expérience de Vince Carter ou la justesse de George Hill étaient des atouts non-négligeables pour retrouver les sommets. L’alchimie, si belle sur le papier, n’a pas pris. Au contraire… Dave Joerger ne parvient pas à trouver la solution avec son effectif. Willie Cauley-Stein n’a rien d’un titulaire en puissance à l’intérieur. Kostas Koufos est meilleur que lui alors qu’il sort du banc. Zach Randolph fait son âge. Il manque un véritable ailier. Justin Jackson est jeune et Bogdan Bogdanovic est plutôt un combo guard. Enfin, George Hill, signé à prix d’or, ne rentre plus un tir. On se souvient alors qu’il n’a joué qu’une moitié de saison (avec réussite) la saison dernière. Seule satisfaction ? De’Aaron Fox ! Le rookie est intéressant en pénétration. Il est également capable de bien servir ses coéquipiers. Preuve en est de la faiblesse indigente de cette équipe. Leur meilleur marqueur, Zach Randolph, inscrit 12.7 points par match. Leurs performances collectives sont très inquiétantes. L’impact des nouveaux venus fait peine à voir et l’absence d’idée de Dave Joerger, plutôt bon lorsqu’il entraînait les Grizzlies, ne garantit pas qu’il termine la saison à la tête de cette équipe.
- Cleveland Cavaliers : 7 victoires/7 défaites
Il était impossible de ne pas citer les Cavaliers parmi les équipes décevantes de ce début de saison. Même si leur recrutement est moins clinquant que celui du Thunder, il est censé améliorer l’effectif d’une équipe Finaliste NBA. Les CV de Derrick Rose ou Dwyane Wade sont ronflants. Leur dernière saison, bien que décevante, a vu ses deux joueurs inscrire plus de 18 points par match… Malgré le départ de Kyrie Irving vers les Celtics, Cleveland a récupéré Isaiah Thomas, qui n’est certes pas encore revenu de blessure, Jae Crowder et Ante Zizic (sans oublier le fameux choix de draft). Ce n’est pas rien. L’ailier est un vrai apport tandis que le jeune Ante Zizic doit se développer mais peut apporter quelques minutes intéressantes sur le poste de pivot. Malgré leurs nombreux atouts, les Cavs pratiquent un basket d’une pauvreté affligeante. Même LeBron James, malgré quelques performances dont il a le secret, ne semble pas parfaitement concerné. Peu impliqué en défense, il est chargé de l’ensemble de la création en attaque. En effet, Derrick Rose voit déjà son temps de jeu limité par Tyronn Lue. Dwyane Wade, d’abord titulaire, ne trouvait pas ses marques. C’est pourquoi le coach a décidé de le faire sortir du banc au profit de JR Smith. Kevin Love était titulaire en début de saison sur le poste de pivot. Tyronn Lue voulait jouer l’attaque et profiter de l’énergie de Tristan Thompson en sortie de banc. L’expérience a tourné court. Les tentatives désespérées et inefficaces de leur entraîneur montrent son incapacité à coacher une équipe de ce niveau. Il a suffisamment d’atout dans son effectif pour que le basket proposé par son équipe soit différent. Kyle Korver, qui multiplie les bonnes performances en sortie de banc, et Kevin Love, qui malgré une absence certaine de systèmes pour lui, réalise de bonnes prestations en sont la preuve. Cette équipe est inquiétante de par son investissement défensif. De nombreuses fois, les joueurs n’ont pas fait les efforts en défense. Le retour d’Isaiah Thomas ne pourra pas résoudre tous les problèmes. Il est nécessaire de virer le coach maintenant ou la saison sera morne pour le King qui peut partir cet été.