En quête de rachat après l'humiliation subie chez les Cavs en ouverture (106-76), le coach de Memphis Dave Joerger a décidé de garder Jeff Green sur le banc. Ainsi, pour affronter Indiana hier soir, Tony Allen a fait son retour dans le cinq à l'aile. Un changement payant puisque les deux compères ont largement apporté leur écot à la victoire des Grizzlies, chacun dans des registres très différents. L'option Tony Allen permet de mettre d'entrée une pression défensive sur l'équipe adverse. Jeff Green, quant à lui, devient le chef de file offensif de la deuxième escouade avec une fraîcheur physique décisive dans le money time.
Un brin décevant depuis son arrivée en cours de saison dernière à Memphis, Jeff Green est attendu comme le Monsieur Plus de l'attaque des Grizzlies. Leader offensif des Celtics avant son départ avec 17,6 points, il devait donner un véritable coup de boost au jeu très défensif de l'équipe. Trop timoré sous ses nouvelles couleurs, l'ailier n'a scoré que 8,9 points en playoffs l'an passé. Green n'a pas eu l'impact souhaité et s'est montré maladroit à longue distance, peut être un peu usé par la cadence défensive de l'équipe.
Cette nouvelle composition proposée hier à Indiana est plus convaincante. Clé de voûte de la défense de Memphis, Tony Allen s'est coltiné Paul George (redécalé hier au poste 3) avec le succès qu'on lui connaît, puisque la star des Pacers n'a shooté qu'à 33% de réussite. Sa présence en tant que titulaire permet d'asseoir le rythme lent et défensif imposé par Dave Joerger. En sortant du banc, Jeff Green s'est montré plus efficace apportant un deuxième souffle à l'attaque derrière le duo intérieur Zach Randolph et Marc Gasol. Plus frais en fin de match, l'ex Celtic a converti deux shoots à 3 points dans les trois dernières minutes de la rencontre portant littéralement son équipe vers la victoire. Une physionomie de match qui risque de donner des idées au coach de Memphis pour garder définitivement cette rotation à l'aile.