Lors de la saint Valentin 1986, les Celtics se déplacent à Portland après 14 victoires en 15 matchs malgré la blessure de Kevin McHale. Le jeu étant devenu trop ennuyant pour Larry Bird, il annonce alors à ses coéquipiers et à la presse qu'il jouera ce match avec sa main gauche pendant au moins trop quart-temps.
Bill Walton se souvient encore de cette annonce surprenante :
A la fin du road trip il avait accompli tous ses objectifs. Larry nous a réunis, nous et la presse et a dit "Demain pour le dernier match du road trip je vais jouer avec la main gauche, sur au moins trois quart-temps".
La veille il venait d'atomiser les Sonics de Seattle avec un triple-double et 35 points, 15 rebonds, 11 passes. Mais quand vous êtes une légende comme Larry Bird vous devez vous fixez des objectifs personnels, et en décidant de jouer avec sa main faible il confirma son statut maintenant incontestable de l'un des meilleurs trashtalkers de l'histoire.
Le match se lance et on comprend très vite que Larry n'a pas menti. Tous ses tirs dans la raquette viennent de sa main gauche, à l'exception des jump shots. Pour ce back-to-back, l'ailier termine la rencontre en triple-double avec 47 points, 14 rebonds et 11 passes. Bird ne rate aucun de ses trois tirs longue distance et se permet même d'inscrire le shoot permettant aux Celtics d'aller en prolongation. Lors de cette prolongation l'histoire semblait écrite : Larry termine les Blazers avec un shoot à trois secondes du buzzer sur la tête de deux défenseurs.
Avec sa main gauche le Hall Of Famer inscrit finalement 20 de ses 47 points à 10/21 aux tirs.
Malgré cette belle victoire en prolongation, les Celtics devaient très vite se reconcentrer sur le dernier match de leur road trip face aux Lakers. Après le match contre Portland, Larry Bird annonce la couleur et déclare aux journalistes :
Je garde ma main droite pour les Lakers.
Dans cette opposition mythique les Celtics finiront par l'emporter 105 à 99 avec 22 points (7/17), 18 rebonds et 7 passes de leur leader, et ce road trip restera à jamais ancrée dans la légende de Larry.
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