La saison 2008/2009 d’Orlando débute dès l’intersaison. En perdant Carlos Arroyo, ils perdent un shooteur attitré. Afin de compenser son départ, les dirigeants parviennent à faire signer le français Mickael Pietrus. Ils s’offrent également Anthony Johnson, meneur de jeu. Andarya: code promo Betclic
Autour de Dwight Howard est mise en place une armée de snipers, dans un système coaché par Stan Van Gundy. Superman a réalisé une saison précédente particulièrement solide. Il explose tout sur son passage grâce à son physique de déménageur. Les fans d’Orlando se mettent à rêver d’avoir un pivot dominant comme l’était Shaquille O’Neal en son temps.
L’intérieur est le franchise player de l’équipe malgré un panel de mouvement offensif limité. Néanmoins, sa domination athlétique est telle qu’aucun pivot ne peut s’opposer à lui. Plus que cela, Dwight Howard est le leader défensif de par sa capacité à gober des rebonds tout en étant un véritable intimidateur sous les paneaux capable d’aider ses coéquipiers grâce à ses mouvements latéraux.
Toutes ses qualités se remarquent très rapidement. Au cours d’une première partie de saison exceptionnelle, Dwight Howard est complètement injouable. Il est la clé de voûte du système de jeu de cette franchise. Jameer Nelson le sert à la perfection tout en n’hésitant pas à prendre sa chance de loin. Il n’est pas le seul : les Rashard Lewis, Mike Piétrus, Hedo Turkoglu ou Keith Bogans sont présents pour étirer les défenses adverses. Le 13 janvier 2009, lors d’une rencontre les opposant aux Kings, ils vont même battre le record de tirs primés inscrits avec 23 réussites dans le secteur.
Ce basket débouche sur un bilan de 33 victoires pour 8 défaites à la mi-saison. Leur assise défensive couplée à leur réussite sur le plan offensif en font un des véritables favoris pour concurrencer les Cavaliers au sein de la Conférence Est.
La deuxième partie de saison se complique, la faute à la blessure de Jameer Nelson. Le meneur de jeu livrait jusqu’alors un exercice abouti. L’équipe médicale livre son verdict. Le joueur est absent jusqu’à la fin de la saison. Même si Hedo Turkoglu est un formidable créateur de jeu, il n’est pas un meneur capable de remonter le ballon. Les solutions ne sont pas présentes sur le banc, avec la simple présence d’Anthony Johnson.
Alors que le Magic est particulièrement irrégulier, alternant victoires et défaites, les dirigeants se mettent à la recherche d’un meneur de jeu titulaire. La trade deadline approche. Ils réalisent deux mouvements coup sur coup avec l’arrivée de Tyronn Lue contre Keith Bogans. Le premier nommé peut apporter sa dizaine de minutes de qualité mais il n’a pas la carrure d’un titulaire. Le deuxième transfert verra arriver le meneur de jeu des Hosuton Rockets en la personne de Rafer Alston, même s’il a fallu lâcher leur 1er choix de la draft suivante et Adonal Foyle afin qu’il vienne.
Le meneur de jeu s’adapte très vite au coaching de Stan Van Gundy même si cela n’endigue pas les résultats en demi-teinte de l’équipe.
Ils parviennent tout de même à remporter 59 matchs durant la saison régulière, malgré la blessure en fin de saison de Hedo Turkoglu, soit le meilleur résultat de la franchise depuis la période O’Neal/Anfernee Hardaway. Ils terminent troisième de leur Conférence, derrière les Cavaliers et les tenants du titre, les Celtics.
Au premier tour, ils sont opposés aux solides Sixers. Hedo Turkoglu revient de blessure mais il est encore diminué. Lors du Game 5, Dwight fait une faute grossière sur Samuel Dalembert que les arbitres ne voient pas. Résultat ? Il est suspendu pour le Game 6 durant lequel le même Dalembert fera pratiquement la même faute sur Tyronn Lue. Le Magic plie la série en six rencontres compliquées.
En demi-finale, les Celtics les attendent de pied ferme. Alors qu’ils sont au pied du mur, le Magic étonne son monde, en revenant à 3 matchs remportés pour les deux équipes. Les statistiques sont contre les joueurs d’Orlando à l’approche du Game 7. Jamais les Boston Celtics n’ont perdu une série après avoir mené 3 à 2, et ce en 32 précédents. Ils renversent une statistique légendaire sur leur propre parquet et ce notamment grâce aux 25 points et 12 passes de Turkoglu.
Les Finales de Conférence les opposent sans surprise aux Cleveland Cavaliers de LeBron James. Ces derniers sont destinés à aller en Finales après avoir obtenu le meilleur bilan de la Ligue en saison régulière. Malgré un exceptionnel LeBron James, le collectif floridien prend l’avantage sur l’individualité adverse. Etonnamment, les joueurs d’Orlando gagnent en six matchs. Dwight Howard conclut cette série éliminatoire avec un match de mammouth : 40 points et 14 rebonds.
Pour la deuxième fois de l’histoire de la franchise, le Magic est en Finales NBA. Ils sont opposés aux Lakers de Kobe Bryant, Andrew Bynum, l’autre pivot dominant de la NBA et Pau Gasol. Ridiculisés lors du premier match, les joueurs du Magic se reprennent lors du Game 2, ils parviennent à pousser leurs adversaires en prolongation mais Dwight Howard a plus de difficultés pour s’exprimer face à une féroce adversité. Malgré 34 points de Rashard Lewis, ils perdent la rencontre 101 à 96. C’est un des tournants de la série même si pour la première fois, le Magic s’impose en playoffs, et ce lors du troisième match.
Même si Howard gobe les rebonds, il marque peu. Lors du Game 4, qui se termine lui aussi en prolongations, cela se remarque. Même si sa défense est exceptionnelle, il manque de variétés dans ses mouvements offensifs. Il conclut la rencontre avec 16 points, 21 rebonds et 9 contres mais ce sont bien les 32 points de Kobe Bryant qui feront la différence.
Grâce à une bonne défense de Mike Piétrus, l’arrière des Lakers ne va pas survoler ces Finales. C’est néanmoins largement suffisant pour mettre fin aux rêves de leurs adversaires lors du Game 5, qu’il terminera avec 30 points inscrits.
Le Magic n’a jamais été aussi proche de s’imposer en Finales, et pourtant il n’aura remporté qu’une rencontre. C’est le début de la fin pour cette franchise aujourd’hui en perdition.