Quand il est arrivé aux manettes des Nets en février 2016, Sean Marks se voit confier la lourde tâche de redresser la franchise. Pas de choix de draft pendant plusieurs saisons, une masse salariale démesurée, le nouveau GM va opérer par petites touches pour rebâtir le roster. Marks n'hésite pas à procéder aux buyouts des gros salaires type Joe Johnson et absorbe des contrats toxiques en échange de choix de draft. Deux ans plus tard, sans être spectaculaire, le résultat est là. Brooklyn dispose d'un noyau de jeunes joueurs à potentiel (D'Angelo Russell, Caris LeVert, Rondae Hollis-Jefferson, Jarrett Allen) et a réussi à développer des talents sous-estimés (Spencer Dinwiddie, Joe Allen). Dans une conférence Est plus ouverte que jamais, Sean Marks espère que ses Nets accrocheront le wagon des playoffs. Pour la première fois depuis des lustres, la franchise a la main sur ses propres choix de draft, mais pas question de tanker pour autant, comme le confie le GM au journaliste Ryan Ruocco :
Je ne vois aucune raison pour que nous ne réalisions pas un push pour les playoffs. N'est-ce pas l'objectif ici ? Nous n'allons pas rester assis en disant que nous prévoyons de gagner 20 matchs. Ce ne va pas être une année où on va simplement faire de la figuration, juste parce que nous contrôlons nos choix de draft. Il est important que les fans voient la trajectoire dans laquelle nous sommes. Il n'y a rien de mieux que de gagner à Brooklyn. Hors de question d'avoir une culture de la défaite, ici.
La fanbase de Brooklyn s'est montrée patiente jusqu'ici avec une confiance grandissante sur les choix de son general manager. Et ce n'est pas l'intersaison 2018 réalisée par le front office qui va inverser cette tendance, bien au contraire. Les Nets ont multiplié les signatures intelligentes en ramenant des vétérans revanchards pour encadrer les jeunes pousses. Ed Davis, Kenneth Faried, Jared Dudley auront tous à coeur d'apporter leurs écots sur le parquet et dans les vestiaires. Les trois joueurs ont, en plus, des contrats expirants, ce qui permettra à Marks de récupérer de la flexibilité lors de la free agency 2019. Brooklyn reste un gros marché en NBA avec une force d'attraction puissante. En attendant les gros poissons de l'été prochain, Marks mise sur la force collective de son groupe et une identité proche du fameux grit and grind.
Aucun de nos joueurs incarne le visage de la franchise, nous voulons avant tout un esprit d'équipe. C'est de cette manière que nous souhaitons jouer. Les gars sont habitués aux compétences de chacun désormais. J'espère que la franchise va être très compétitive. Nous avons créer notre propre identité basée sur une éthique de travail acharnée.