Face à aux Sixers lundi soir, Roy Hibbert a sorti encore un match très moyen pour le All-Star qu'il est devenu, alors que la raquette de Philadelphie est très loin de faire trembler les parquets de la NBA.
Il sort du match avec 8 points (3/8), et seulement 5 rebonds, pour 3 pertes de balles. Dans l'Indy Star, il revient sur son jeu avec un certain dépit, malgré le fait d'avoir franchi la barre des 50 victoires, exploit qui n'a plus été réalisé depuis 2004, avec un bilan de 61-21 :
"C'est ce que c'est, mais tant que nous gagnons, je suis heureux. La défense est toujours un point important chez moi. Si je ne trouve pas le chemin en attaque, je trouve toujours le moyen d'assurer ma défense."
Sauf que ce soir-là, Hibbert était à l'est (jeu de mots) en défense, et les pénétrations dans la raquette ont été trop nombreuses pour confirmer l'impact défensif du double All-Star. Popeye Jones, assistant de Frank Vogel en charge des Big Mens d'Indiana, a bien vu que son joueur n'était plus le même depuis quelque temps :
"Il n'a pas trop confiance en son attaque actuellement, mais il essaye de revenir. Je pense tout simplement qu'il a perdu de sa confiance sur le plan offensif et défensif depuis le All-Star Break.."
"Est-il désemparé parfois ? Bien sûr, tout le monde le serait, parce que tout le monde cherche à toujours mieux jouer. Après quand vous le regardez jouer, vous voyez aussi qu'il n'a pas eu beaucoup de post-ups. Il cherche plus à être à la bonne place sur les pénétrations, à avoir la bonne réaction etc... Nous examinons tout cela. Nous cherchons à ce qu'il soit meilleur sur les écrans notamment sur les joueurs arrières et sur le pick-and-roll."
"Roy a bien compris aussi que notre équipe a bien plus d'options sur le périmètre. Il a une très bonne attitude et c'est un garçon génial, un formidable joueur qui étudie le jeu. Aujourd'hui, il apprend et il écoute."
Cette saison n'est pas la meilleure de toute sa carrière, même pire. Avec 11,2pts (46%), 7,2rbds et 2,4ctrs par match en 30 minutes de jeu, Hibbert réalise sa deuxième plus mauvaise saison en six saisons, en terme d'efficacité. De plus, depuis 2012, Hibbert ne cesse de baisser niveau stats.
Au mois de février, il tournait à 9,8pts (46%), 7,1rbds et 2,3ctrs, mais sur l'ensemble des dix matchs de mars, Hibbert n'est qu'à 8,6pts (44%), 4,6rbds, 2ctrs et surtout 3,9 fautes en 30 minutes.
Pour le moment les extérieurs d'Indiana assurent le boulot, et David West parvient à prendre le relai, mais Hibbert doit rapidement retrouver ses moyens pour les playoffs, d'autant que son nouveau back-up de luxe, Andrew Bynum, est de nouveau en délicatesse avec ses genoux.