Les playoffs ont à peine commencé qu'on parle déjà de la prochaine Free Agency. Il faut dire qu'avec un salary cap revu à la hausse (+ de 5 millions de dollars) et les spéculations autour de Carmelo Anthony, cet événement estival se fait attendre. Mais qui a les moyens de frapper cette saison.
Bien entendu, la majorité des franchises qui n'ont pas pu (ou voulu) jouer les playoffs cette saison, possèdent une marge salariale assez intéressante. Dans le tableau qui suit, vous allez voir que certaines franchises, assez bien côté, peuvent se renforcer cet été. Ce tableau présente la marge salariale dont pourront disposer les franchises à partir de cet été, en comptant l'ensemble des contrats qui expirent, ou encore les différentes team options et player option qui seront honorées :
Les Mavericks sont largement leaders avec presque 32 millions de dollars de matelas, ou encore le bon dernier de l'Ouest avec 31 millions. Les Suns ont aussi un bon coup à jouer, ainsi que les Lakers qui ont consacré 65% de leur future masse salariale encore sous contrat au poste 1 et 2. Les grands perdants n'apparaissent pas dans ce tableau, mais il s'agit de New York, qui restera au-dessus de la luxury tax, même si Anthony décide de partir, ou encore Brooklyn qui sera à plus de 20 millions au dessus de la limite légale.
Mais au delà des chiffres, il faut aussi prévoir ce qui peut se passer pour chaque franchise et qui s'en sort le mieux dans ces cas-là.
- De la marge pour conserver l'histoire ou pour changer.
Les premiers gagnants, ce sont les Sixers, car dans leurs 31 millions de marge salariale, les team options sont très faibles, ou encore les player option de Jason Richardson aura peu d'impact sur ce matelas financier : il devrait rester un peu plus de 28 millions de dollars. Du coup, rien ne bouge, contrairement aux Mavericks qui vont devoir parler business avec son trio de papys. Effectivement, les trois vétérans peuvent aspirer à rester aux Mavericks, mais ces-derniers devraient suivre l'exemple de Monta Ellis qui a choisi de rejoindre le Texas avec un salaire moindre que ce qu'il pouvait avoir sur le marché. S'ils acceptent de se brader, les Mavericks pourront finalement partir sur le marché avec une valise d'environ 7 millions de dollars.
Les autres gagnants, c'est bien sûr les Lakers. Jodie Meeks et Nick Young peuvent être prolongés, tout comme Jordan Farmar, et les Angelinos peuvent proposer de bons contrat sans pour autant faire un trou dans la comptabilité. Cette marge de manœuvre est très importante étant donné que la raquette des Lakers est en chantier voire désertée. La question est de savoir si les Lakers vont tout faire pour conserver Pau Gasol (plus de 19 millions de dollars), où si son départ permettra aux Lakers de constituer un nouveau duo intérieur en attendant l'arrivée de Kevin Love ? De la décision de l'Espagnol dépendra la politiquement de recrutement des Angelinos.
- Moins de chamboulement, plus de qualités
Ceux qui peuvent faire un bon recrutement sans y mettre le prix ce sont le Jazz, les Pistons, les Hawks, le Magic, les Wizards et les Raptors. Utah va vouloir prolonger Gordon Hayward et son contrat ne devrait pas plomber la masse salariale de la franchise. Du coup, il devrait rester plus de 20 millions de dollars, si l'arrière n'est pas trop gourmand, pour pouvoir amener de l'expérience et du prestige dans une franchise en perpétuelle reconstruction.
Les Pistons quant à eux sont bloqués par le lourd contrat de Josh Smith, mais Detroit veut absolument prolonger Greg Monroe. Il faudra y mettre le prix, notamment pour contrer les autres franchises qui sont prêtes à mettre plus de dix millions par an sur la table. Si Monroe est effectivement conservé, Motor City ne disposera plus que de 10 millions de dollars pour mieux armés sa base arrière. Mais dans une franchise en pleine reconstruction, ce petit matelas permet de mieux armer la franchise, ou encore de pouvoir se concentrer sur le marché des transferts.
Les Hawks sont assez tranquilles, car la prolongation de Pero Antic ne coûtera pas très chère. Un peu plus de 13 millions de dollars seront disponibles pour donner plus de corps a une équipe qui a souffert de l'absence d'Al Horford. Le Magic devrait logiquement se séparer de leur meneur Jameer Nelson, dernier vestige de l'ère 2009, pour libérer 6 millions de dollars supplémentaires. Du coup, Orlando se retrouverait avec un pactole de 24 millions de billets verts, mais le projet de l'autre franchise de Floride est encore très flou.
Enfin les Wizards et les Raptors sont dans le même bateau. Soit la masse salariale leur permet de conserver leur équipe actuelle et les joueurs qui ont permis à ses franchises de sortir du ridicule, soit si Marcin Gortat et Kyle Lowry quittent leurs équipes respectives, l'argent qui n'a pu servir aux prolongations sera réinvesti vers d'autres joueurs du même calibre.
Pour les Suns, l'avenir du recrutement s'annonce radieux. Certes, si Eric Bledsoe reste, il va falloir taper dans la caisse, mais il restera suffisant de billets pour ramener un joueur de haut calibre, même en assumant la player option de 6,8 millions de dollars de Channing Frye, et un nouveau contrat pour T?J Tucker. Il y a 15 millions de dollars au bout pour faire venir une star de la ligue. Les Spurs quant à eux, disposent de plus de 8 millions de dollars pour amorcer la transition d'une époque bénie.
- Plan sur la comète...ou pas
Mention spéciale pour le Heat et les Bulls. Tout d'abord si le trio du Heat n'arrive pas à réaliser le Three Peat cette saison, cela peut laisser LeBron James, Chris Bosh réfléchir sur leurs avenirs, tout comme Dwyane Wade. Si par malheur pour Miami, les Tres Amigos quittent la Floride, cela représenterait une marge de plus de 55 millions de dollars.
Quant aux Bulls, la piste Carmelo Anthony est des plus sérieuse. En amnistiant Carlos Boozer, comme cela a été évoqué plusieurs fois en cours de saison, ils pourront s'assurer un matelas de 16 millions pour attirer le New-yorkais, ou alors faire venir un Lance Stephenson, qui sera l'autre attraction de la Free Agency.