Tony Parker a bientôt 35 ans. Il a mis fin cette année à son incroyable carrière en équipe nationale après une lourde défaite contre son ennemi juré, l'Espagne, en quart de finale des Jeux Olympiques, après quinze années de bons et loyaux services. C'est le leader d'une génération qui tire sa révérence. Pour sa dernière qualification, son sélectionneur, Vincent Collet a voulu le mettre dans les meilleures dispositions pour qu'il performe après un Euro complètement loupé. Il a réalisé une bonne dernière compétition malgré un résultat collectif décevant. Malheureusement pour lui, le meneur de jeu All Star commence à faire son âge. Sa principale force, sa vitesse sur le premier pas, n'est plus aussi devastatrice qu'auparavant. Compliqué d'aligner les performances marquante pour un joueur pas très performant sur le shoot extérieur. Avec le départ de Tim Duncan, c'est une légende qui s'en va au sein de sa franchise de toujours, les San Antonio Spurs. A l'aube de cette nouvelle saison, Gregg Popovich, malgré des performances de moins en moins marquante, semble vouloir en faire son titulaire. Lors de la dernière saison, il a changé de registre en devenant avant tout un facilitateur de jeu, capable de mettre en place les systèmes des Spurs. A l'occasion, il avait l'occasion de se mettre en valeur mais les responsabilités offensives étaient en majeure partie partagées entre LaMarcus Aldridge et Kawhi Leonard. Sans véritable concurrence (Patty Mills est avant tout un remplaçant) à son poste, il devra montrer qu'il a encore les jambes pour mener une équipe qui a pour objectif les Finales NBA. Faible défensivement, il risque d'en baver face aux meneurs très explosifs de la NBA. Toutefois, son courage et son mental de vainqueur vont tenter de compenser les nouvelles faiblesses physiques auxquelles il est confronté. Pas facile à assumer pour un joueur de son calibre.
Alors qu'il jouait aux côtés de Tony Parker la saison dernière, Boris Diaw a exaspéré Gregg Popovich, au point qu'il n'a presque pas foulé les parquets en playoffs. Le joueur, toujours aussi peu en forme athlétiquement, n'a pas eu le même impact que les saisons précédentes. L'intérieur aux mille feintes, au QI basket exceptionnel a été envoyé aux Utah Jazz. Dans une franchise jeune, il devra jouer, un peu comme Tony Parker, le rôle du grand frère, notamment auprès de Rudy Gobert, son compatriote. Capable de s'adapter dans n'importe quel système, il pourrait commencer la saison en tant que titulaire jusqu'au retour de Derrick Favors. A ce moment-là, il sortira du banc. En manque de créateur, le Jazz, s'ils l'utilisent bien, en ont trouvé de grand talent. L'intérieur français est capable de faire vivre la gonfle. Toutefois, il faudra surveiller son état de forme et son intégration dans cette nouvelle équipe même si l'homme est considéré comme très agréable. Avec Boris Diaw, il ne faut pas s'intéresser aux données purement chiffrées pour tirer une analyse de sa saison mais observer toutes les petites choses qu'il fait sur un terrain et qui ne sont pas comptabilisées. Il a l'occasion de finir sa carrière au sein de cette jeune franchise. Si tout se passe bien, on voit mal comment il pourrait en être autrement.