Prospect Draft 2021 : Jordan Burns, Pick me last again ?

Prospect Draft 2021 : Jordan Burns, Pick me last again ?

Draft - NCAA - Jordan Burns - Colgate Raiders - Milwaukee Bucks - Isaiah Thomas

La Draft NBA, c’est reparti ! Seulement 7 mois après la cuvée 2020, c’est une nouvelle génération du rookie qui s’avancera sur le devant de la scène, le 29 juillet prochain. Cette édition sera marquée par un nombre important de prospects, peu à peu libérés de leurs craintes vis-à-vis du Covid-19 et de restrictions en workout. Aujourd'hui, le meneur de Colgate, Jordan Burns.

  • LA BIOGRAPHIE

 

Equipe : Colgate Raiders (Senior)

Age : 23 ans

Taille : 183 cm

Poids : 79 kg

Envergure : ?

Poste : Meneur

Comparaison actuelle : Carsen Edwards, Boston Celtics

Statistiques 2020/2021 : 16,8 points (40,2%), 4,3 rebonds, 5,3 passes, 1,6 interceptions en 29,3 minutes par match.

 

On continue cette série avec un meneur de nouveau ! On part du côté de la North division chez les Colgate Raiders pour découvrir notre homme du jour. Fort d’un cursus complet au sein de son université, il se présente donc cette année à la draft après une année où son université aura connu des hauts et des bas. En effet, après une saison à 14 victoires pour 1 défaite, l’équipe se fera sortir au premier du tournoi NCAA, tout de suite par Arkansas. Pendant cette même saison, Jordan Burns nous a montré des choses intéressantes pour la suite avec une ligne statistique honorable : leader de son équipe en points, passes et interceptions, le jeune joueur a tout de même des pourcentages respectables, surtout à 3 points (42,3%) ! On sent chez lui du talent offensif, de l’envie et un sens de la prise de responsabilité. Cependant, l’avenir dans la ligue pour lui semble s’écrire en pointillés. On voit mal comment ce joueur, tout talentueux qu’il soit, pourrait s’épanouir dans une ligue faisant appel à de plus en plus de taille. Alors que peut apporter Jordan Burns dans une équipe NBA aujourd’hui ? Présentation.

 

  • LES PLUS : UN BON POTENTIEL DE SCOREUR

 

Jordan Burns l’a prouvé pendant cette année, il est un joueur qui peut scorer de plusieurs manières différentes. Son bagage offensif paraît assez complet, avec un bon handle, une mécanique de shoot rapide pouvant être très utile au vu de sa taille, ainsi qu’un bon contrôle sur son drive malgré l’impression de lenteur qu’il dégage (ce qui ne l’empêcherait pas de scorer en NBA, S/O Kyle Anderson). Si on ajoute à cela une bonne réussite au shoot et un playmaking convenable, on a donc un meneur qui peut totalement jouer le rôle de back-up gestionnaire dans une équipe NBA. Cette bonne gestion a été mise en avant aussi grâce à sa régularité. Pendant toute la saison, il n’a jamais scoré moins de 11 points sur un match, excepté une seul fois où il a marqué 6 points (victoire de +40 où il a donc beaucoup moins joué, on l’en excusera aisément). Adroit à 3 points, c’est ici que réside sa force : sa sélection de shoots est vraiment bonne, il n’est pas possédé par une envie absolue de scorer et n’hésite pas à passer le ballon si un coéquipier est libre, et lorsque l’on a besoin de l’un de ses shoots en fin de possession… Ficelle. La régularité avant tout donc, comme aux lancers où il tourne à 90%, mais aussi l’exemplarité d’un coéquipier qui, sans être un excellent passeur, sait faire jouer les autres et leur offrir de bonnes positions. Cependant, dans le basket, il n’y a pas qu’un côté du terrain et c’est ici que résident en grande partie ses faiblesses…

 

  • LES MOINS : ENCORE UN PETIT MENEUR SCOREUR…

 

Tout comme Mac McClung dont nous vous parlions vendredi, Jordan Burns ne possède aucune qualité défensive… Petit, sans mobilité latérale, léger, il est constamment ciblé en défense et ça fait du mal lorsque ça compte. A la manière d’un Carsen Edwards avant d'arriver chez les Celtics, il est une mismatch permanente et il suffit qu’on l’isole même face au meneur adverse et c’est fini. Ajoutons à cela une impression de passivité défensive car il lâche quelques fois certaines actions se sentant dépassé, et vous avez le type de joueur qui ne jouera que les garbage time s’il ne devient pas élite en attaque, ou suffisant en défense. Par ailleurs, bien que la palette offensive soit variée, elle n’est exceptionnelle nulle part hormis potentiellement au shoot qui mériterait d’être plus développé encore. Même son drive n’est au final pas si impressionnant, il se fait souvent contrer, et sa finition n’est pas suffisante actuellement… Pour ce qui est du shoot, certes il possède une bonne lucidité avec un side-step et un step-back efficaces, mais une bonne défense sur lui et son habileté commence à chuter. On pourrait dire qu’il peut compenser en variant, en utilisant tout ce qu’il sait faire bien sûr, mais même dans le trafic on s’aperçoit que c’est plutôt compliqué pour lui. On espère aussi que son physique, athlétique mais pas dominant, pourra encore évoluer et lui permettre de devenir une meilleure arme et une plus grande menace. Mais le potentiel de ce joueur de 23 ans est-il plutôt devant lui ou derrière lui ? c’est ce qui décidera le type de carrière qu’il pourra mener.

 

  • LE MEILLEUR FIT : NEW-Orleans Pelicans (53èME CHOIX)

 

Bien que cette position soit assez ambitieuse au vu des mock draft présentes actuellement, on est en droit de se dire que c’est le type de profil qui pourrait plaire à NOLA. En effet, après avoir tenté l’expérience Isaiah Thomas en milieu de saison, on sent bien chez le front office une volonté d’avoir un tel profil dans leur effectif. On peut se dire que c’est par besoin de combler des manques, de faire jouer un meneur gestionnaire avec des qualités à la passe avec la raquette Zion Williamson-Steven Adams, mais il reste le fait que ce profil est typiquement le genre qui est intéressant à développer. Et dans une équipe en reconstruction comme New Orleans, le pari ne serait pas insensé. Il peut aussi y avoir la volonté de pallier à un éventuel départ de Lonzo Ball, celui-ci jouant déjà le rôle de meneur-passeur pour l’équipe. Et même dans le cas où Lonzo resterait chez les Pels, on pourrait avoir Jordan Burns qui profite des qualités de Lonzo et s’en inspire pour développer son jeu à la passe. On peut l’imaginer se développer dans un tel environnement et mettre à profit l’expérience de certains cadres de l’équipe. Dans tous les cas, Burns va avoir besoin de temps pour se développer, il est un profil qui reste intéressant, et il peut devenir un bon meneur intéressant en backup dans une bonne équipe à terme. Reste aujourd’hui à voir si une équipe va lui faire confiance lors de la draft et pour l’instant, rien n’est moins sûr…

 

 

  • draft 2021

 

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