Prospect Draft 2021 : Matthew Hurt, qui a dit que les blancs ne savaient pas shooter ?

la biographie

Equipe : Duke Blue Devils (Sophomore, ACC)

Age : 21 ans

Taille : 2m03

Poids : 97 Kg

Envergure : 205 Cm

Poste : Ailier-Fort / Pivot

Comparaison actuelle : Joe Ingles

Statistiques 2020-2021 : 18.3 points (55.6 % dont 44% à trois points), 6.2 rebonds, 1.4 passes décisives en 32.7 minutes de jeu par match.

En débutant sa deuxième saison au sein des Blue Devils de Duke, Matthew Hurt devait confirmer les espoirs placés en lui en ce début d'exercice 2020-2021. Leader d'une jeune équipe de Duke, le poste 4 shooteur devait être l'option offensive numéro 2 derrière la recrue star Jalen Johnson. Mais après que celui-ci a pris la décision d'opt-out (on en reparlera plus tard), le natif du Minnesota a confirmé être ce joueur scoreur/shooteur qu'ont avaient aperçu lors de sa saison freshmen. Avec 18 pts et 6 rbs de moyenne, Hurt est tout simplement le meilleur scoreur et rebondeur de son équipe. Cependant, outre ses qualités intrasèques, ce sont ses défauts et ses points faibles qui peuvent faire peur aux scouts. Alors, Matthew Hurt peut-il être drafté ? Présentation.

les plus : un shooteur né

Matthew Hurt fait partie de ces intérieurs scoreurs capables de shooter de loin et dans n'importe quelle position. En effet, avec 44% de réussite à trois points en six tentatives de moyenne, cet intérieur de 2m03 a montré pendant ses deux ans à Duke l'étendue de ses capacités. Car même s'il n'a pas une gestuelle habituelle au tir, sa hauteur de shoot et sa taille font de son tir une arme quasi-imparable. Et Matthew Hurt sait comment l'utiliser. Que cela soit sur catch and shoot (61.2% de réussite), sur post-up ou fadeway, Hurt arriver toujours à trouver un tir. Joueur n'ayant besoin de peu de dribbles (2 de moyenne pour 55.2% de réussite) pour shooter, il réussit à fixer énormément de défenseurs pour ensuite soit passer, ou tirer. Niveau jeu dos au panier, le numéro 21 de Duke ne sera pas du genre à faire danser son vis-à-vis. Mais plutôt à travailler son adversaire pour trouver un tir qui lui convient comme l'indique son incroyable 72% de réussite sur tir pris en post-up et les 20% de fois où il se retrouve sur la ligne des lancers-francs quand ils joue dos au panier.

les moins : un physique et une défense pas au niveau

Tout comme pour son comparse DJ Steward, des questions se posent sur son physique et sa défense. Car 2m03 pour un intérieur, c'est un peu "petit" et niveau gabarit, Matthew Hurt est loin d'être un intérieur dominant physiquement parlant. Cela s'est vu sur certaines séquences défensives ou il n'arrivait pas à gêner son vis-à-vis plus physique que lui au poste et où son boxing-out n'avait que peu d'effet sur les intérieurs adverses. Sa défense aussi est à souligner, car même s'il est un bon rebondeur (plus de six prises par match), le sophomore ne sera et ne fera pas office de rim protector. Souvent débordé sur les situations de un contre un (surtout si son adversaire possède un bon handle) et incapable de tenir le choc sur les phases de post-up, il est aussi souvent largué sur les phases de pick and roll. Ne savant pas s'il devait switcher sur l'écran ou s'il devait garder son joueur. Enfin, n'étant pas un joueur rapide, Matthew Hurt a souvent du mal à défendre la ligne des trois points, et son jeu en transition est à parfaire. Attention aussi à sa manie d'être en foul trouble tôt dans le match.

le meilleur fit : utah jazz (30ème choix)

Même si énormément de Mock Draft le place en fin de deuxième tour, Matthew Hurt semble avoir eu un regain de boost jusqu'à voir son nom remonter en 30ème position. Une place qui pourrait le mener à Salt Lake City une destination qui lui irait bien. Là-bas, il pourra s'aguerrir auprès d'un autre joueur qui lui ressemble, Joe Ingles. De plus, Utah peut certes compter sur ses deux stretch shooters Ingles et Bojan Bogdanovic, mais ces derniers entrent dans les dernières années de leur carrière (33 et 34 ans). Or ni l'un, ni l'autre, ne sont des monstres athlétiques tant est si bien que les deux risques fortement de baisser de rythme sur ses prochaines années. Du coup, Utah aurait sous la main un joueur au même style de jeu qu'Ingles, ayant passé un ou deux ans entre la G-League et les entraînements du Jazz et un gars capable de scorer entre 10 et 15 points de moyenne.