Milwaukee Bucks : Les chiffres fous qui expliquent cette saison record

Milwaukee Bucks : Les chiffres fous qui expliquent cette saison record

Milwaukee Bucks - Giannis Antetokounmpo - Khris Middleton - Mike Budenholzer

Aujourd’hui, les Bucks ont monté l’équipe la plus destructrice de la NBA. Pourtant, de nombreux médias continuent de mésestimer leurs performances. L’occasion pour Inside Basket de faire le point sur les chiffres fous de cette saison au-dessus des nuages.

Atteindre les 50 victoires un 26 Février autant se le dire tout de suite, ce n’est pas arrivé à 150 équipes dans l’histoire de notre ligue. Bien au contraire, seules deux équipes l’ont fait : Les Bulls de Michael Jordan et les Warriors de Stephen Curry. Ça peut paraitre dur à réaliser, mais les Bucks sont bien en train de suivre le chemin de ces deux équipes légendaires. En seulement 58 matchs, Milwaukee compte déjà 50 victoires (50-8) après avoir disposé de Raptors vaillants mais trop courts la nuit dernière. Il reste 24 matchs à jouer, et un parcours en 22-2 sur les mêmes bases que celles affichées depuis Octobre, leur permettrait de devenir la troisième équipe de l’histoire à dépasser ou égaler les 70 victoires. Pour mieux comprendre à quel point ces Bucks sont l’une des équipes les plus effrayantes de l’histoire de la NBA, on vous propose un petit tour du côté des statistiques.

 

En étant déjà qualifiés pour les playoffs, les Bucks sont pour commencer l’équipe à avoir sécurisé cette place le plus rapidement de l’histoire, faute d’une concurrence un peu plus sérieuse au-delà des 6 meilleures équipes de la conférence Est. Leur domination est telle que sur ces 50 victoires, on compte 37 victoires par plus de 9 points d’avance. Ne serait-ce qu’approcher le niveau de Milwaukee est très compliqué, et quelques statistiques avancées le montrent. Dans cette même approche différentielle, la franchise du Wisconsin possède le meilleur ‘’net rating’’ et différence de point globale. Elle construit cet écart sur quelques fondamentaux. Milwaukee, c’est la meilleure attaque de la ligue (120 points par match) et le meilleur ‘’defensive rating’’ (défense réelle à nombre de possessions égal). Avec la meilleure attaque et la meilleure défense, difficile de trouver une concurrence fiable…

 

On le sait, le jeu des Bucks se base souvent sur Giannis Antetokounmpo avec 4 snipers autour de lui prêts à dégainer de loin. Ce plan de jeu bien qu’élémentaire marche diablement pour une simple raison : Les Bucks ont le meilleur ‘’Tir Réel’’ (58%) de la ligue, la moyenne au tir pondérée. Ils affichent également la ‘’Pace’’ (vitesse de jeu) la plus rapide de la ligue à l’image d’un Mike Budenholzer qui a bien compris les codes de cette NBA pour les reproduire parfaitement à l’aide de joueurs impliqués à merveille.

 

En défense, leur efficacité se base sur leur grec supestar également qui oriente le jeu adverse. Les Bucks sont la seule équipe de la ligue à prendre plus de 50 rebonds par match, preuve de leur domination athlétique. Pour l’adversaire une seule solution donc, s’écarter pour tirer de loin. Milwaukee est l’équipe qui concède le plus de tirs à trois points et celle qui en concède le plus en NBA. D’un point de vue numérique les Bucks concèdent beaucoup de tirs extérieurs mais à y regarder de plus près, cette idée de jeu fait chuter l’adresse adverse. Milwaukee est l’équipe qui provoque le plus de maladresse puisqu’avec 41% au tir en moyenne concédé par match, personne n’a droit à des adversaires plus maladroits. Le calcul devient alors insoluble pour l’adversaire qui peut pénétrer au risque de s’enfoncer dans un mur de géants ou bien tirer de loin et tout miser sur l’adresse d’un soir, tant variable.

 

Mais ces ambitions de jeu sont aussi et surtout portées par des hommes. La saison exceptionnelle qu’est en train de réaliser Giannis Antetokounmpo permet de tutoyer les sommets. Le MVP 2019 n’a que 25 ans et n’a pas encore atteint son potentiel maximum comme il le prouve cette saison. Avec 29.7 points et 13.7 rebonds par match il affiche ses meilleurs totaux en carrière dans ces deux catégories. Pourtant, Mike Budenholzer ne force pas sur son icone, bien au contraire. Giannis ne joue en moyenne que 30 minutes par match cette saison, soit son total le plus faible depuis… Sa saison rookie en 2013 ! Antetokounmpo et les Bucks n’arriveront donc pas lessivés en playoffs comme les Warriors avaient pu l’être en 2016, n’en déplaise à leurs détracteurs. Giannis est un leader exemplaire, et il est aussi très bien épaulé par un Khris Middleton qui assume son contrat onéreux à l’image de son match clutch à 40 points face aux Wizards en début de semaine. Eric Bledsoe complète ce Big Three sous-estimé.

 

Alors qui pourra arrêter les Bucks cette saison ? Pour l’instant, personne. Néanmoins, il ne faut pas tirer de conclusion hâtive et agir comme si le titre NBA 2020 leur était déjà promis. Ils seront favoris pour l’obtenir, c’est une certitude, mais rien ne sera simple sur leur chemin. Dans leur propre conférence, ils devront d’abord venir à bout d’adversaires plus que coriaces à deux reprises lors des demi-finales et finales de conférences. Enfin s’ils arrivent jusqu’en finales, ils auront aussi fort à faire contre une franchise championne de l’Ouest issue d’une conférence bien plus redoutable qui pourra surprendre. On pense bien sûr aux Lakers en première ligne, une équipe en mission dans cette saison au goût particulièrement émouvant pour eux. De plus, LeBron James a déjà prouvé par le passé que défaire des équipes historiquement victorieuses, cela ne lui faisait pas peur du tout…