Marcin Gortat avait la ferme intention de quitter Washington à l'issue de la saison passée, mais les bons résultats de son équipe, sa place de choix dans le roster de Randy Wittman et sa triplette qu'il formait avec John Wall et Nene, l'ont convaincu de rester plus longtemps à Washington.
Le début de cette saison était parfait pour Washington, avant un bon trou noir avec plusieurs séries de défaites et notamment avec un scénario similaire : une bonne avance dans le dernier quart-temps avant une remontée de l'équipe adverse. Face aux 76ers mardi dernier, les Wizards ont cru revivre ce cauchemar de cette remontée. Wittman a été en panique, à tel point de faire de nouveau rentrer les starters que sont Wall, Gortat et Bradley Beal.
Le Polonais sort de cette victoire 106-93 avec un solide double-double : 23 points (10/11) et 14 rebonds. Mais USA Today rapporte surtout la colère du pivot dans les vestiaires. Précipitant sa sortie devant les médias à l'issue de la rencontre, les journalistes sur place ont vu un Gorat contrarié et c'est loin d'être la première fois.
Cela a commencé en février, le mois noir de Washington. A la sortie d'une cuisante défaite (-38) à domicile face aux Cavaliers, Paul Pierce et Gortat ne se sont pas du tout entendu sur la manière de défendre. Ensuite, il a laissé son visage s'exprimer à sa place lorsqu'il a été sur le banc face aux Warriors. Sa frustration était criante. Depuis plusieurs semaines, le Washington Post rapportent des tensions dans les vestiaires, avec au coeur de cette atmosphère, Marcin Gortat.
Mais si avec certains cadres cela ne passe pas tellement, Gortat n'hésite pas à critiquer son coach lui-même. Face aux Sixers, Gortat a été sur le banc, laissant une raquette aux abois. Une fois de retour, la défense a repris sa place et Gortat n'a pas manqué de le souligner qu'une fois sur le terrain, le boulot sous le cercle avait été enfin réalisé. De plus, ses longs silences et ses sourire en disent long, surtout lorsque les journalistes évoquent avec lui ses relations et sa compréhension des choix de Wittman.
Bref, les Wizards ne sont plus tellement sur le nuage de la saison passée, et cette ère nouvelle pourrait très vite redevenir le cauchemar vécu à l'époque du trio Larry Hughes - Antawn Jamison - Gilbert Arenas. Ce trio là était aussi porteur d'espoir, avant de tomber dans l'oubli voire le ridicule.
Cette saison, Gortat tourne à 11,9 points (56%), 8,7 rebonds et 1,3 contre en 30 minutes de jeu.