Les Rockets sont en pleine forme et ce n'est pas le Jazz qui dira le contraire. Alors qu'elle se déplaçait à Houston, la franchise de Salt Lake City n'a pas eu la moindre chance : 147 points encaissés dont 85 à la mi-temps, avec un retard de 30 points ! Un symbole de la forme actuelle des Rockets, vainqueurs de 11 de leurs 16 rencontres depuis le All Star Game, dont 8 de suite. Et si la blessure d'Alperen Sengun aurait pu pousser l'équipe à baisser les bras, elle a au contraire transcendé ce groupe, qui ne connait pas la défaite depuis l'absence de son pivot.
Et les raisons de cette forme sont nombreuses. Tout d'abord, la défense est toujours présente : depuis le All Star Game, les Rockets sont dans le top 10 des meilleures défenses de la ligue, dans la continuité de leur saison, globalement très satisfaisante de ce côté du terrain, où Houston possède le 7e rating défensif de la NBA. Les choix de l'été dernier ont payé : Ime Udoka a ramené de l'autorité et instauré une culture défensive intéressante, tandis que l'apport de Dillon Brooks est indéniable. Tout comme Amen Thompson, drafté avec le 4e choix de la Draft, qui montre toutes ses qualités de ce côté du parquet. Si sa saison rookie ne fut pas de tout repos, il semble enfin trouver son rythme. Intégré dans le cinq de départ suite à la blessure de Sengun, il occupe un poste d'intérieur et démontre ses qualités, où son problème de shoot ne pose aucun souci.
Par ailleurs, les choix effectués sont bons dans leur ensemble : le Front Office a choisi de dépenser ses sous dans des joueurs confirmés et jusqu'à présent difficile de nier la réussite de cette prise de risque. Cette équipe manquait cruellement d'un meneur gestionnaire capable de poser le ballon et prendre les choses en main si le besoin se présente. Fred VanVleet réalise à merveille cette tâche et est un relai idéal pour Udoka : 17 points de moyenne (dont un superbe 39% de loin), accompagnés de 8 passes. L'apport de Dillon Brooks va au-delà de sa défense : il insuffle un réel état d'esprit et écarte bien le terrain en attaque pour créer des espaces à ses partenaires. En sortie de banc, Jeff Green, malgré ses 37 ans, montre qu'il est toujours aussi utile et un excellent joueur à posséder dans la rotation, des deux côtés du parquet. Enfin Jock Landale mérite sa petite mention. Plus utilisé depuis la blessure de Sengun, le pivot fait du bien à cette équipe quand il rentre sur le parquet en prenant du rebond et scorant de précieux points.
Comment ne pas parler de Jalen Green. Longtemps critiqué cette saison pour son inconstance, le guard semble avoir passé un cap et est en pleine bourre : 29 points de moyenne à 52% de réussite au shoot, dont 45% à 3 trois points ! Des meilleurs choix en attaque, de la création pour lui-même, et pour ses coéquipiers, de la combativité au rebond, une meilleure défense... Le numéro 4 des Rockets est en feu et avec son explosion c'est tout Houston qui peut rêver plus grand.
Les Rockets ont bénéficié d'un calendrier plutôt avantageux récemment et l'équipe est revenue dans le short des Warriors afin d'accrocher la dernière place qualificative pour le Play-in. Quelques gros matchs restent au programme et ils affronteront Golden State à la maison dans ce qui pourrait être une rencontre décisive. Avec le décollage récent de Jalen Green, la confiance acquise par les récents résultats et un technicien compétent aux manettes, Houston peut viser les étoiles et rêver de Playoffs, dans une saison qui sera quoi qu'il arrive positive pour le développement de ce groupe. A eux de la terminer en beauté dorénavant.